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Sur les traces de Lévi-Strauss, Lacan et Foucault, filant comme le sable au vent marin...

L'Homme quantique

Après Platon - Préparation

Nota : La signification et l'usage de mes glyphes, comme le schéma général de l'Imaginaire du Sujet, sont présentés ici: "Résumé"

([∃]𓁝⇅𓁜[⚤]𓁝⇅𓁜[#]𓁝⊥𓁜[♲]𓁝⇆𓁜[∅])𓂀

J'ai situé certains concepts Japonais, tels que Mu 無, Ma/Aïda 間, espace
空間 et temps 時間 dans cette grille de lecture, ici : "L'espace-temps / Ma"

([∃]𓁝⇅𓁜[時間]𓁝⇅𓁜[空間]𓁝⊥𓁜[間]𓁝⇆𓁜[無])𓂀

Pour le schéma développé de l'imaginaire voir: "Mettre un peu d'ordre dans sa tête"

𓂀          
  [∃] [⚤] [#] [♲] [∅]
  [∃] [⚤] [#] [♲] [∅]
  [∃] [⚤] [#] [♲] [∅]
  [∃] [⚤] [#] [♲] [∅] 

Schéma de présentation ZOOM à Alumni HEC du 13/02/2023

Je dois tout d'abord remercier Olivier Fannius pour l'occasion qui m'est ainsi donné de rassembler mes idées afin d'en faire part et d'en discuter.

J'avais déjà eu l'honneur de faire une première présentation de mes recherches à ce Cercle de Réflexions Philosophiques il y a 2 ans, voir "Exercices d'assouplissement avant présentation HEC".

J'en étais alors à une représentation de l'Imaginaire du Sujet feuilleté en 5 niveaux, bordés d'un côté par le Réel et de l'autre par le Symbolique. Ce qui se présenterait, pour reprendre une image proposée par Alain Connes exposant ses travaux, comme la "scène" s'offrant au regard d'un spectateur :

  coulisses   𓂀
côté cours ( [∃]𓁝⇅𓁜[⚤]𓁝⇅𓁜[#]𓁝⊥𓁜[♲]𓁝⇆𓁜[∅]  côté jardin   𓂀
bâbord spectateur/ lecteur tribord  

Depuis cette présentation, il m'est apparu qu'au concept de "niveaux" Imaginaires, il fallait ajouter celui de "modes" Imaginaires, que je note (dans l'ordre des annonces au bridge) ♧ ♢ ♡ ♤. (Note 9)

Nous nous arrêterons ici aux 2 premiers ♧ ♢  (la scène et les coulisses d'Alain Connes)

  • Le mode ♧ correspond à l'attention du Sujet porté sur les "objets" au sens où l'on repère des "éléments" d'un ensemble dans la théorie des Ensembles;
  • Le mode ♢ correspond à l'attention du Sujet porté sur les "relations entre objets" au sens où, dans la théorie des Catégories le "morphisme" ou relation entre objets est l'élément de base;
  • (Le mode ♡ correspond à la syntaxe qui décrit les relations entre les deux premiers modes.)

Au cours de cet exposé, j'utiliserai ces glyphes non pour conduire mes raisonnements, mais seulement pour expliciter la place du Sujet dans son Imaginaire, lorsqu'il est dans tel ou tel discours.

1/ Pourquoi vouloir tuer Platon ?

- Parce qu'il façonne encore notre questionnement philosophique (Note 15) et empêche l'émergence d'une épistémè permettant de :

  • Comprendre l'expérience scientifique actuelle,
  • Changer de paradigme économique (Note 2),
  • Rapprocher l'expression de l'expérience psychologique/ psychanalytique et le langage mathématique (Note 3)
  • Prendre du recul par rapport au fait Religieux (Note 4)

- Mais est-ce bien le moment de le faire ?

- Pour te répondre, il faudrait nous situer, historiquement, dans le cycle de science/ religion/ philosophie que décrit Vincent Citot.(Note 5) D'un mot il y a, hic et nunc, un point de contact philo/ math/ physique, qui marque certainement une rupture amorçant un nouveau cycle philosophique. Et ce point de rupture s'exprime en physique par :

  • A/ La dualité quantique intricationdécohérence ; qui accompagne l'observation des "objets";
  • B/ L'observable vu comme "quantité conservée" associé à une "symétrie" et une "indétermination" (Note 17)

Ce qui correspond, dans notre schématique, à un changement de mode. Quelques exemples :

Mathématiques Physique Psychanalyse Neurologie    
états potentiels états intriqués rêve/ inconscient concept 𓁝[α] 𓂀
actualisation/ choix décohérence éveil prise de conscience  
état actuel observable veille/ conscient percept [α]𓁜 𓂀

Tout ceci nous mène directement à remettre en cause l'idée de "substance" chez Platon, qui formate encore:

  • Dans nos sociétés : l'épistémè au sens de Foucault;
  • Chez chaque individu : l"habitus" au sens de Bourdieu. (Note 6)
1.1/ La question de la substance :

Montrons par quelques exemples de quelle façon Platon "bloque" ou "formate" notre Imaginaire.

