1 Avril 2025
Le 01/ 04/ 2025 :
- J'étais resté sur cette conviction forte qu'il faut passer un cap, soit n♢↑n+1♢, ou plus précisément n♢♻↑n+1♢⚤, pour suivre Grothendieck et installer confortablement son idée de "schéma" dans notre Imaginaire (voir "Un certain sentiment d'urgence").
C'était écrit à la va-vite, comme toujours lorsqu'une idée cherche à sortir au plus vite, bousculant les mots au passage avant de me les approprier. Mais il s'agissait bien de se retrouver en ♢⚤ (ou [⚤]♢; selon le point de vue adopté). Et ce week-end, en me prélassant à Joanópolis, je me suis fait la réflexion suivante :
Qu'est-ce qui différencie :
𓁝♢⚤ | ||
↑ | ||
♧⚤𓁜 |
n+1[∃]♢𓁜 | →𓁝n+1[⚤]♢ | |
↑ | ↑ | |
n[♻]♢𓁜→ | 𓁝n[∅]♢ | |
♧⚤𓁜 |
- Le premier passage me semble marqué par le changement de posture du Sujet; de :
D'un mot, le Sujet se "retourne" sur lui-même, et passe d'une vision globale à une approche locale.
- Partons de là.
En fait c'est comme si le Sujet se "retournait" en 𓁝[⚤]♢→[⚤]♢𓁜 pour "voir" le "groupe de symétrie" en tournant littéralement autour de l'élément neutre. Mettons le "0" comme élément neutre de l'addition pour fixer les idées.
- Oui et on connaît la suite de l'histoire: il faut ajouter un point à l'infini pour voir ℤ+∞ comme un groupe.
- Exact. Ensuite, en [#]♢, il convient de définir une "droite à l'infini" pour compléter le plan projectif, et en quelque sorte le "fermer".
- Je vois où tu veux aller : en [♻] on passe ensuite de ℤ+∞ aux nombres p-adiques ℤp, en ramenant, si je puis dire, l'infini à un pas du point de départ.
- Exact : la norme "ultramétrique" fait que l'infini ∞ écrit en base p+1 est à 1 pas de l'origine, soit : .....ppppppp+1=0, ou ......ppppppp=-1. Autrement dit, tu gardes bien l'idée que "0" est l'élément neutre, de l'addition, mais là où le Sujet devait se retourner pour le constater en [⚤]♢, il lui suffit d'avancer tout droit jusqu'à l'infini pour se retrouver à son point de départ en [♻]♢.
- Et sur quoi porte la répétition [♻]𓁜⇆𓁝[∅] ?
- A priori sur le choix de la base "p" pour écrire les nombres. Tu peux comprendre la suite comme la recherche des propriétés des nombres, par-delà leurs différences de représentations en ℤp quand p varie.
Ma réflexion ne va pas plus loin; mais arrêtons-nous pour l'instant à l'idée qu'un retournement du Sujet sur lui-même, dans un univers à peine ébauché, se transforme en un parcours en ligne droite lorsque l'on prend conscience de la clôture de notre univers...
- Tu reviens à tes réflexions sur les rotations (voir "Spin alors !")
- Oui, c'est quelque chose de flottant entre deux eaux, toujours en ligne de mire (voir encore "Covariance, Contravariance... et Spin du Sujet ?").
- Et que nous apportent tes réflexions du jour ?
- L'idée d'une équivalence entre deux "rotations" du Sujet :
- C'est ce que tu as déjà avec le ruban de Moebius...
- Oui, effectivement, comme tu le vois, je tourne moi-même en rond. Mais je voudrais le retrouver comme une "évidence" physique...
- Pense au serveur faisant deux tours complets avec son bras pour que le plateau se retrouve dans la même position.
- Je sais tout ceci, mais ça ne m'aide pas...
- Pense à deux roues d'engrenage (de même diamètre) dans un carter.
- OK, j'ai compris ce qui changerait dans le second saut, après passage par [♻] serait la prise de conscience de cette équivalence.
- Exactement, il y a quelque chose à creuser dans cette direction; réfléchis...
- J'en étais resté au fait que le passage de [∃]♧ à [∃]♢ correspondant à un changement d'objet final :
On passe des objets aux mouvements entre objets.
- OK, ça, c'est la première étape, disons que nous sommes en 1[∃]♢. Maintenant, au moment de boucler ce premier tour dans la voie des choses (☯𓁜𓁝☯), que sommes-nous en train de mettre en lumière ?
- Avec la mesure en 1[♻]♢; je dirais que nous avons pris conscience de la relativité du mouvement de l'objet par rapport au mouvement du Sujet ? C'est très clair, par exemple en relativité générale, non ?
- Je suis comme toi mon ami : je cherche... Maintenant, avec ce que nous avons vu de la propriété universelle dernièrement (voir "De la propriété universelle en philo"), peut-être faudrait-il avancer en mode ♢, dans une réflexion purement selon la voie de mots (♧𓁜𓁝♡) en disant que ce qui caractérise vraiment l'objet, sont ses liens aux autres objets, débarrassés des agitations du Sujet ?
- Je ne vois pas très bien ?
- Reprends ce schéma de la propriété universelle des fibrés (voir "Petite pause philo") :
L'idée qui me vient, par analogie, et sans prétention mathématique aucune, c'est qu'une caractéristique d'un objet (mis en place en (AxE)/B) est défini "intrinsèquement par "i" pour tout X, bien que cet objet soit caractérisé par deux "projections" πA et πE. Tu peux comprendre ces 2 projections par deux "façons" d'aborder l'objet. En l'occurrence, tu peux penser à l'approcher :
La base B, serait alors repérable en 2[⚤]♢, lieu où se retrouvent les deux notions de symétrie et de mesure.
Comme tu le vois, il n'y a pour l'heure rien d'abouti, seulement des pistes qui se renforcent, de les emprunter encore et encore...
- Espérons malgré tout que nous arriverons quelque part !
- Si même les Dupondt y arrivent, pourquoi pas nous ?
- Amen !
Hari