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Sur les traces de Lévi-Strauss, Lacan et Foucault, filant comme le sable au vent marin...

L'Homme quantique

Retour de Cerisy 2021 - Aux origines du Je - Piera Aulagnier

Cerisy - le pont à palabres

Nota : La signification et l'usage de mes glyphes, comme le schéma général de l'Imaginaire du Sujet  sont présentés ici: "Résumé"

([∃]𓁝⇅𓁜[⚤]𓁝⇅𓁜[#]𓁝⊥𓁜[♲]𓁝⇆𓁜[∅])𓂀 (♧)

J'ai situé certains concepts Japonais, tels que Ma/Aïda 間, Mu 無, espace 空間 et temps 時間 dans cette grille de lecture, ici : "L'espace-temps / Ma"

([∃]𓁝⇅𓁜[時間]𓁝⇅𓁜[空間]𓁝⊥𓁜[間]𓁝⇆𓁜[無])𓂀 (♧)

Enfin, j'ai défini trois "niveaux de circulation" du Sujet entre [∃] et [∅], étiquetés par ♧, ♢ et ♡; voir ici "Foncteurs et transformations naturelles".

AUX ORIGINES DU JE : L'ŒUVRE DE PIERA AULAGNIER : Cerrisy 2021

- Il était temps ! Je pensais que tu n'en parlerais jamais...

- J'avoue avoir été surpris par ce colloque.

J'y venais en curieux pour m'assurer de ne rien laisser de côté concernant ce "Je" qui nous occupe tant, comme on récure bien dans le fond du pot de yaourt avant de le jeter, et puis j'ai été cueilli par cette ambiance, les échanges, et pour tout dire l'objet du colloque.

Il a été question principalement de l'expérience de l'analyste dans la cure, de son rapport à l'analysant.

- Tu devais bien t'en douter, non ?

- Oui, mais il s'agissait pour les intervenants d'exprimer la façon dont ils ont vécu, au cours de certaines analyses, le surgissement d'un "Je" formé en decà du langage, aux tout débuts de son "existence", au moment où le Sujet n'est encore qu'un "infant", c'est-à-dire l'enfant d'avant le langage, et qui ressurgit à certains moments de l'analyse.

Et là, j'étais pris à contre-pied, tout simplement parce que j'en reste à l'exploration d'un Imaginaire du Sujet comme "être de langage".

- C'était déjà un peu dépassé ! Dès que tu parles de topologie, tu ne peux en rester au simple langage, il te faut un "espace" pour t'exprimer, et ça se complique ensuite en passant de ♧ à ♢ puis ♡...

- Mais là, nous n'étions pas "au-delà", mais "en deçà"... Pour te donner un exemple de la difficulté qu'éprouve l'analyste à transmettre son vécu de l'analyse, je reviens à celui donné par Catherine Matha.

Elle nous expose un instant critique d'une analyse (peu importe le détail) où, transie de froid pendant que l'analysant s'exprime, et ceci en rapport avec sa présence et leur relation hic et nunc, n'y tenant plus, elle lui demande, en désignant une fenêtre ouverte hors de sa portée de "la fermer".

Le mot le plus simple qui me vienne à l'esprit est celui de "décohérence".

- Tu vas un peu vite, je ne te suis plus.

- Ça me rappelle ce moment très particulier que nous avions vécu avec Roger, souviens-toi :

"... Et pour moi, les maths auront toujours un goût de craie. Il traçait, je critiquais. Et j'ai le souvenir particulièrement ému d'un instant de silence: après toute une démonstration qu'il étalait au tableau, j'ai du dire quelque chose comme "quoique", ou peut-être eus-je un silence éloquent. Toujours est-il que nous avons contemplé ses formules en silence, pendant au bas mot 5 minutes, avant de nous éveiller de concert, pointant du doigt l'incongruité qui nous dérangeait: "c'est là": nous étions en phase."

Dans ces circonstances, la parole acte l'entre-deux, comme le cri du nourrisson signe sa coupure du placenta maternel.

- ... De même que repérer le passage d'un photon par l'une ou l'autre des fentes de Young détruit le front d'onde, je crois que j'y suis.

- Tu vois que ce n'est pas si compliqué, finalement.

- D'accord, mais qu'en as-tu retiré d'autre ?

- J'y ai fait la connaissance d'Yves Lugrin, l'auteur de "Impardonnable Ferenczi" qui est beaucoup intervenu dans le colloque, faisant un lien entre la pratique de Piera Aulagnier et Ferenczi focalisé lui aussi sur l'implication de l'analyste dans la cure, et sur la transmission de cette expérience à ceux qui veulent le devenir. Par curiosité, je me suis procuré son bouquin, et je le lis en ce moment comme un vrai roman.

