Sur les traces de Lévi-Strauss, Lacan et Foucault, filant comme le sable au vent marin...
19 Août 2024
Le 19/ 08/ 2024 — Madrid
- Comme souvent, c'est en écrivant vite fait (à l'heure de l'apéro), la fin de l'article d'hier, qu'une idée s'est faufilée dans l'interligne d'un échange, et profitant des 660 km de route d'aujourd'hui, elle ne m'a pas lâché depuis, d'où l'impérieuse envie de la scotcher sur ce blog, pour m'en débarrasser.
- De quoi parles-tu ?
- De ma réponse à ta remarque :
"... Il y a une réflexion à mener sur le fait que l'intercession du mode ♢ est nécessaire, pour assurer le passage de ♡𓁜 à ♧𓁜., et que ce passage, dans une perspective (☯𓁝𓁜☯) implique le passage de l'objet initial (i.e.: 𓁝[∅]) à l'objet final (i.e.: [∃]𓁜), ce qui rejoint un grand principe : "du vide tout peut advenir".
- À classer au même titre que "un bord n'a pas de bord" ?
- À ceci près que nous avons changé de perspective entre les deux principes."
Or, en ruminant le non-dit, il me semble que derrière leur apparente banalité, ces deux "principes" peuvent se révéler d'une grande fécondité, pour peu l'on se donne la peine de les mettre en perspective.
- C'est fumeux ton truc, accouche donc !
- Dire que "du vide tout peut advenir" est d'une très grande banalité, mais c'est également une "propriété universelle" absolument indispensable en théorie des catégories. Et avec la propriété universelle complémentaire concernant l'objet final, c'est ce qui structure complètement la perspective objective (☯𓁝𓁜☯)...
- Tu radotes, mon ami, tu radotes : c'est acquis depuis des lustres...
- Oui, certes, mais pose-toi la question : si n'importe quoi peut advenir à partir du vide 𓁝[∅]☯, qu'est-ce qui va déterminer l'objet de ton attention dans le retournement 𓁝☯⏩☯𓁜?
- Tu es encore en tête une dualité intrication/ décohérence entre :
- Tout juste. Mais tu n'as pas répondu à la question : qu'est-ce qui déclenche l'actualisation particulière que tu vas pouvoir identifier, représenter ou mesurer ?
- Je sèche...
- Nous sommes ici dans l'attention du Sujet...
- OK, l'intention du Sujet se discute dans une approche orthogonale (♧𓁝𓁜♡)!
- Voilà, et là, tu retrouves notre seconde lapalissade : "un bord n'a pas de bord". Et donc "l'objet de discours" qui se dessine dans le retournement premier (𓁝☯⏩☯𓁜), détermine la frontière dudit discours !
- Ou bien, c'est cette frontière qui délimite l'objet...
- Si tu veux : nous ne sommes plus ici dans un schéma de cause à effet, limité à une logique du 1er ordre... Je ne sais pas si tu te rends compte de tout le travail de relecture qui nous attend !
- Pas trop...
- Lorsque JP Changeux parle de rencontre entre un concept et un percept, nous avions en tête une sorte de dualité simple : le percept monte des sens, le concept descend des lobes cérébraux, et la rencontre se fait dans l'hypothalamus, c'est bel et bon, mais l'erreur vient de mettre sur un même plan les deux systèmes, quand :
Pareil pour les deux premiers entendements de Spinoza : j'ai longtemps utilisé les symboles S↑ et S↓ pour parler du duo immanence—S↑ / S↓—transcendance, mais là encore, se glisse une orthogonalité entre les deux perspectives:
Il faut tout reprendre, mon vieux...
- Mais est-ce éclairant?
- Comme le phare d'Ouessant par une nuit sans Lune!
Reviens une seconde sur la forme canonique de Lévi-Strauss. La femme ne colle pas avec son totem "engoulevent". Que fait le conteur du mythe ?
- Tu sais à quoi ça me fait penser ?
- Raconte...
- Aux amplis ops de ma jeunesse. L'intention agit comme le triggeur (signal très faible) qui permet de déclencher le passage ou pas du courant principal...