Sartre ([∃][⚤]𓁜)𓂀

Sartre dans la Nausée, lorsque Roquetin prend conscience de la matérialité de l'existant :

«Donc j’étais tout à l’heure au jardin public. La racine du marronnier s’enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. Je ne me rappelais plus que c’était une racine. Les mots s’étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d’emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface. J’étais assis, un peu voûté, la tête basse, seul en face de cette masse noire et noueuse, entièrement brute et qui me faisait peur. Et puis j’ai eu cette illumination.(…)
Et puis voilà : tout d’un coup, c’était là, c’était clair comme le jour : l’existence s’était soudain dévoilée. Elle avait perdu son allure inoffensive de catégorie abstraite ; c’était la pâte même des choses, cette racine était pétrie dans de l’existence. Ou plutôt la racine, les grilles du jardin, le banc, le gazon rare de la pelouse, tout ça s’était évanoui ; la diversité des choses, leur individualité n’étaient qu’une apparence, un vernis. Ce vernis avait fondu, il restait des masses monstrueuses et molles, en désordre – nues, d’une effrayante et obscène nudité.
» Extrait de "La Nausée" que je commente dans "L'Homme Quantique"

Est-ce que tu vois l'énorme contresens de Sartre ?

=> Il se situe dans une philosophique existentielle,
  • Nous n’avons pas d’appréhension directe des choses, simplement notre point de vue.
  • l’Homme n’« est » rien en soi, sa conscience est « conscience de quelque chose »
mais sa prise de conscience est toute Platonicienne et essentielle !

Lacan(𓁝[∅][∃][⚤]𓁜)𓂀 

Dans son commentaire du rêve de l'injection faite à Irma, Lacan note ceci : (Note 7

Chaque rêve comporte au moins une partie qui ne peut être creusée jusqu’à son fondement, comme un nombril, un ombilic [Nabel] qui le met en relation avec l’inconnu.» Freud décrit très précisément à son ami Fliess qu’en se penchant sur la bouche d’Irma, dans son rêve, il contempla ce point d’ombilic, et l’angoisse qu’il en éprouva. Lacan commente ainsi cette angoisse :

« C’est le spectacle d’horreur par excellence ! C’est la chair qu’on ne voit jamais : le fond des choses, l’envers de la face, du visage, les sécrétas par excellence, la chair en tant qu’en sort tout ce qui en sort, au plus profond même du mystère [∃][⚤]𓁜, la chair en tant qu’elle est souffrante, qu’elle est informe, que sa forme par soi-même est quelque chose qui provoque l’angoisse. C’est de cela qu’il s’agit dans cette vision d’angoisse, avec tout ce que comporte aussi d’identification d’angoisse, dernière révélation le “tu es ceci” 𓁝[∅], “tu es ce qui est le plus loin de toi, tu es ce qui est le plus informe, le plus impossible à révéler.” C’est devant cette révélation du type Mane, thecel, fares que Freud arrive au sommet de son besoin de voir, de savoir, de chercher dans ce dialogue, au niveau strict du dialogue de l’ego avec l’objet. Voilà où nous arrivons. »

Le "tu es ceci", comme la locution latine employée par Lacan "Mane, thecel, fares" ou encore la façon de "tourner autour" de ce "point d'ombilic" qui provoque l’angoisse, font plutôt penser à une angoisse existentielle du Sujet, face au vide [∅] au-delà même de toute loi qui l'écraserait [♲], en position de recherche 𓁝 (besoin de voir, de savoir), plutôt qu'un dialogue avec "l'objet" au sens de [∃].

=> Il est étonnant de voir ce concept "substantiel", comme une trace platonicienne, subsister chez Lacan, qui ne cesse de parler de "coupure" (la fonction du Père)...

En Physique : Note 1

(à 5" de la vidéo) partant d'un différent philosophique entre d'une part :

  • Planck : "La nature est indépendante de notre façon de la connaître, elle existe objectivement"
  • Einstein :"Ce que nous appelons science a pour but de déterminer ce qui est"

et Bohr d'autre part :

"C'est une erreur de croire que la tâche de la physique est de découvrir comment est la nature. La physique traite de ce que nous pouvons dire". (l'école de Copenhague)

=> Beaucoup sont encore dans l'idée d'un "Réel" substantiel, du côté d'Einstein et Planck, en contradiction avec leur pratique !

En Maths :

Alain Connes qui pourtant utilise la théorie des Catégories dans ses travaux, et plus spécifiquement le concept de "topos" de Grothendieck, se lâche dans un livre avec Jean-Pierre Changeux, lorsqu'ils discutent de la préexistence ou non des mathématiques par rapport au Sujet ! Il en reste à Socrate dans le Ménon.

