Sur les traces de Lévi-Strauss, Lacan et Foucault, filant comme le sable au vent marin...
19 Septembre 2007
Difficile de prendre la décision de suivre la Voie qui s'offre à moi. J'ai bien parcouru ce livre "La Voie Joyeuse", qui présente à priori des récits incohérents.
Le problème qui se pose au guide (car lire ne saurait suffire) c'est d'exprimer l'indicible.
En effet , nous sommes, nous Humains, spécifiquement des êtres de la "parole", c'est ce qui nous différencie des animaux pour l'essentiel, ce qui induit la "réflexion" sur le monde (déjà un problème de miroirs, cher à Lacan). Or, le but du chemin proposé se trouve au-delà des mots. Donc prendre conscience de la vacuité essentielle de notre "Moi", de notre représentation du Monde, c'est prendre conscience que tout ceci, toutes mes représentations ne sont qu'un reflet de ce que je peux exprimer. Je suis porté par mon discours, inscrit dans une culture, exprimée par une langue.
Donc l'exercice de motiver un éventuel adepte à suivre la Voie, est extrêmement difficile, puisqu'il faut user de mots qui de toute façon sont inadéquates. Chaque écrit est donc à réinterpréter en fonction du degré d'avancement. L'honnêteté tient à ce que le guide indique en permanence son but, ce qu'il fait (même s'il s'agit de "modeler", "motiver", "manipuler" l'esprit), et que l'ensemble du corpus soit accessible à l'élève (qui n'est limité que par sa propre compréhension). Dans ce contexte, vouloir creuser un texte, en faire l'exégèse trop tôt n'a pas de sens. Il faut, au début faire une épochè. La limite de l'exercice c'est qu'en cours de chemin, l'économie du texte s'éclaire effectivement par la pratique; sinon, il faut s'arrêter. Voilà, je pense, le parachute qu'il faut s'accorder.
Il y a donc un moment de lâcher prise auquel il faut consentir, un acte de foi à poser, comme lors de la construction d'un pont, on projette son tablier dans le vide, en espérant qu'il ne s'écroule pas avant de pouvoir l'asseoir sur la pile suivante (si tant est, bien entendu que le pilier espéré soit au rendez-vous!!!).
Ceci n'empêche pas, du côté de cette rive, bien (bien ?) enracinée dans le quotidien (sinon le réel), de trouver de nouvelles figures, plus en harmonie avec notre culture, pour faciliter ce démarrage. c'est une tâche que je veux continuer (reprendre mon étude de Lacan, cela fait une année que je n'ai pas ouvert un livre du Séminaire, dur, dur).
Mais d'un autre côte, je sens comme une telle congruence entre l'objectif bouddhiste et la vision qui se forme en moi du sens de l'évolution (Bouddha ne serait-il pas le chaînon suivant de l'évolution ?) et l'effort à fournir me semble par ailleurs raisonnable et conforme à mon éthique.
Et puis, en parcourant les blogs sur le sujet, je tombe sur un blog islamiste qui dénonce les erreurs du Bouddhisme. Il indique en particulier que les occidentaux favorisent le développement du Bouddhisme, contre les 3 religions du Livre, parce qu'il conforte les erreurs du darwinisme!
Voilà vraiment une argument qui ne peut que me pousser dans la Voie bouddhiste.
Allez, encore un petit effort, car je me sais très velléitaire!
Motivation en cours de développement.
Hari