Sur les traces de Lévi-Strauss, Lacan et Foucault, filant comme le sable au vent marin...
31 Mai 2012
Toujours rien à l'horizon ici à Abidjan, désespérant. J'ai en fait sauvé mes maigres économies en ne faisant rien alors que tous ceux qui ici s'agitent de droite et de gauche n'ont d'autre résultat: que la perte des fonds investis;
Le bon côté des choses, c'est que j'ai enfin fini l'écriture de mon livre.
De fait, j'ai énormément évolué durant toute cette période de latence. Tout est maintenant décanté.
Le résultat le plus clair c'est que la différenciation diachronique/synchronique se décline à tous les concepts que nous utilisons quotidiennement, et dans nos sciences physiques comme en psychanalyse.
Pour mémoire: synchronique c'est le lieu des transactions entre éléments de même espèce. C'est l'espace du jeu, celui de l'instant. Il tire sa structure de la dichotomie, qui est le principe de base. Dichotomie qui structure notre Imaginaire par paires de contraires (beau/laid; blanc/noir; bien/mal etc...).
Seulement, pour que je puisse discriminer des éléments comme antagonistes, il faut, quelque part, qu'ils soient de même "espèce", autrement dit: la distinction que j'opère souligne une différence sur fond d'une communauté à un niveau supérieur. Dire que le chien n'est pas le loup, c'est aussi les considérer dans un espace de communauté. Autrement dit, à un niveau Imaginaire plus élevé, ils sont membres d'un même groupe. L'opposition est alors entre le groupe et l'élément; ce qui définit ce qui est diachronique.
Partant de là, il est facile de montrer que le temps est un concept diachronique, quand l'espace est synchronique.
En cherchant, j'ai ensuite trouvé toute une série d'oppositions de ce type synchronique / diachronique:
Les implications sont énormes, bien sûr:
La première c'est la non - permutation des mesures de temps et d'espace (Principe d'incertitude d'Heisenberg).
Bref, beaucoup de bouleversements en perspective.
La difficulté: faire connaître tout ceci; et bien sûr publier.
Pour les discussions, c'est très dur. j'ai réussi à proposer un article (Le temps incertain) dans une petite publication en ligne (Automates Intelligents).
J'ai aussi quelques discussions avec Mioara Mügur Schachter qui est chercheuse en mécanique sub quantique: elle a quelque interrogations propres des miennes; mais elle part vite dans le mur, faute d'avoir les bons outils en mains. En particulier, elle postule d'une "intersubjectivité", sans consistance. Et, bien sûr elle n'a pas cette distinction synchronique / diachronique.
Il y a aussi René Lew, lacanien pur jus, rencontré trop brièvement à Montréal. A force de harcèlement de ma part, j'ai obtenu un rendez-vous à Paris, pour discuter de ce que j'avance.
Les deux points importants à discuter avec lui: automatisme de répétition = loi d'inertie et la distinction libido/pulsion.
Par ailleurs, une touche, peut-être avec un philosophe attaché au structuralisme: Tony Andréani.
Enfin, un rendez-vous à préciser pour discuter avec l'AFSCET, il ont un café de discussion qui pourrait être intéressant.
Je voudrais aussi pouvoir discuter de la forme canonique des mythes avec Scubla à Polytechnique.
D'autre part, j'ai pris contact avec un nègre littéraire Franck Lucéa de Lure, près de Belfort, pour me guider et me relire. Les amis sont trop épuisés par mes demandes perpétuelles de relecture. Seul Janusz semble s'accrocher et je l'en remercie beaucoup: j'ai eu du mal à l'intéresser à mon approche; je pense qu'il a commencé à être accroché lorsque la discussion autour de la différence synchro/diachro s'est précisée
Donc, j'en suis à préparer ces quelques rendez-vous en France, courant juin, sans doute, avant le grand vide des vacances, bien sûr.
Pour éditer, il faudra que je travaille sur l'ensemble du texte. Franck Lucéa m'y aidera. Il trouve que l'écriture elle-même n'est pas sans qualités. Mon problème, sans doute (j'attends le retour de sa lecture) sera une uniformité de style car la période d'écriture a été très longue, avec beaucoup d'allers-retours. Mais surtout, bien sûr: il faut cibler un public, et également, je le lui ai demandé, de rendre plus fluides les points durs (le paragraphe sur le concept de stabilité par exemple, ou alors tout ce qui est de la thermodynamique).
Bref; j'ai fini l'écriture, mais l'édition c'est un autre sport!
Seuls 2 retours avec demande du manuscrit. L'Harmattan, mais ce n'est pas réellement un éditeur à compte d'éditeur; et puis, aucune mise en librairie. Autre touche: "Les prairies ordinaires", ils ont demandé le manuscrit à réception du synopsis, mais je n'ai pas de retour depuis 3 semaines;
Tout ceci est très artisanal, j'attends beaucoup de Franck: le but est d'échapper à l'édition à compte d'auteur; malgré la difficulté du texte et la faiblesse de la cible potentielle!
A suivre donc,
Hari