Il y aurait donc un "objet mathématique substantiel", ce qui nous ramène au "monde des idées" platonicien, en opposition avec l'approche de J.-P. Changeux pour qui la prise de conscience vient de la rencontre entre un concept ([∃]𓁝/𓁜[♲]) et un percept. (Note 13)

Ce point de vue du mathématicien éclaire en particulier une discussion avec René Guitart et ses développements sur les "sites" de topos. Le topos a une logique définie par un topos classifiant (([⚤]𓁜𓂀), quant à cet égard, le choix n'est pas fait dans l'approche de René Guitart, pour qui la logique n'est qu'une forme possible de l'expression du topos. Figer la logique revient à réduire les sites potentiels exprimant un topos. (Note 14)

En opposition à une pensée appréhendant le vide : (Note 8)

Lao Tseu : 

"Trente rais se réunissent autour d’un moyeu. C’est de son vide que dépend l’usage du char.
On pétrit de la terre glaise pour faire des vases. C'est de son vide que dépend l'usage des vases.
On perce des portes et des fenêtres pour faire une maison. C'est de leur vide que dépend l'usage de la maison.
C'est pourquoi l'utilité vient de l'être, l'usage vient du non-être." (Tao Te King)

1.2 /  La question de l'UN :

a/ Paradoxe interne au Platonisme :

C'est ce qui m'a conduit directement à remettre en cause  le platonisme : (Note 12)

  • Platon admet un principe Unitaire, pour donner sens et cohérence au "monde des idées";
  • Par ailleurs, il n'y a pas, dans la pensée Grecque ce que j'ai appelé le "niveau [#]", correspondant à une pensée classant par "catégories" distinctes (orthogonales entre elles), qui n'apparaît qu'avec les Lumières. (Note 10

Nous en discuterons en détail, mais schématiquement l'Imaginaire Grec se réduit à ce schéma : 

([1][⚤]𓁝/𓁜[♲][1])𓂀

Avec une énorme difficulté conceptuelle (qui sera discutée au Moyen Âge durant la très longue "querelle des Universaux"), à savoir que : (Note 11)

  • D'un côté le "UN" sert de base pour dénombrer le multiple ( ce sont "les abeilles toutes semblables en tant qu'elles sont abeilles" de Socrate, dans le Ménon)
  • De l'autre côté le "Un" est le principe unitaire qui préside et donne sens aux "idées".

Dans une pensée plate, où le Sujet ne peut que se tourner entre 𓁝[1] et [1]𓁜 et limité à la logique du 1er ordre (en [⚤]) avec le principe du tiers exclu :

=> comment l'Un qui donne sens à "l'essence d'être abeille", peut-il se retrouver dans chaque abeille en particulier ?

b/ En décalage avec le langage catégorique qui, actuellement, structure profondément les mathématiques (on est passé de la théorie des Ensembles de Bourbaki à celle des Catégories, avec pas mal de sang versé sur le ring et d'anathèmes lancés contre la (relativement) nouvelle école, particulièrement en France).

Pourtant, ce que j'écris ici est recevable par les deux écoles, puisque cela concerne la Catégorie des Ensembles, la plus simple : 

=> en [∃] : L'objet final est le singleton noté (•);
=> en [∅] : L'objet initial est le vide noté ∅.
1.3 / La caverne :

La posture même du philosophe telle que Platon la présente dans la l'allégorie de la caverne est discutable:

"Dans La République, Platon explique que le philosophe savant aspirant à la connaissance de la Vérité, ([♲]𓁝⇆𓁜[1]𓂀♧ doit sortir de la caverne du monde des apparences afin de contempler le soleil du monde intelligible : le souverain Bien. De plus, ce modèle débouche en fait sur la transformation du philosophe savant en philosophe roi ([♲]𓁝⇆𓁜[1]𓂀, qui se fait un devoir de revenir dans la caverne pour diffuser la lumière du Bien dans la cité (𓁝sujet[♲]𓁜roi𓂀." voir "La critique nitchéenne du platonisme" de Louis-Philippe Couture 2012

Ce qui fait qu'une épistémè s'imposant à tous (une croyance commune) se transforme en habitus pour chacun. Dans l'exercice, le philosophe prend la place du maître. (Note 16)

Attitude à laquelle Nietzsche oppose l'allégorie suivante, dans Ainsi parlait Zarathoustra, décrivant ce que devait être le cheminement du philosophe artiste, qui passe, quant à lui, par trois étapes.

  • [♲]𓁝/𓁜[∅] "Premièrement, il y a le chameau qui porte le fardeau des valeurs établies, 
  • [♲]𓁝/𓁜[∅]⏩[♲]𓁝/𓁜[∅] deuxièmement le lion, qui détient la force et le courage nécessaire à la remise en question de ces valeurs, et finalement, 
  • [♲]𓁝/𓁜[∅] l'enfant qui expérimente toute la légèreté de l'existence et qui s'adonne à la création de valeurs nouvelles, comme si cela représentait en quelque sorte le «but du jeu» de l'existence.