- Si tu veux dire qu'une intention de faible énergie en (♧𓁝𓁜♡) peut mobiliser une importante énergie du Sujet en (𓁝☯⏩☯𓁜), oui, pourquoi pas; en tout cas ce serait une analogie intéressante à développer. (Note 3)
Bon, j'arrête là ce court texte (Midori commence à avoir faim), mais il faudra bien entendu y revenir sérieusement car, j'espère que tu l'auras compris: tout le développement de la cohomologie doit se réduire à l'articulation de ces deux lapalissades...
- Chiche de le développer avant le colloque de Mondovi (Note 2) ?
- Pas évident.
Le 21/ 08/ 2024 — Madrid :
- J'aimerais bien que tu développes un peu ton " tout le développement de la cohomologie doit se réduire à l'articulation de ces deux lapalissades", car au risque de te décevoir, ça ne me paraît pas évident au premier coup d'oeil.
- Reviens à cette vidéo de Pierre Billet qui m'avait beaucoup donné à réfléchir lorsque nous nous intéressions au sujet : (voir "La cohomologie et toutes ces sortes de choses")
Il s'agit de montrer que la construction du triangle de Penrose est impossible.
Ce que nous disions à l'époque n'est pas faux, mais j'ai loupé malgré tout cette orthogonalité entre l'objet du problème et la façon d'y réfléchir. Reprends notre discussion d'alors :
"- ... Si je suis le fil de cette vidéo, je comprends que le Sujet s'interroge en mode relationnel ♢ passant de la géométrie à la topologie, ce qui lui permet de décomposer la figue 2D en parties#♢ U1, U2, U3, pour tenter de comprendre leur recollement (aux points A1-A2, B1-B3 & C2-C3) dans un tout identifiable.
L'approche cohomologique se caractériserait alors par la transformation d'un question géométrique#♧ en une question algébrique⚤♢ portant sur des recouvrements#♢. C'est ce que symbolise cette image de la vidéo de Pillet.
- Mais en quoi, précisément consiste ce passage ([⚤]𓁝⋂𓁜[#])♢ ?
(ε)- Si tu restreins le questionnement à une seule dimension, en l'occurrence la profondeur, ou distance de l'objet au Sujet (i.e. ℝ), alors tu introduis une notion d'ordre en [⚤]𓁜 entre des points vus 𓁝[#]. C'est le même problème que celui des pistes de ski (portant sur l'altitude cette fois-ci), présenté par Bourget comme 1er exemple, à 7' de sa vidéo. Et c'est ce que nos deux auteurs présentent comme le fait d'attacher un nombre à des êtres topologiques.
Je crois qu'il est là le changement de perspective :
Vois-tu maintenant, comment la dualité
— espace vectoriel V / Espace des applications linéaires V*=L(V,ℝ)— permet d'exprimer le passage ([⚤]𓁝⋂𓁜[#])♢ dans un langage matriciel ?."
Mais je n'ai pas conduit ma réflexion assez loin et je vais patiner comme cela au fil de nombreux textes, je te fais grâce de la liste. Reprenons la problématique de façon à mettre en lumière notre duo (𓁝☯⏩☯𓁜)/(♧𓁝𓁜♡).
Mais il faut désormais comprendre que l'essence de l'algèbre est d'être un discours (♧𓁝𓁜♡) qui ne sait dire qu'une chose : ""un bord n'a pas de bord".
Le 23/ 08/ 2024 — Pau :
- Retour à Pau pour la fin de l'exposition de Midori. La ville est magnifique et paisible. Pas trop envie de m'y mettre, cependant, une question parvient à flotter dans cette ambiance paisible :
"es-tu sûr que cette petite phrase "un bord n'a pas de bord" soit une nouveauté dans notre façon de penser ?"
Et d'abord à quand remonte son utilisation ?
Par curiosité, j'ai posé la question à mes 2 IA préférés ChatGPT et Mistral, qui toutes deux m'ont renvoyé à Zénon d'Élée et Aristote/ Platon. Chat GPT en dit un peu plus en faisant référence au Moyen Âge à Nicolas de Cès ou Giordano Bruno, mais leur préoccupation porte plutôt sur les concepts de finitude ou d'infinitude du Monde.
- On reste donc dans une approche (𓁝☯⏩☯𓁜)?
- Oui, j'ai alors voulu être plus précis en parlant d'utiliser cette propriété pour étayer un raisonnement quelconque.
- Résultat ?
- Peu concluant, j'ai repris la réponse de Mistral en Note 4, pour que tu juges sur pièces. Le seul lien à suivre pourrait être Jean Cavaillès, que j'avoue ignorer (bien qu'à la réflexion plusieurs amis aient déjà tenté de m'y intéresser)...