Cette lecture me donne envie de faire le point de mon approche par rapport à la pratique analytique, au point même de m'interroger sur l'opportunité d'une analyse pour vivre cette expérience...

Mais avant cela, il faut que je rapporte ici une expérience récente qui m'a fait toucher du doigt mon propre inconscient.

J'ai reçu, peu avant de partir pour Cerisy, un PV pour excès de vitesse: pointé à 62 km/h à la sortie de Saintes, alors que je partais pour Belfort début juin. J'étais assez fâché, parce que je me souvenais vaguement du flash, tandis que je sortais très tranquillement de la ville, sur une route déserte. Pas de chance, mauvais karma; bon, ça arrive.

De retour de Cerisy, je reçois un second PV, pour non-respect d'un feu rouge, sur le chemin du retour de Belfort, toujours lors du même voyage ! Cette fois-ci c'est franchement plus grave. Mon premier sentiment est que "le sort s'acharne". Comprends bien ce sentiment : je suis encore dans l'après de mon atelier avec Sandrine Muller-Bohard, sur les soins et autres pratiques chamaniques de début mai., faisant suite à celui de l'an dernier.

- Franchement tu ratisses large ! Comment veux-tu que l'on te suive ?

- Ce qui m'intéresse ici, ce sont ces états "intriqués", hors langage. Lorsque tu fais un soin tournant, par exemple. L'idée est celle d'un contact physique entre deux personnes, et pour tout dire, l'exercice, pour le soignant, est de s'effacer pour n'être que le "médium" entre une énergie et un patient. Il y a là quelque chose qui se retrouve chez l'analyste dans sa pratique...

Or donc, depuis cet atelier, j'ai le sentiment d'être "bien", en phase, hormis quelques difficultés physiques (mes hanches à remplacer) ou familiales (suite au décès de mon père), que je gère sans qu'elles m'impactent émotionnellement. Et là ce second PV remet en question ma quiétude : j'ai un "mauvais karma".

D'autant plus que je n'ai aucun souvenir d'avoir fait ce dont on m'accuse; pire: je ne comprends pas comment j'ai pu griller ce feu rouge.

Pour en avoir le coeur net, je recherche sur "Plan" et "Google Earth" l'endroit indiqué sur le PV. Il s'agit d'un feu sur la rue principale d'un village-rue traversé par quantité de camions. La route est pratiquement droite, le feu est certainement très visible et franchement, je ne comprends pas : C'est ce mois-ci le cinquantième anniversaire de mon permis de conduire, et jamais de ma vie je n'ai franchi un feu rouge consciemment, alors qu'il est bien visible, et de surcroît sur une route encombrée ! Je vois ce PV comme un signe funeste : 4 points de permis pour un acte inconscient, je suis atterré.

Pour me convaincre de mon acte, j'ai dans l'idée de ne pas reconnaître l'infraction et de demander la photo qui fait foi, mais je ne sais trop comment motiver mon refus du constat... Je traîne ce caillou dans la tête trois jours durant.

J'ouvre finalement mon Mac pour ce faire, mais je lambine encore un peu sur le net avant de m'y mettre, et "par hasard", je parcours des yeux, sans trop savoir pourquoi, la liste des retraits CB sur mon relevé bancaire. J'insiste sur le "hasard", parce que je n'ai aucune raison consciente de le faire ce jour-là, à ce moment-là, pour tomber sur un retrait CB dans cette ville : j'y ai pris de l'essence !

Je retourne sur "Plan" pour y rechercher les stations-services, n'ayant aucun souvenir de cet achat, et je trouve la station-service Hyper U, sur la rue à gauche au feu rouge en question : je n'ai pas grillé le feu rouge, j'étais tranquillement sur la voie de gauche en attendant de tourner ! Fort de cet élément de preuve, j'ai donc pu faire dans la foulée ma réclamation, la suite nous dira ce qu'il en est.

J'avoue que mon premier sentiment a été que j'étais protégé. J'étais en mode "Muller-Bohard" et c'est toujours réconfortant de se sentir sous la protection d'un regard bienveillant... Comme dans le giron de sa mère.

Puis, en lisant "Impardonnable Ferenczi", je me dis qu'il y a plus simple, quoique moins romantique : mon oeil a été amené à s'accrocher sur le nom de cette ville dans ce listing d'ordinateur, inconsciemment. J'ai été travaillé inconsciemment pendant ce temps de latente que je m'étais donné.

Ce que Sandrine identifie comme son "Archange Gabriel" est sa façon de désigner, ex post 𓁜 une manifestation de son inconscient vécue ex ante 𓁝.

