Sur les traces de Lévi-Strauss, Lacan et Foucault, filant comme le sable au vent marin...
4 Février 2023
- Mes deux articles précédents m'ont poussé à relire l'intervention que Jeanne Lafont fît durant ce colloque.
- Qu'est-ce qui t'y a poussé ?
- La pertinence, de ses 4 "questions impossibles". Je te les cite dans l'ordre :
- Hormis cette question du 3, tu travailles effectivement sur les autres ici, sur ce blog.
- N'est-ce pas ? Pour être complet, j'y ajouterais volontiers deux autres questions tout aussi essentielles à mes yeux :
- Ce n'est pas assez vaste pour toi, il faut que tu en rajoutes ?
- Vois-le autrement, c'est en sortant du cadre, que l'on peut voir derrière la scène où l'auteur situe son discours.
- Tu pourrais être un peu plus concret ?
- Prends le point 1/ : discret/ continu.
Nous en avons déjà discuté après le colloque de Cerisy sur Piera Aulagnier (Voir "Aux origines du Je") :
"... Les pictogrammes d'Aulagnier amènent quelques commentaires :
Dans les termes de Freud, la première posture serait donc d'ordre "féminine", quand la seconde serait d'ordre "masculine".
[...]
Ce qui m'étonne, c'est que ce trauma de la naissance sur lequel Rank théorise, ait pu faire tant de bruit à l'époque, quand je tenais la chose pour évidente.
- Si c'est si évident, pourquoi y reviens-tu ici ?
- À cause de l'idée qui se décante peu à peu :
Idée qui recoupe assez bien, d'ailleurs, celle que le schéma général d'un Sujet soit féminin, et le caractère masculin secondaire, inscrit dans son histoire."
- Tu nous éloignes du sujet...
- Regarde ce que je te montre : la constitution du Sujet, sa liberté, se forme à partir d'une coupure initiale très profonde entre le continu (l'infant attaché à sa mère, en posture ex ante 𓁝☯) et son action de rejet, ici la régurgitation de "quelque chose", de discret en posture ex post ☯𓁜.
- Et du même coup, tu rattaches ceci à la question 3/ ?
- Exactement !
- Il te reste le dernier point 4/
- C'est le problème général de la "représentation" qui se pose ici. Nous en avons beaucoup parlé dans le dernier article sur la conception du temps (voir article #2).
Très rapidement, il vient tout de suite que :
Tout ce qui est écrit n'est pas dit : comment en effet décrire un graphe un peu complexe, voire parler d'un topos sans le représenter graphiquement ou "en parler" ?
- Certes, mais n'oublie pas la réciproque : tout ce qui est dit n'est pas écrit.
- Oui, il faudrait revenir à la langue japonaise et au concept du Ma 間; un "entre-soi" que j'ai situé au niveau [♲], liant entre eux temps 時間 (en [⚤]) et espace 空間 (en [#]) (voir "Passage à l'Orient")...
- ... Et donc le discret au continu, comme un topos ?
- Amen
Hari