La créativité tient à la bascule :

  • Totalement libre face à son propre Symbolique 𓁝[∅]
  • non conditionné par une loi quelconque en 𓁝[♲],
  • qu'il découvrira (ou pas)  dans un mouvement 
    [♲]𓁝⇆𓁜[∅]⏩[♲]𓁝⇆𓁜[∅]

On peut discuter de cette "liberté" totale, surtout après l'apport de la psychanalyse, mais l'on voit bien:

  • une différente d'objet final ([∅] et non [1]), ainsi que
  • une différence d'attitude du philosophe par rapport à l'Autre, que je rapproche du "discours de l'analyste" (Note 16)

2/ Platon dans son contexte :

Dans son étude sur Platon, la philosophe Simone Weil affirme :

«contrairement à tous les autres philosophes, Platon répète constamment qu'il n'a rien inventé, qu'il ne fait que suivre une tradition. Il s'inspire:

  • tantôt de philosophes antérieurs dont nous possédons des fragments et dont il a assimilé les systèmes dans une synthèse supérieure,
  • tantôt de son maître Socrate,
  • tantôt de traditions grecques secrètes dont nous ne savons presque rien sinon par lui,
    • la tradition orphique,
    • la tradition des mystères d'Eleusis,
    • la tradition pythagoricienne qui est la mère de la civilisation grecque, et très probablement
    • des traditions d'Égypte et d'autres pays d'Orient ».

Pour avancer au plus vite, je vais faire sur Platon un exercice que j'ai fait concernant ma propre démarche (voir Note 5) consistant à se demander : de quoi Platon veut-il s'émanciper ?

La réponse est simple : pour s'opposer aux Sophistes, il lui faut tuer Parménide.

- Lui aussi commence par tuer le père ?

- C'est une loi de la nature, qui se retrouve dans la pensée mythique la plus lointaine (Note 18). en l'occurrence Platon constate que si le discours du Sophiste permet de dire ce qui existe ou de le nier, le discours sur du néant existe, en contradiction avec la posture de Parménide qui refusait de parler de ce qui n'existe pas "Ce qui n'est pas n'est pas".

  • Cela permet à Platon d'utiliser la logique du 1er ordre : le discours peut dire d'une chose qu'elle est ou n'est pas, en [⚤]𓁜;
  • De là sa méthode d'analyse dialectique, qu'il utilise dans ses dialogues, en faisant parler Socrate. à des fins maïeutiques.

- Il y a donc :

  • un principe Unitaire aux deux extrêmes de l'Imaginaire, [1]𓁜 et 𓁝[1] 
  • quoique la pensée utilise pour s'exprimer une dualité en [⚤]𓁜 ?

- Oui, avec cette difficulté que le ∅ n'est pas exprimable dans les mathématiques Grecques. La dualité va donc porter sur l'Un 𓁝[1]  et le multiple [1]𓁜 comme répétition du même. Pour retrouver un principe dual, Platon a comme référent Héraclite l'Obscur. (Note 19)

Mais la dualité d'Héraclite tient à l'idée d'un mouvement perpétuel, comme le flux continu d'un fleuve entre deux rives. Ce qui renvoie Platon à son problème avec les Sophistes, touchant aux changements et à l'instabilité des réalités.

La résolution de ces difficultés pourra donc prendre aux yeux de Platon la forme d'une hypothèse ontologique unique, appelée «théorie des Idées» (ou des «Formes intelligibles»).

- En gros ça se mort la queue ton histoire : pour tuer Parménide, il a besoin d'une dualité, mais pour garder une cohérence à une dialectique sans fin, il lui faut fixer une limite, qu'il trouve chez Parménide ?

- Il était coincé par sa volonté de combattre les Sophistes, très à l'aise quant à eux dans une dialectique sans fin située au niveau du langage [⚤]𓁜; permettant de dire tout et son contraire en raison d'un choix de l'auteur du discours. C'est d'ailleurs ce que formalise Gödel : un langage fermée sur lui-même est inconsistant et permet de dire tout et son contraire. (Note 20)

Mais Platon s'oppose à ce que l'objet du discours puisse être dépendant d'un choix du Sujet, d'où l'hypothèse ontologique d'un principe Unitaire qui transcende le discours.

- Donc : Parménide, Héraclite, et encore ?

- À la mort de Socrate (nous y viendrons), Platon s'intéresse de près aux Pythagoriciens, avec derrière la tradition orphique... (Note 21)

- Trop long, va à l'essentiel.

