Sur les traces de Lévi-Strauss, Lacan et Foucault, filant comme le sable au vent marin...
23 Janvier 2012
Ce blog est en déshérence.
Depuis mon retour de Montréal, j’ai tenté de dialoguer avec Karim l’organisateur du colloque et Louise, l’auteur de « Nous ne reverrons pas Vukovar » rencontrée là-bas.
Dialogue de sourd dans les deux cas : K. n’est visiblement pas Lacanien et a encore moins entendu parler de structuralisme. Quand à L., son bouquin révèle plus ses problèmes, qu’il n’analyse la situation dans les Balkans.
Et je ne parle pas de la quantité de mails que j’ai envoyés à droite et à gauche pour un résultat dérisoire.
J’ai par ailleurs fait une présentation que je voulais à l’usage de gens de terrain. Mais non, ça ne passe pas ; même mon ami Janusz a du mal. Quand à TS il n’ose même plus répondre aux mails. Il est vrai que le spectre couvert est trop large, Pas facile de montrer le lien que je vois entre l’automatisme de répétition et le principe d’incertitude.
Mon ami Roger, que j’ai tant tardé à rappeler me manque cruellement.
J’espère pouvoir converger avec l’analyse décisionnelle de Janusz, histoire qu’il trouve un intérêt à notre discussion : ce ne devrait pas être trop difficile.
Mais je place mes espoirs ailleurs.
J’ai fait la connaissance de F. A., un prof de sociologie ici à Abidjan, et j’espère avec lui montrer quelque chose. Je pense intervenir avec lui dans quelques grandes structures africaines (gros travail de lobbying). L’intérêt tient aux problèmes spécifiques que l’on rencontre ici dans les entreprises ; il y a un champ d’étude intéressant pour illustrer mon approche qui peut également intéresser l’ethnologue.
Pense-bête :
En lisant « l’anthropologie de Lévi-Strauss et la psychanalyse », un livre collectif, je retrouve sous la plume de Markos Zafirolpoulos, quelques rapprochements intéressants entre le « nom du père », qui serait comme le "symbole zéro" de Lévi-Strauss. C’est-à-dire, qu’il vaut par la place qu’il occupe de la même façon que le zéro marque la place d’un vide dans un chiffre.
En 1950, Lévi-Strauss se réfère à la notion de « phonème zéro » tirée des linguistes :
«… la fonction des notions de type mana est de s’opposer à l’absence de signification sans comporter par soi-même aucune signification particulière ».p.92.
Il faudra que je revienne sur cette idée que les échanges se font pour compenser une dette éternelle. Comme les femmes s'échangent dans la tribu ; et la circulation entre les clans se poursuit sans fin, mais les petits enfants reviennent toujours dans le clan du grand-père (je vais vite). Bref ce « mana » qui s’échange ainsi sans fin, c’est un peu comme notre énergie : sans accident c’est-à-dire, sans heurt, il y a comme un éternel retour. Autrement dit, je suis parti du principe de répétition au ras des pâquerettes, dans le rapport au Réel, mais il est toujours là au niveau symbolique. On doit pouvoir y voir également quelque chose comme la loi du Karma pour les Indous ; ou l’éternel retour de Nietzche.
Ce qui incidemment me ramène à des réflexions que je m’étais faites il y a déjà quelque temps, concernant ce symbole ultime de dieu pour lequel nous ne pouvons jamais trancher entre son existence et sa non-existence.
Ce serait mon mythe zéro.
À part cela, j’espère pouvoir m’activer prochainement, pour précisément échapper à cet éternel retour qui commence à me les briser menues.
Hari