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Sur les traces de Lévi-Strauss, Lacan et Foucault, filant comme le sable au vent marin...

L'Homme quantique

L'orthogonalité (mots⊥choses) retour à Foucault

- Finalement, tout ce que j'écris ces jours-ci me renvoie à Michel Foucault.

- Curieux de voir ça.

- Il y a déjà ce raccourci entre les positions d'Einstein et Bohr : (voir ici dans "L'orthogonalité modes⊥niveaux ")

"- Oui, et de ce point de vue, l'opposition entre Einstein (Dieu ne joue pas aux dés) et Bohr pour qui la physique consiste à vérifier la cohérence d'une théorie, par des mesures comprises elles-mêmes comme une manière de questionner la nature, leurs positions ne seraient pas tant antagonistes qu'orthogonales :

  • (𓁝𓁜)𓂀Einstein
  • (𓁝𓁜)𓂀Bohr

L'un cherchant un sens au Réel, l'autre une cohérence entre des observables." (Note 1)

Qui oppose les tenants du verbe à ceux persuadés d'avoir un accès immédiat au Monde. Tu peux directement faire un parallèle avec Parménide et les Sophistes : le premier s'attachant à la réalité de ce qui est (ce qui est est) les autres à la cohérence de leurs discours.

On connaît la suite : Platon s'en rapporte à un principe Unitaire afin de distinguer le faux du vrai, dans un discours limité à la logique du 1er ordre, pour combattre les Sophistes.

- Je ne vois toujours pas Foucault...

- En retraçant l'histoire de la pensée (Occidentale) à grands traits, il nous indique qu'à l'Âge classique, les mots ne sont plus tellement distingués des choses et nous expose le système des "signatures". Le mot signalant la chose, qui à son tour est signe du mot. Avec des passerelles entre les 4 relations entre mots et choses qui se croisent en passant de l'ordre des mots à celui des choses : (voir "Le point #5 retour à Foucault")

similitude entre objets   similitude entre signatures
convenientia => sympathie
aemulatio => analogie/ convenientia
analogie => sympathie/ aemulatio
sympathie/ antipathie => analogie

Avec notre approche, telle qu'elle se stabilise aujourd'hui, je m'en suis souvenu en parlant de la répétition effectuée en mode ♡ entre ce qui est de l'ordre de l'attention du Sujet :

  • tournée vers choses (i.e. [∃]𓁝𓁜[∅]);
  • tournée vers le langage (i.e. [∃]𓁝𓁜[∅]).

Pour être plus précis, nous avons situé ce changement de perspective à partir du niveau Imaginaire central dans notre tableau : [#].

    𓂀
    [∃] [⚤] [#] [♲] [∅]    
  [∃] [⚤] [#] [♲] [∅] 𓁝𓁜 
    [∃] [⚤] [#] [♲] [∅]     
     

- Bon, merci pour le raccourci, mais encore ?

- J'ai parlé de "Révolution Galoisienne" en prenant conscience que c'est à partir de ses travaux que les niveaux [#] et le mode ♢ viennent s'immiscer dans un tableau primitif Platonicien :

[1] [♲] [⚤] [1]
[1] [⚤] [♲] [1] 

- Tu rabâches pour ceux qui te suivent et les autres sont déjà largués !

- Ne me fais pas perdre le fil, s'il te plaît. Je me demandais simplement ce matin, si cette distinction mots/ choses avait un sens dans la méthode utilisée par Galois lorsqu'il procède par extensions et repérage des symétries (les groupes de symétrie) entre les racines d'un polynôme.

  • J'ai placé les "extensions" comme un espace qui se construit étape par étape, où le principe de répétition est l'orthogonalité ⊥ entre dimensions dudit espace, en [#],
  • Quand à l'expression de symétries entre racines, il s'agit d'un discours en [⚤] porté sur celles-ci, vu comme restriction des possibles.

Vois-tu où je veux en venir ?

- Oui : il y aurait déjà en germes le mariage :

  • d'une forme dans un espace en [#],
  • et d'une fonction, ou discours sur la forme en [⚤].