- Si je survole très rapidement l'histoire Universelle de la philosophie telle que présentée par Vincent Citot (Note 5), tous les systèmes philosophiques reposent sur deux choix, et deux seulement :

1/ D'une part sur la conception unitaire ou duale que l'on se fait du Sujet comme du Cosmos (équivalence archaïque macrocosme/ microcosme):

  • Soit le Sujet est "un", on parle de "monisme";
    • Monisme "matérialiste" : tout vient du Réel (S↑): [∃]𓁜 (impliquant l'atomisme);
    • Monisme "idéaliste" : tout vient de l'esprit (S↓): 𓁝[∅];( associé à un hylozoïsme archaïque)
  • Soit on distingue l'âme du corps :
    • le premier principe appréhendé ex ante 𓁝[∅];
    • le second ex post [∃]𓁜;

2/ D'autre part sur le choix d'un principe primordial en [∅] (Sauf pour le monisme matérialiste, pour lequel la question n'a pas de sens):

  • Soit un principe unitaire, comme nous l'avons vu en détail chez Platon [1]=>[∅], et que l'on retrouve très majoritairement, et en particulier dans les 3 religions du Livre;
  • Soit un principe vide (du vide ∅ tout peut advenir) que l'on retrouve en particulier :
    • Dans le Bouddhisme (matérialiste/ moniste/ idéaliste) (Nota : présentation trop tranchée)
  • Soit une dualité (pour nous : [∃]𓁝/𓁜[∅]);
    • Dans le Jaïnisme (dualité atomes/ âmes);
    • Dans le Taoïsme (le Tao étant la voie du juste milieu entre Yin et Yang).

Donc, si pratiquement toutes les approches sont dualistes (comme la nôtre d'ailleurs [∃][⚤]𓁜/𓁝[∅]), le choix essentiel du philosophe tient à  celui de l'objet initial en [∅].

=> Platon choisi l'Unité, nous devons choisir le vide ∅

Si j'arrive au bout de cet exposé, je crois que j'aurai répondu à l'enquêteur s'interrogeant sur le meurtre de Platon ! Nous avons en effet :

  • le mobile : il bloque l'avancée intellectuelle dans une épistémè ne répondant plus à l'époque actuelle;
  • les moyens : le langage mathématique des Catégories (et particulièrement des topos)
  • l'opportunité : une crise épistémologique générale :
    • en physique (mécanique Q);
    • en maths (Catégoriciens contre Ensemblistes);
    • en psychanalyse (l'inconscient irréductible à la logique du conscient);
    • en économie : besoin d'un modèle autre que l'ultra libéralisme (la main cachante d'Adam Smith est un principe unitaire);
    • en politique : un vide théorique après Marx et les limites de la dialectique;
    • en religion : une perte de repères chez les uns 𓁝[♲] / un fanatisme chez les autres [♲]𓁜.

3/ Et après ?

Si j'ai le temps, nous pourrons poursuivre sur ce thème : "et après?" Car, effectivement, c'est bien beau de tuer le père, mais pour faire quoi de cette place laissée vacante ?

Et bien en posant déjà les deux principes de base d'une nouvelle épistémè :

  • Un dualisme ☯ (ça, c'est partagé avec Platon, et la quasi totalité des réflexions philosophiques depuis la nuit des temps)
  • Deux objets empruntés au langage catégorique, lèvres d'une coupure Imaginaire dans l'objet dual initial :  ([∃][∅])𓂀:
    • Le 1 (ou singleton) comme objet final en [∃]
    • Le vide ∅ comme objet initial en [∅]

Le meurtre de Platon tenant au changement d'objet initial.

- Tu ne vas pas loin avec tout ça...

- Attends la suite. Nous avons parlé d'une première "coupure", mais pour qu'elle soit consistante, cette coupure, il faudrait qu'elle corresponde à une disposition très générale de notre entendement, et ceci jusque dans la constitution du Sujet elle-même.

- Bref, tu en reviens à Piera Aulagnier. (voir fin de la Note 17)

- Exactement, ce qui nous donne : ([∃]𓁝/𓁜[∅])𓂀, où tu vois se refléter cette coupure du monde lui-même dans le Sujet qui l'imagine (ou l'inverse, comme dans le rêve de Chuang Tzu), et tu gardes l'idée millénaire d'une correspondance microcosme/ macrocosme, exprimée cette fois-ci en termes de coupure.

- Je vois bien l'idée :

  • D'une part tu évites de parler de "substance";
  • D'autre part tu gardes une indétermination fondamentale qui tient au passage d'un bord à l'autre de la coupure, qui n'est pas exprimé;

- C'est la différence linguistique de Ferdinand de Saussure entre :

  • synchronisme (ce qui est exprimé) et
  • diachronique (entre deux)

Qui était déjà dans l'image d'Héraclite d'un fleuve coulant entre deux rives.

- Bon, d'accord, mais ensuite ? Tu as démarré ton exposé sur Platon en te demandant "de quoi Platon veut-il s'émanciper", je te retourne la question : à quoi va servir cette nouvelle épistémè ?

- En tout premier lieu à "comprendre" au-delà des équations, comment nous représenter les objets de la physique.

- Et donc, ça passe par leur "substance" ? C'est là que tu nous replaces Emmy Noether (Note 17), j'ai compris. Et c'est tout ?