- À suivre donc ?
- Oui, et au plus vite (voir #4) d'après ce que j'ai lu de sa fiche Wikidépia !
Hari
Note 1 :
J'y vais à la louche. Pour une exposition détaillée du cas, il faudrait recentrer tout le discours en mode ♢ et préciser les niveaux. Mais ce qui nous intéresse ici, surtout, ce sont les mouvements du Sujet 𓁝𓁜, et de quelle façon ce mouvement en (☯𓁝𓁜☯) est conditionner par une réflexion sémantique en (♧𓁝𓁜♡). Comme le dit Lacan (et il n'est certes pas le seul), l'Homme est un être de parole !
Note 2 :
Séminaire "Topos in Mondovi" du 4 au 11 septembre de l'Instituto Grothendieck, avec comme comité scientifique :
J'ai hâte d'y être !
Note 3 :
Bien entendu le plus immédiat dans cette analogie avec les amplis op, c'est que la sortie, bouclée sur l'entrée entretient le signal. Autrement dit, l'observation en (☯𓁝𓁜☯) une fois déclenchée s'auto-entretient et n'a plus besoin d'une intention explicite en (♧𓁝𓁜♡) pour perdurer... Lorsque je "vois" une roue de voiture, je n'ai plus conscience qu'il s'agit d'une "roue de voiture pour moi", au point même que d'utiliser cet exemple de "roue" pour parler de l'intention qui a conduit à sa réalisation et guide son usage, passe au-dessus de la tête de la plupart des gens...
Dans cet ordre d'idée, il faudrait reprendre ce que nous avons pu dire de l'habitus de Bourdieu, et de l'aisance avec laquelle les sociétés se font manipuler, comme des spectateurs par un magicien sur scène... Comme tu le vois, il y aurait beaucoup à développer!
Note 4 :
Échange avec Mistral :
"Q— L'assertion logique que "un bord n'a pas de bord" a-t-elle été étudiée par les philosophes s'intéressant à la logique, depuis les Grecs jusqu'à Descartes ?
R— L'assertion logique "un bord n'a pas de bord" est une proposition qui peut être interprétée de différentes manières et qui a été abordée par divers philosophes à travers l'histoire, bien que pas nécessairement sous cette forme exacte. Voici quelques perspectives philosophiques qui pourraient être pertinentes :
En résumé, bien que l'assertion "un bord n'a pas de bord" ne soit pas explicitement discutée sous cette forme par les philosophes de l'Antiquité à Descartes, les concepts de limites, de frontières et de paradoxes logiques ont été largement explorés par ces penseurs. Leurs travaux offrent des perspectives riches et variées pour comprendre et interpréter cette assertion."
De cet échange, seul ressort la possibilité d'une correspondance avec les Stoïciens.
"Q— Donne un exemple chez les stoïciens.
R— Les Stoïciens, en particulier Chrysippe, sont connus pour leur intérêt pour les paradoxes logiques et les limites de la connaissance. Un exemple pertinent de leur réflexion sur les limites et les bords peut être trouvé dans leur discussion des paradoxes de mouvement et de division.
Réflexions sur les Limites :
Les Stoïciens, en général, étaient intéressés par les questions de limites et de frontières dans le cadre de leur logique et de leur métaphysique. Ils cherchaient à comprendre comment les objets et les concepts peuvent être délimités et comment ces limites peuvent être définies de manière cohérente. Conclusion:
Bien que les Stoïciens n'aient pas nécessairement formulé l'assertion "un bord n'a pas de bord" de manière explicite, leurs discussions sur les paradoxes de mouvement, de division et de limites offrent des perspectives riches et variées pour comprendre et interpréter cette assertion. Leurs réflexions sur les limites et les frontières montrent qu'ils étaient profondément engagés dans des questions similaires à celles soulevées par cette assertion."
Comme tu le vois, nous faisons chou-blanc : nous restons toujours en (☯𓁝𓁜☯)
Pour corser la chose, j'étends la demande aux philosophes postérieurs à Descartes, en me souvenant d'une passage où Deleuze parle de la différence de perception des frontière d'un champ entre un pasteur (espace ouvert) et un agriculteur "clôture de l'espace". Curieux de voir si Mistral va me ressortir la référence.