Dualité qui est au coeur même de la notion de topos.

- Voilà, et ce faisant, tu développes une syntaxe ♢ permettant de brasser d'un même mouvement les mots et les formes. C'est d'ailleurs le titre d'un ouvrage "Form and function" de Saunders Mac Lane, dont je n'ai toujours pas achevé la lecture (voir ici)

- J'ai compris : nous retrouvons une démarche où les mots et les choses étaient liés par des "similitudes" à la Renaissance.

- Avec une évolution entre les deux "Renaissances" si nous pouvons considérer notre époque comme une "Renaissance" où Relativité et Méca Q nécessitent de refonder notre épistémé.

À l'époque dite "Classique" au sens de Foucault, il s'agissait d'un discours qui se tissait entre "mots" et "choses" dans un univers Platonicien Unitaire (i.e.: ([⚤]𓁝⇅𓁜[♲])𓂀), correspondant de nos jours à un discours algébrique sur les formes des "objets" (i.e.: ([⚤]𓁝⇅𓁜[#])𓂀), dans un Univers irrémédiablement dual (i.e.: objets initial/ final). Le discours sur l'objet lui-même traitant de la "mesure" en [♲] des "observables" en [⚤].

- OK, et c'est tout ?

- J'ai cette idée que le discours reste à la périphérie de l'objet, comme un "bord".

- Tu penses à une démarche homologique, prenant en compte qu'un bord n'a pas de bord ? Mais alors, qu'en est-il du Sujet, comme auteur que tu situes au bord de son discours ([⚤]𓁝𓁜[♲])𓂀 ?

- Ne l'avons-nous pas déjà vu ici en mode ♤((𓁝[∅]𓁜⏩𓁝[∅]𓁜))𓂀♤ ? Il ne lui reste qu'à constater sa propre disparition... alors on peut bien parier que l’homme s’effacerait, comme à la limite de la mer un visage sur le sable.

- Tu dis n'importe quoi, n'est-ce pas ?

- C'était si tentant que je n'ai pu résisté, désolé pour la blague. Non, dans cette graphie, (...)𓂀, ce n'est pas l'auteur qui est en bordure du discours, mais bien l'inverse. Le discours est une projection, d'un Sujet qu'il enveloppe.

Le saut ultime évoqué (𓁝[∅]𓁜⏩𓁝[∅]𓁜) doit être vu comme clôture en ♤ d'une quête indéfinie de sens en mode ♡. De ce point de vue, oui, c'est à rapprocher d'une série de groupes d'homologie qui se termine toujours par le groupe vide à partir d'un certain rang, et qui en quelque sorte "clos" l'objet en mode ♢, quand ici le Sujet se clôt en mode ♡ (i.e. en assimilant le mode ♤ à l'objet initial vide)..

- Tout ceci reste de l'ordre du discours...

- Je confirme, la sémantique (♡) donnant sens à la syntaxe (♢)comme à l'expérience et au discours (♧). Pour le reste, je te renvoie à la leçon de Bouddha (voir ici dans "J'ai rêvé du Tao"):

"Pour tenter d'expliquer un point de son enseignement, il se contenta de cueillir silencieusement une fleur d'udumbara. Aucun des disciples n'aurait compris le message qu'il tentait de faire passer, à l'exception de Mahakashyapa, qui aurait souri au Bouddha. Celui-ci lui aurait alors dit devant l'assemblée qu'il lui avait ainsi transmis son trésor spirituel le plus précieux. C'est une préfiguration de la description du chán que l’on prêtera à Bodhidharma : «Pas d’écrit, un enseignement différent [de tous les autres], qui touche directement l’esprit pour révéler la vraie nature de Bouddha" Wikipedia

Hari

Note 1 du 06/ 05/ 2024 :

Cette image me tombe dans les bras ce matin :

Avoue que ça pose notre transposition modes/ niveaux au plus haut degré de l'entendement  :

  • (𓁝[∅])𓂀Bouddha
  • (𓁝[∅])𓂀Socrate
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