- Non pas : nous avons encore les plus grandes difficultés à parler du "temps" et de "l'espace", qui, comme l'a fort bien dit Kant ne sont pas des "objets", mais les conditions de leur observation (Note 22). Nous pouvons ajouter à Kant que cette "observation" tient à la posture du Sujet qui fait cette observation, et ensuite se la représente.

- Autrement dit un principe relativiste. Après la mécanique Q, la Relativité ?

- Si cette épistémè n'est pas capable de faire le lien entre les deux, elle ne sert à rien. Et c'est précisément à ça que sert notre représentation de l'Imaginaire du Sujet et la compréhension de ses mouvements dans cet espace.

- OK, j'ai compris : les détails sont sur ton blog, mais au plan philosophique, quelles seraient d'après toi les questions pertinentes ?

- Je crois qu'elles ont été posées lors du dernier Colloque Lysimaque "Mathématiques et psychanalyse", et j'en discute dans l'article "Les 4 questions de Jeanne Lafont".

- En résumé de cette discussion ?

- Il me semble que ces questions métaphysiques sont déjà au plus profond du questionnement mathématique :

  1. L'axiome du choix : 
  2. Continu/ discret
  3. Global/ local (Note 23)
  4. L'infini

- Passes- nous les étapes et viens-en au fait.

- D'accord. La dualité 𓁝/𓁜 conduit aux propositions suivantes:

  • En langage catégorique
    • [∃]𓁜 correspond à la propriété universelle de l'objet final
    • 𓁝[∅] correspond à la propriété universelle de l'objet initial
  • Le choix correspond au changement de posture 𓁝→𓁜
  • Le discret est toujours vu en position 𓁜
  • Le continu est vu :
    • localement en posture 𓁝 et implique la potentialité d'être vu
    • globalement en posture 𓁜
  • L'infini est une clôture Imaginaire marquée par le passage de  𓁝→𓁜

Maintenant, pour finir cet exposé très rapidement, je peux présenter les différents niveaux Imaginaires de cette façon :

[∃] [⚤] [#] [♲] [∅] 
Réel Objet final Discret Continu Topos Objet initial Symbolique

Grille à partir de laquelle, dans un second temps, nous pourrons situer les représentations les plus élémentaires des objets, ainsi que les conditions de leur observation :

    [時間] [空間] [間]    
[∃] [⚤] [#] [♲] [∅] 
Réel Objet final temps espace objet Objet initial Symbolique

Avec une préférence pour une vision plus relativiste où l'espace (空間) et le temps (時間) seraient comme les produits dérivés d'une "espace-temps" ("Ma" [間) plus fondamental. Ce qui permet de comprendre qu'en dernier ressort, le contact au Réel (l'observable) se réduit à des comptages discrets en termes de fréquences...

- Ce qui nous ramène à Platon et aux Pythagoriciens très intéressés par la musique...

- Effectivement, le reste est en cours, d'une gestation dont je laisse des traces sur mon blog...

Hari

Note 1 :

Voir la vidéo : "La fabuleuse histoire du principe de moindre action".

J'en parle dans : Vitesse de groupe - vitesse de phase

Note 2 :

Sur l'urgence de refonder toute notre pensée philosophique, pour repenser l'économie actuelle ultra libérale voire "Un certain sentiment d'urgence".

Note 3 :

Voir en particulier mes articles sur les deux colloques de Lysimaque :

Note 4 :

Je reçois, comme par hasard cette vidéo aujourd'hui sur Facebook.

Qui fait le lien entre notre façon occidentale de même l'individu au premier plan, en liaison avec la religion chrétienne.

À noter à 1'23 : "Dieu ne sait compter que jusqu'à UN" :

  • Rapport de Dieu [1]
  • Au Sujet en [1]

Autrement dit, nous sommes dans une pensée strictement définie en termes platoniciens.

Note 5 :

Voir mon article sur ce livre "Histoire mondiale de la philosophie".

Note 6 :

Voir les 3  articles sur Bourdieu dont le premier est "Découvrir Bourdieu".

Note 7 :

J'ai longuement discuté du rêve de l'injection faite à Irma, dans une série de 8 articles après un colloque à Cerisy sur Piera Aulagnier et la constitution du "Je" (voir à partir de "Retour de Cerisy 2021")

Note 8 :

Voir en particulier "Lao Tseu dans un miroir"

Note 9 :

Pour aller un peu plus avant, voir en particulier "Ikebana"

Note 10 :

J'ai fait quelques articles sur Michel Foucault et son livre "Les mots et les choses". Il semble que la "taxinomie", c'est-à-dire la mise en ordre des plantes, ou des animaux (i.e. [#]) date de l'époque qu'il nomme "Classique", milieu du XVIIe / deux tiers du XVIIIe, avant les Lumières.

