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Sur les traces de Lévi-Strauss, Lacan et Foucault, filant comme le sable au vent marin...

L'Homme quantique

La ville à la campagne

Publier mon dernier article sur le blog n'a fait que remettre en marche la machine à cogiter.

Lorsque je souhaite, voir 1000 ou 100.000 collectifs comme KURTRAJME Production essaimer en France, il faut préciser mon attente. De fait, il y a des millions de regroupements en France qui quadrillent et structurent le pays : 1,1 millions d’associations, 3,3 millions d’entreprises, 36.000 communes, 25 millions de foyers etc…

Ce qui est précieux dans le collectif  KURTRAJME, c’est l’émulation entre les membres. Il y a une effervescence, une dynamique un peu comme dans une culture de cellules souches. C’est une sorte de vivier.

La plupart de nos compatriotes vont à l’école, se font des copains, mais peu finissent par faire du cinéma, ou du théâtre, ou lancent des fusées dans le ciel, ou éditent Charlie Hebdo, ou créent Médecins sans Frontières ou … tant d’autres choses.

En regardant autour de nous, il semble bien que le succès d’un projet, d’une vie ou d’une idée tienne à de telles rencontres. Question de chance, de hasard.
Or, pour favoriser le hasard, il faut multiplier les chances de contacts.
En conséquence, ces viviers seraient essentiellement un phénomène urbain (je vous épargne tout rapprochement avec une caractérisation d’une société par le calcul d’une dimension fractale, voir ici à ce sujet).
Ce qui nous conduit à une certaine «tension» nécessaire dans la société

  • notre survie passe par une dilution de la population vers la campagne (baisser la densité de population pour limiter les nuisances et les concentrations d’énergie ou de polluants),
  • notre avenir passe aussi par l’innovation (tout au moins dans une conception européenne du développement), ce qui passe par l’urbanisation (sans oublier internet).


Je ne pense pas que l’on puisse dépasser cette tension grâce au seul développement d’internet. Il y manque l’imprévu, la richesse, le côté charnel des véritables rencontres qui ne se font qu’à la ville. Et c’est peut-être la grosse difficulté que rencontre le mouvement écologique: leurs propositions sont, par essence peu bandantes. Il faudra plus d’un Daniel Cohn-Bendit pour rendre celles-ci attrayantes !!!

Je me demande dans quelle mesure cette contradiction (nécessaire) ne rejoint pas le fameux et controversé concept de « France à deux vitesses » de Lionel Stoléru.

En parlant de regroupement, il me faut vous laisser: j'ai rendez-vous sur la route de Bassam, dans un petit maquis en bord de mer, pour fêter le départ d'un collègue. Au programme: kédjénou de poulet et carpe de mer, mais que ceci reste entre nous.

Et dire qu'elles croient que nous sommes là pour le plaisir..
Hari.
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