"Q— même question concernant les philosophes postérieurs à Descartes
R— Après Descartes, de nombreux philosophes ont continué à explorer les concepts de limites, de frontières et de paradoxes logiques. Voici quelques exemples de philosophes postérieurs à Descartes qui ont abordé des questions similaires à l'assertion "un bord n'a pas de bord" :
Conclusion :
Les philosophes postérieurs à Descartes ont continué à explorer les concepts de limites, de frontières et de paradoxes logiques. Leurs réflexions offrent des perspectives variées et riches pour comprendre et interpréter l'assertion "un bord n'a pas de bord". Que ce soit à travers la théorie des monades de Leibniz, les antinomies de Kant, la dialectique de Hegel, les jeux de langage de Wittgenstein ou les paradoxes de Russell, ces philosophes ont tous contribué à notre compréhension des limites et des bords.
- Bertrand Russel peut-être ?
- À vérifier, mais je l'ai relancé sur Deleuze :
"Q— Et Deleuze ?
R— Gilles Deleuze (1925-1995) est un philosophe contemporain dont les travaux offrent des perspectives uniques sur les concepts de limites, de frontières et de bords. Deleuze est particulièrement connu pour ses réflexions sur la différence, le devenir et la multiplicité, qui peuvent être pertinentes pour comprendre l'assertion "un bord n'a pas de bord".
Conclusion :
Les travaux de Deleuze offrent des perspectives riches et variées pour comprendre et interpréter l'assertion "un bord n'a pas de bord". En critiquant les notions traditionnelles de l'identité et de la représentation, et en proposant une ontologie de la différence et du devenir, Deleuze invite à penser les bords et les frontières non pas comme des limites fixes, mais comme des processus dynamiques de transformation et de connexion. Ses concepts de pli, de rhizome et de logique du sens sont particulièrement pertinents pour cette réflexion."
Là, je crois que l'on assiste chez Deleuze—Guattari à une prise de conscience de la possibilité d'un autre discours que celui tenu ordinairement !
Par ailleurs cette idée de "pli" dans un tissu correspond tout à fait à notre repérage par niveaux/ modes, comme points d'accrétion des idées sur notre Imaginaire représenté par une surface topologique. Il faudra creuser un peu...
Ceci dit, l'orthogonalité qui nous occupe n'est pas vue : rhizome et structure arborescente sont tous deux compris dans une perspective (☯𓁝𓁜☯)...
- Et Russel ?
- Les paradoxes qu'il soulèvent sont toujours en (☯𓁝𓁜☯). Non, bien qu'il y ai certainement à creuser du côté de Deleuze (quoiqu'il se soit bien planté en filant le train à Henri Bergson pour nous parler du temps !), a priori aucun philosophe n'a perçu la nouveauté du raisonnement mathématique qui préside à la construction des groupes d'homologie.
Pour en avoir le coeur net, j'ai poursuivi le dialogue avec Mistral (l'habitude vient vite pour un flemmard comme moi !)
"Q— qui a introduit en maths le concept de groupe d'homologie
R— Le concept de groupe d'homologie a été introduit en mathématiques par Henri Poincaré (1854-1912), un mathématicien français qui a joué un rôle fondamental dans le développement de la topologie algébrique.
Conclusion :
Henri Poincaré est le mathématicien qui a introduit le concept de groupe d'homologie dans son article "Analysis Situs" en 1895. Ce concept a été fondamental pour le développement de la topologie algébrique et a permis de classer les espaces topologiques en fonction de leurs propriétés de connexion. Les travaux de Poincaré ont jeté les bases de cette branche des mathématiques, et ses idées ont été développées et formalisées par de nombreux mathématiciens ultérieurs."
Tu vois donc la charpente mathématique de l'épistémè que nous sommes en train de dégager :
Mais, encore une fois sous réserve d'inventaire, aucun philosophe n'a pris véritablement conscience du séisme intellectuel contemporain (2 siècles ce n'est rien dans l'histoire de l'Humanité)...
- Vérifie quand même...
"Q— Quels philosophes ont-ils discuté du travail de Galois ou de Poincaré autour de la théorie des groupes ?