"Aux deux extrémités de l'épistémè classique, on a donc une mathesis comme science de l'ordre calculable ([⚤]) et une genèse comme analyse de la constitution des ordres à partir des suites empiriques ([#]). p. 133 / article "Retour à Foucault"

S'opposant à l'épistémè de la Renaissance, basée sur la "ressemblance", qui est une "pensée à plat", dans le langage pur, au niveau [⚤].

Note 11 :

J'ai écrit 16 articles de commentaires autour du livre fort inspirant d'Alain de Libera, et encore me suis-je arrêté à Abélard, il me reste la moitié du livre à lire ! Voir ici le premier article "La querelle des Universaux-notes de lecture #1")

Note 12 :

Cela a commencé à m'interroger durant ma lecture du livre d'Alain de Libéra sur la querelle des universaux :

Pour devenir de plus en plus obsédant, à force de me heurter à des pré-supposés basés sur une appréhension immédiate et non discuté de Platon, y compris chez des gens comme Badiou :

Note 13 :

Je n'insiste pas, mais ceci renvoie à Spinoza et ses 3 entendements :

  • 1er entendement : immanent (de ( → 𓂀), que je note S↑
  • 2e entendement : transcendant (de ( ← 𓂀), noté S↓
  • 3e entendement : mariant les deux 

Note 14 :

C'est le sujet de mon premier article au sortir du colloque "Maths et psychanalyse"; voir : 

La discussion est extrêmement intéressante car elle illustre le fait qu'un choix limite l'Imaginaire du Sujet.

En s'élevant au sens de S↑, l'Imaginaire se ferme.

- D'où l'Un en point de mire, non ?

- C'est précisément ce qu'il faut éviter, pour garder un "jeu". Ce qui nous renvoie à Platon tuant Parménide...

Note 15 :

En 1929 Alfred Whitehead écrivait, dans Process and reality, que «la plus sûre description d'ensemble de la tradition philosophique européenne est qu'elle consiste en une série d'annotations à Platon».

En préparant cette présentation, j'ai donc cherché à vérifier si, dans le champ philosophique lui-même, il était question de remettre en cause un néoplatonisme envahissant.

1/ Les résistances :

Simon Weil par exemple cherche dans Platon, cette idée d'Unicité, qui va fournir un cadre philosophique à son "amour du Christ".

2/ Les remises en causes :

- Nietzsche (voir dans le texte)

Note 16 :

 Il faut restituer cette posture parmi les 4 discours de Lacan. Voir ici : "Covariance et contravariance #2 - Les 4 discours de Lacan"

Note 17 :

Je me réfère dans ce blog à Emmy Noether comme une sorte de leitmotiv. Cette mathématicienne fut décrite par Einstein comme "le génie mathématique créatif le plus considérable produit depuis que les femmes ont eu accès aux études supérieures".

Son (ses) théorème(s) font le lien entre une symétrie (au sens de le physique), une quantité conservée et une indétermination. Ce qui donne à titre d'exemple (cf. Wikipédia):

Je fais le choix de dire qu'un "objet" de notre attention est une quantité conservée lorsque l'on change de posture, pour se la représenter.

C'est en ce sens qu'il n'y a pas de "substance" à priori, qui saturerait le "Réel", mais une construction Imaginaire du Sujet, à partir de ses propres "mouvements". L'objet, c'est ce qui résiste.

Dans le champ psychanalytique (Freud/ Lacan), on peut penser à deux étapes particulières du développement du Sujet :

  • L'acquisition du concept d'objet, à partir du jeu de "fort/da" que Freud observe chez lson petit neveu Ernst, [∃]𓁝/𓁜[∅]
  • Le stade du miroir, avec le retournement du Sujet [⚤]𓁝/𓁜[♲]

ou chez Piera Aulagnier dans la différence de posture entre les deux pictogrammes de l'infant 

  • téter 𓁝/𓁜
  • régurgiter  𓁝/𓁜

Dans tous ces cas le Sujet se "constitue" dans le mouvement entre deux postures "symétriques" par rapport à cette coupure. Quant à l'indétermination, elle est dans le mouvement, indicible en lui-même.

Note 18 :

Il fallait bien que je la place dans cette présentation. Je veux parler de la forme canonique des mythes de Lévi-Strauss. Ça m'a occupé pas mal de temps, et j'ai réussi à la comprendre comme une "transformation naturelle". J'en parlais encore dernièrement dans "À l'ombre de Grothendieck et de Lacan #6".

Note 19 : notes de lecture sur Platon / Héraclite :

Platon, dès sa jeunesse, s'était familiarisé dans le commerce de Cratyle, son premier maître, avec cette opinion d'Héraclite que tous les objets sensibles sont dans un écoulement perpétuel, et qu'il n'y a pas de science possible de ces objets ».

Platon reprend par exemple la thèse héraclitéenne d'un flux perpétuel, mais y ajoute sa théorie des Idées ; l'étendue et la nature exacte de ces influences sont mal connues.