Ça mijote dans ma tête en lisant mon bouquin et focalise mon attention sur ceci:

  • Aulagnier, avant la parole, s'intéresse à la mère et Freud, après la parole,  au père;
  • Aulagnier s'intéresse au psychotique et Freud au névrosé;
  • Rank s'accroche au trauma de la naissance;
  • Aulagnier théorise, après la naissance, sur les "pictogrammes" duaux :
    • succion du sein /  boire
    • rejet / régurgiter
  • Freud reste accroché au complexe d'Oedipe :
    • Désir du pénis de la fille
    • Crainte de castration chez le fils

Tout ceci me fait penser que notre dichotomie 𓁝𓁜 est antérieure au langage...

- Mais alors comment l'exprimer ?

- Nous y reviendrons, mais d'abord laisse-moi développer, en partant à rebrousse-poil : Freud => Aulagnier => Rank.

Personnellement je ne me suis jamais trop intéressé à ce complexe d'Oedipe, et cette histoire de phallus...

- Peut-être est-ce le signe de la nécessité de ton analyse ?

- À voir, mais je crois plutôt qu'il s'agit de ceci :

  • le pénis est un "objet" que l'on voit, que l'on peut désigner, de l'ordre de l'objet final. Autrement dit, que l'on approche ex post : [∃]𓁜;
  • Le sexe féminin, vu comme "manque" par Freud, me fait penser à une approche ex ante, comme en rapport avec l'objet initial : 𓁝[∅].

À mon sens, c'est beaucoup plus riche que cette histoire d'Oedipe. Souviens-toi de ce que Lévi-Strauss en pensait. L'intrigue est si générale qu'il la retrouve dans la pièce "un chapeau de paille d'Italie". Et bien, je suis dans le même sentiment que lui.

En ce sens, donc, la "peur" de castration, serait pour le garçon, celle de rester fixé dans la posture 𓁝, quand chez la fille, "l'envie" serait celle de passer à une posture 𓁜. Les deux marquant le passage de 𓁝[∅]☯ quand l'infant "fait partie" de la mère, à [∃]𓁜, lorsqu'il prend peu à peu conscience d'être.

- Et tu en reviens à l'idée que la fixité en 𓁝 mène à la névrose et en 𓁜 à la psychose ? (voir "Névrose/ psychose une question de posture" de 2014 déjà)!

- Oui, c'était un peu brutal, et il faudra y revenir; mais l'idée de base est bien là. La prise de conscience de cette dualité 𓁝𓁜 se faisant quant à elle lors de l'expérience du miroir ([⚤]𓁝𓁜[#]⏩[⚤]𓁝𓁜[#]), je n'y reviens pas ici.

Ayant ceci à l'esprit, les pictogrammes d'Aulagnier amènent quelques commentaires :

  • La succion, qui est une intrication à la mère, se vit ex ante  𓁝 : l'infant "fait partie" d'un tout : sa mère;
  • Régurgiter est une coupure d'avec le sein, un acte du bébé qui s'expérimente peu ou prou comme "individu", séparé, et plus tard, avec la parole: "identifiable", autrement dit en position ex post 𓁜.

Dans les termes de Freud, la première posture serait donc d'ordre "féminine", quand la seconde serait d'ordre "masculine".

Dans l'expérience analytique d'Aulagnier, l'infant exprime son opposition à son environnement par la régurgitation 𓁜, il semble donc assez simple de comprendre que cela conduise à des constructions psychotiques ultérieures.

Et dans le passage (𓁝𓁜𓁝𓁜) le champ primitif de l'expérience 𓁝☯ est bien d'ordre "maternel".

- Mais quelle différence avec l'approche de Freud et la place qu'il accorde au père ?

- N'oublie pas que le Sujet, pour Freud, est déjà dans le langage, sous le joug d'une "loi" en 𓁝1[♲]; "identifiable", par une figure parentale [♲]𓁜2. Il y a encore une posture ex ante du Sujet, mais l'intrication de 𓁝1 à 𓁜2 n'est plus aussi forte que celle de 𓁝 à ; et 𓁜2 est pensé par 𓁝1 comme le "Sujet supposé savoir" en posture ex post [♲]𓁜, autrement dit "paternelle".

Par ailleurs, Freud pense en premier lieu au garçon, et se focalise donc sur la névrose de la peur de castration. CQFD !

- Soit, et Rank ?

- Je l'ai découvert (ainsi que Ferenczi, d'ailleurs) au fil du récit d'Yves Lugrin. Ce qui m'étonne, c'est que ce trauma de la naissance sur lequel Rank théorise, ait pu faire tant de bruit à l'époque, quand je tenais la chose pour évidente.

- Si c'est si évident, pourquoi y reviens-tu ici ?

- À cause de l'idée qui se décante peu à peu :

  • l'intrication du Sujet comme "partie" d'un tout 𓁝 se rapporte au féminin ou Yin;
  • sa conscience d'être un "élément"  𓁜 serait masculine ou Yang;
  • le passage 𓁝⏩𓁜 serait de l'ordre de la décohérence.