R— La théorie des groupes, développée par des mathématiciens comme Évariste Galois et Henri Poincaré, a eu un impact significatif non seulement en mathématiques, mais aussi en philosophie. Plusieurs philosophes ont discuté des implications philosophiques de ces travaux, en particulier en ce qui concerne la nature de la connaissance mathématique, la structure de la réalité et les fondements de la logique. Voici quelques exemples de philosophes qui ont abordé ces questions :
Conclusion :
Les travaux de Galois et de Poincaré sur la théorie des groupes ont eu un impact significatif sur la philosophie, en particulier en ce qui concerne la nature de la connaissance mathématique et la structure de la réalité. Des philosophes comme Ernst Cassirer, Bertrand Russell, Jean Cavaillès, Gilles Deleuze et Alain Badiou ont tous discuté des implications philosophiques de ces concepts, en les intégrant dans leurs réflexions sur la logique, la métaphysique et l'épistémologie."
- Bon, tu avais raison, j'ai encore beaucoup à apprendre, en particulier de Jean Cavaillès que j'ignore totalement. Cependant, l'expression de Mistral sur "les structures fondamentales de la réalité" me laissent présumer qu'il doit rester en (☯𓁝𓁜☯). Quant à Deleuze, il s'agirait de savoir à quels concepts mathématiques il fait référence.
- Il n'y a qu'à demander :
"Q— À quels concepts mathématiques particuliers Deleuze fait-il explicitement référence dans différence et répétitions ?
R— Dans "Différence et Répétition" (1968), Gilles Deleuze fait explicitement référence à plusieurs concepts mathématiques pour illustrer et développer ses idées philosophiques. Voici quelques-uns des concepts mathématiques particuliers qu'il utilise :
Conclusion :
Dans "Différence et Répétition", Deleuze utilise une variété de concepts mathématiques pour illustrer et développer ses idées philosophiques. Le calcul différentiel et intégral, les séries et suites, les fonctions et variables, la topologie, la géométrie non-euclidienne et la théorie des ensembles sont tous des outils qu'il emploie pour explorer les notions de différence, de répétition et de devenir. Ces concepts mathématiques lui permettent de développer une philosophie dynamique et processuelle qui défie les conceptions traditionnelles de l'identité et de la représentation."
- Comme tu le vois, les mathématiques ne sont pas un outil qu'il utilise pour construire ses raisonnements, mais ne sont convoquer qu'à des fins d'illustration... Tout ça pour discuter du passage discontinu—[⚤]𓁜/𓁝[#]—continu.... Tout est envisagé d'un point de vue (☯𓁝𓁜☯).
- Et Badiou ?
- Nous l'avons déjà croisé à propos de Grothendieck (voir "Alain Badiou à Sciences Po"), il est vrai, mais qu'en a-t-il tiré? Allons voir vite fait :
"Q— Quels concepts mathématiques Alain Badiou a-t-il utilisé dans sa philosophie ?
R— Alain Badiou, un philosophe contemporain, a intégré de manière significative des concepts mathématiques dans sa philosophie, en particulier dans ses ouvrages "L'Être et l'Événement" (1988) et "Logiques des mondes" (2006). Voici quelques-uns des concepts mathématiques qu'il utilise et leur rôle dans sa pensée philosophique :
Conclusion:
Alain Badiou utilise une variété de concepts mathématiques pour développer sa philosophie. La théorie des ensembles, le forçage, les catégories et les topos, les groupes et les structures algébriques, ainsi que les nombres transfinis sont tous des outils qu'il emploie pour explorer les notions d'être, d'événement, de multiplicité et de transformation. Ces concepts mathématiques lui permettent de développer une philosophie rigoureuse et formelle qui intègre des structures logiques et géométriques dans une réflexion sur la nature de la réalité et de l'existence."
Bon, se serait amusant de développer, mais déjà l'intention de base de l'auteur 𓂀Badiou, à savoir formaliser une ontologie : (☯𓁝𓁜☯)𓂀Badiou, montre les limites de l'approche ! Nous en sommes restés à Platon, avec l'identification de l'être au multiple !
- Il y a quand même une réflexion sur les symétries ...
- Mais il faudrait changer de registre (☯𓁝𓁜☯)⟲(♧𓁝𓁜♡) pour en parler en ayant pris conscience de la révolution Galoisienne ! Là comme chez Deleuze, Badiou plie le discours mathématique à son intention, au lieu d'y faire attention dans l'espoir d'en apprendre quelque chose...
- Reste donc Jean Cavaillès ?
- Oui, mais là, il faudra un peu plus de temps, car je ne connais rien de lui.