  1. Cependant, il y a l’UN : « La loi et la sentence sont d’obéir à l’UN. » — (Fragment 33, Clément d'Alexandrie, Stromates, V, 116) « L’un, qui seul est sage, veut et ne veut pas être appelé du nom de Zeus. » — (Fragment 32, Clément d'Alexandrie, Stromates, V, 116) « Cependant, bien qu'il soit commun à tous les hommes, ceux-ci ignorent ce logos comme s'ils avaient chacun une intelligence individuelle » — (Fragment 2 (DK).
  2. Le flux perpétuel est entre 2, comme le fleuve mouvant entre 2 rives fixes => dialectique.
  3. Ce thème du réveil, de la ressouvenance de l'appartenance de l'homme à un ordre dit cosmique est déjà présent chez Pythagore et sera repris, transformé, chez Platon. Quelle est plus précisément sa teneur ? - On trouve d'abord les idées d'écoulement et de mobilité universelle, - de la lutte nécessaire des contraires, harmonieux dans leur opposition même, - de l'identité de ces mêmes contraires, et, en outre, un aspect surprenant, à savoir que le Logos est en même temps le feu.
  4. Dynamique :
    1. - Soleil ascendant sèche ;
    2. - Descendant terre se liquéfie, d’elle naît l’eau.

Note 20 :

Voir Wikipédia :

"Pour pouvoir démontrer son premier théorème d'incomplétude sous sa forme la plus générale — il existe un énoncé qui n'est ni démontrable, ni réfutable dans la théorie"

Autrement dit, pour être consistant un discours doit traiter d'un objet qui n'est pas démontrable, hors discours, comme par exemple un axiome en mathématique, ou l'hypothèse ontologique de Platon.

Note 21 : divers articles Wikipédia :

La doctrine orphique est une doctrine de salut marquée par une souillure originelle ; l'âme est condamnée à un cycle de réincarnations dont seule l'initiation pourra la faire sortir, pour la conduire vers une survie bienheureuse où l'humain rejoint le divin. On entrevoit cette eschatologie à travers une littérature poétique apocryphe hellénistique, voire néoplatonicienne, conservée sous le nom d'Orphée. l'orphisme prend la forme d'un mouvement intellectuel qui, indéniablement, conteste l'ordre établi, tant religieux que politique. L'orphisme apparaît ainsi surtout comme un réservoir de conceptions sur la vie et le destin post mortem diffusées largement mais non dogmatiquement dans le monde gréco-romain et librement adaptées par chacun de ceux qui s'y référaient.

L'orphisme nous échappe chaque fois qu'on tente de le saisir. La cosmogonie hésiodique part du surgissement de la béance primitive (le Chaos) pour aboutir à l'ordre divin placé sous l'égide du règne sans fin de Zeus.

Les cosmogonies orphiques postulent une unité originelle qui est ensuite brisée puis restaurée potentiellement sous le règne de Dionysos. Ce thème de la réunification, de la reconstitution, de la réconciliation, fait le lien entre les cosmogonies et le mythe orphique de Dionysos et peut être considéré comme le leitmotiv de l'orphisme.

L'orphisme surgit en Grèce au même moment que le bouddhisme en Inde. À première vue et sans établir de rapport direct entre les deux philosophies, un rapprochement vient à l'esprit concernant la question du salut personnel et de la délivrance. Ceci posé, des divergences apparaissent vite. En fait, les études stimulées par les découvertes archéologiques du dernier demi-siècle — notamment le papyrus de Derveni en 1962 et les Lamelles d'or en 1973 — font plutôt ressortir des affinités avec le jaïnisme. Le nombre des points communs est alors troublant :

  • dualisme bien/mal ; âme prisonnière de la matière ;
  • transmigration des âmes ;
  • responsabilité et liberté individuelles ;
  • possibilité de délivrance ;
  • exigence de pureté (d'où : port du vêtement blanc) ;
  • respect de toute forme de vie (d'où : régime végétarien).

Ajoutons :

  • la conception atomiste de la matière, conception plutôt mieux détaillée par les jaïns que chez Démocrite (l'atomisme est le sujet principal de la philosophie hindoue Vaisheshika).
  • la métempsycose d'une âme individuelle.

La théorie du corps-tombeau, qui dit que le corps (sôma) est un tombeau (sêma) - pour l'âme n'est pas orphique, mais pythagoricienne.

Quant au philosophe Platon, il raille ou célèbre l'orphisme selon le cas.

  • Il célèbre l'orphisme ancien, en particulier la théorie de la palingénésie : « Il existe une antique tradition dont nous gardons mémoire, selon laquelle les âmes arrivées d'ici existent là-bas, puis à nouveau font retour ici même et naissent à partir des morts ».
  • En revanche, il se moque des orphiques de son époque.

Note 22 :

Il y a de quoi passer sa vie à commenter Kant. Je me contente ici de ce court résumé, de "Critique de la raison pure".

Note 23 :

Voir à ce sujet une vidéo de Vilani, il en parle en préambule à un exposé sur la courbure de Ricci. Le lien est dans mon article "La narration en relativité".

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