Idée qui recoupe assez bien, d'ailleurs, celle que le schéma général d'un Sujet soit féminin, et le caractère masculin secondaire, inscrit dans son histoire.

- Autrement dit, cette coupure originelle n'est pas une simple dichotomie comme blanc/ noir, d'ordre synchronique, dicible en [⚤]𓁜, mais porte déjà ce mouvement élémentaire  𓁝⏩𓁜 dont le Sujet prendra conscience au stade du miroir ?

- Oui, ce qui me questionne quant à la pertinence d'avoir identifié le niveau [⚤] comme je l'ai fait. Sans doute eût-il été préférable de garder l'ancienne désignation [01] ? Il faudra que j'y réfléchisse.

Mais je crois en avoir assez dit pour aujourd'hui.

Je vais continuer ma lecture de ce livre (j'en suis à la page 148), et noter au fur et à mesure les idées qu'il agite en moi...


Le 07/08/2021 :

- J'ai laissé en suspens ta question :

Mais alors comment l'exprimer ?

qui vient spontanément, après que j'ai parlé de l'infant, et cette question réflexe de ma part, sous-entend : si le Sujet ne peut parler, qui parle à sa place?

Et cet "entre" qui relie et sépare les deux protagonistes de mon dialogue intérieur, sorte de "Ma" 間 soutenant mon discours, se laissant voir dans mes changements de postures, tantôt questionnant 𓁝, tantôt m'exprimant 𓁜, comme il se révèle par le jeu d'éventail de l'acteur de rakugo, est totalement idiot !

- Cette brutalité est-elle de mise ?

- Je me donne des claques pour me réveiller. Comment, après avoir fait une avancée majeure, en parlant des différents niveaux d'appréhension du parcours du Sujet entre ☯ et , alors que j'y reviens encore, dans mon dernier article sur François Cheng

- Nous avons effectivement déjà parlé de parcourir l'Imaginaire du Sujet plusieurs fois, et nous nous étions arrêtés à 4 tours : ♧, ♢, ♡, ♤ (voir "Identité et équivalence de Morita")

  • Au premier tour, en ♧, nous nous intéressons à l'objet (*);
  • au suivant, en ♢, au mouvement (⟲) de l'objet;
  • ensuite, en ♡, à l'essence du mouvement (théories du 1er ordre);
  • enfin, en ♤, aux mouvements de l'esprit réifiés par ces théories.

Comme tu le vois, les "objets" de notre pensée sont de plus en plus évanescents, et nous cherchons toujours, derrière leurs structures identifiables, ce qui les "anime".

oui, comment puis-je l'oublier si vite ?

Et lorsque je reprends une différence "essentielle" mâle/ femelle en constatant qu'elle n'est que le reflet d'un mouvement du Sujet, il est bien évident que l'auteur 𓂀 (moi en l'occurrence) passe de ♧ à ♢.

L'objet final en [∃]♢ n'est plus un "objet" (*) mais un "mouvement" (⟲), et l'objet discriminant en [⚤]n'est plus de type {1;0} mais de type Ω (voir "Identité et équivalence de Morita"). De ce fait, ma remarque concernant l'utilisation éventuelle de [01] pour repérer le niveau [⚤] tombe à plat.

- Ça veut dire que pour rendre compte de l'expérience de l'infant, avant qu'il puisse parler, l'auteur doit s'élever de 𓂀 à 𓂀 ? C'est un peu contre-intuitif, non ?

- L'est-ce vraiment ? J'ai également en tête que l'Oedipe, le schéma en L comme la forme canonique des mythes doivent se traduire par une seule et même "transformation naturelle"; or, n'avons-nous pas déjà dans l'idée que ceci doit se décrire en 𓂀? Ce qui va assez bien avec l'idée que l'objet final [∃] à ce niveau est de l'ordre d'une "théorie du 1er ordre", à savoir un discours rationnel, et n'est-ce pas de cela dont il s'agit, lorsque le Sujet cherche à se définir dans et par son propre discours ?

Autres points :

- Le discours en 𓂀est totalement a-temporel au sens de [⚤]𓂀, ce qui permet de se représenter l'infant toujours présent dans l'adulte, affleurant à la surface du Sujet sans qu'il soit nécessairement question de "régression" au sens d'un "retour en arrière".

- Nous ne sommes plus dans la logique du 1er ordre, et la question du "sexe" du Sujet n'est plus de l'ordre de l'identification binaire (mâle/ femelle), mais question de vérité (voir "Foncteur et transformation naturelle") :

Lawvere - Conceptual mathematics p. 341

Et même si le sens de ce foncteur "vrai" t'échappe, j'espère que tu apprécieras la forme de l'objet discriminant Ω ! 

- Tu déconnes ?

- J'en con-viens !

Bonne rumination

Hari

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