Sur les traces de Lévi-Strauss, Lacan et Foucault, filant comme le sable au vent marin...
22 Août 2006
Un ami qui se reconnaitra parmi vous, m'envoie un article paru dans Libé le 6 août (voir l'article) sur le philosophe allemand Peter Sloterdijk.
Encore quelqu'un qui s'intéresse aux formes! Merci pour cette lecture qui arrive à point, alors que je viens d'écrire un article sur Lacan et ses développements au sujet des noeuds boroméens, sans oublier Abellio auquel il faut bien revenir.
Peter Sloterdijk s'intéresse au cercle, mais aussi (à un degré moindre à la flèche). Cet intérêt différencié pour l'une et l'autre formes est en soit significative: comme je l'indiquais déjà dans l'en-tête de ce blog, nous entrons (si je puis dire) dans une ère essentiellement féminine... pas besoin de filer plus longtemps la méthaphore, n'est-ce pas?
Les noeuds, la structure absolue, tout celà tourne, et indique le mouvement (je pense aussi à Foucault qui commis quelques esquisses dans "des mots et des choses" pour représenter l'évolution de la structure de notre savoir). Pour peu que notre philosophe ondule un peu sa flèche et l'inscrive dans la trace d'une sphère sur papier (un cercle), il aura approché la figure du Yin et de Yang. Tiré par les cheveux, mais pas tant: lui-même parle de bipolarisation de la pensée, sans s'y arrêter. Quand je vous dis que l'on s'orientalise à donf ;
Pendant que j'y suis, un autre rapprochement:
Dans mon premier article je parle de Sun Tzu et de l'opposition entre l'utilisation de la "force ordinaire" et de la "force extraordinaire". La première, un peu pataude, massive, se déploye, épouse le terrain, c'est le "gros" des troupes. Il y a dans ce "gros", une sorte de rondeur féminine. Tandis que la force extraordinaire, joyeuse et jaillante, est plus pointue, aïgue, elle va et vient (je ne pouvais pas la manquer) dans les lignes ennemies, coupe et taille, bref c'est une force de "projection" (encore) au sens le plus viril qui soit...
À bonne en tender
Hari