Sur les traces de Lévi-Strauss, Lacan et Foucault, filant comme le sable au vent marin...
10 Janvier 2025
Le 10/ 01/ 2025
Il s'agit d'un vieil article de 2021 que j'ai modifié selon la syntaxe définie dans "Modification d'écriture des glyphes".
L'objectif est de rendre cette présentation lisible pour une AI telle que Capitol.AI.
J'en ai profité pour faire le point, après 4 ans de développement, en particulier en introduisant les modes Imaginaires ♧ ♢ ♡, dans la "leçon 5".
Sommaire
LE SUJET COMME OBJET DU DISCOURS
- Reprise d'un vieux projet de Descartes et Leibnitz : bien régler sa pensée, avec une MÉTHODE. Notre méthode a pour nom "entropologie".
- Le néologisme "ENTROPOLOGIE" est tiré d'une réflexion de Lévi-Strauss dans Tristes Tropiques. Comment considérer un échange entre deux interlocuteurs comme une mise à niveau de leurs systèmes d'information, au sens où l'on aurait un équilibre thermodynamique (eau froide + eau chaude = eau tiède)?
- Le but de l'entropologie étant de faciliter la communication, ceci passe par une clarification du point de vue de l'Auteur sur "l'objet commun" d'une discussion (ou posture) et de son évolution, d'une posture à l'autre, au fil du discours.
Leçon 1 : Les niveaux Imaginaires
Je suis parti de cette base pour explorer le langage de la théorie des catégories en mathématique.
Après cette première exploration, j'ai revisité ce que j'avais appris de physique pour en arriver à l'idée que notre Imaginaire peut être ramené à 5 niveaux différents, bornés par le Réel et le Symbolique.
☯[∃] [⚤] [#] [♲] [∅]☯
Lorsqu'il est nécessaire de préciser la place de l'Auteur ou du "porteur du discours", celle-ci est repérée par le symbole 𓂀 à l'extrême droite, chapeautant ce qui est alors écrit entre parenthèses :
(☯[∃] [⚤] [#] [♲] [∅]☯)𓂀
Définition des glyphes utilisés :
Les deux niveaux [∃] et [∅] sont des bornes "représentables" dans l'Imaginaire des coupures Réel/ Imaginaire et Imaginaire/ Symbolique :
Réel—☯][∃—Imaginaire—∅][☯—Symbolique.
La pensée, propre à l'Imaginaire, se développe essentiellement entre [⚤], [#] et [♲].
Leçon 2 : Les postures du Sujet
Le Sujet est donc toujours en mouvement dans son Imaginaire, et la pensée est mouvement. C'est pourquoi les glyphes utilisés 𓂀 𓁜 et 𓁝 ne représentent pas le Sujet en lui-même, ce qui serait un non-sens, mes des "postures" soit :
De ce point de vue, des attitudes figées sont vues comme des dysfonctionnements par rapport à un fonctionnement "normal" du Sujet :
En résumé, les postures du Sujet dans son propre Imaginaire sont les suivantes :
(☯[∃]𓁜I𓁝[⚤]𓁜I𓁝[#]𓁜I𓁝[♲]𓁜I𓁝[∅]☯)𓂀
Quelques conventions d'écritures : Pour mieux situer nos concepts avant d'en discuter:
Leçon 3 : Automatisme de répétition :
Le point fondamental pour la suite est que chacun des niveaux [⚤]; [#] & [♲] détermine un principe diachronique différent :
Nous arrivons au schéma général suivant :
(☯[∃][⚤]𓁜⇅𓁝[#]𓁜⊥𓁝[♲]𓁜⇆𓁝[∅]☯)𓂀
Leçon n°4 : L'Auteur du discours :
Par hypothèse
On peut le faire en indiquant en indice de 𓂀 le concept diachronique qu'il utilise dans son discours :
Le même auteur pouvant exprimer plusieurs discours à propos du même objet (en l'occurrence un Sujet quelconque, un Autre de lui-même), on peut en dresser un tableau où chaque ligne correspondrait à un niveau particulier du discours.
Une indication de la profondeur de ce discours, serait alors le niveau de la ligne du tableau.
Exemple : la description de la différence de positions du Sujet autour du niveau Imaginaire [#] (stade du miroir):
niveau de 𓂀 | les discours de 𓂀 sur 𓁜I𓁝 |
☯ | |
[∃] | |
[⚤] (a) | ((𓁝⇅[#]𓁜)⇅(𓁝[#]⊥𓁜))⇅𓂀 |
[#] (b) | ((𓁝⇅[#]𓁜)⊥(𓁝[#]⊥𓁜))⊥𓂀 |
[♲] (c) | ((𓁝⇅[#]𓁜)⇆(𓁝[#]⊥𓁜))⇆𓂀 |
[∅] | |
☯ |
La différence fondamentale entre l'auteur 𓂀 et le Sujet 𓁜I𓁝 vient de ce que:
Clôture du discours en [♲]⇆𓂀:
Une fois que l'auteur s'identifie au Sujet au plus haut degré de rationalité de son Imaginaire, après avoir exprimé : (𓁜⇆𓁝)⇆𓂀, il ne peut plus rien ajouter et par hypothèse: ((𓁜⇆𓁝)⇆𓂀⇆((𓁜⇆𓁝)⇆𓂀)⇆𓂀)⇆𓂀, autrement dit, il n'y a pas de discours en forme de "poupées Russes" se développant à l'infini.
Leçon n°5 : Les modes Imaginaires :
L'Imaginaire comme surface topologique :
L'Auteur peut porter son attention selon deux axes distincts :
Par hypothèse, l'Auteur 𓂀 utilise pour les mots, comme pour les choses, les mêmes outils Imaginaires, ce qui nous amène à représenter l'Imaginaire non plus sur une simple suite de niveaux, mais sur une surface :
𓂀♡ | 𓂀♡ | |||||||||
[∅] | [∅] | [∅] | ||||||||
[∃]♡ | [⚤]♡ | [#]♡ | [♻]♡ | [∅]☯ | ||||||
[∃]♢ | [⚤]♢ | [#]♢ | [♻]♢ | [∅] | ||||||
☯[∃]♧ | [⚤]♧ | [#]♧ | [♻]♧ | [∅] | ||||||
[∃]⚤ | [∃]# | [∃]♲ | ||||||||
𓂀♡ | 𓂀♡ |
Je me suis arrêté à cette caractérisation : (voir "L'epistémé qui nous gouverne")
[⚤] | [#] | [♻] | |
♡ | aléa | symétrie | résilience |
♢ | nombre | forme | grandeur |
♧ | discret | continu | mesure |
On peut montrer que cette surface, où les différents symboles indiquent des agrégations de concepts, a les caractéristiques d'une surface topologique, (voir "La voie des mots et la voie des choses")
Cette représentation revêt une forme en [#]♢ répondant à une intention de l'auteur en mode sémantique 𓂀♡.
L'ensemble ((☯𓁜𓁝☯),(♧𓁜𓁝♡))𓂀♡ peut être formellement compris comme le groupe fondamental de Poincaré de notre surface Imaginaire.
De ce point de vue topologique, les "bords" de la surface Imaginaire peuvent être raboutés, pour clore la surface de la façon choisie en mode sémantique par 𓂀♡, pour "donner sens" à sa représentation.
Les bords de la surface Imaginaire :
Les bords des déplacements selon les deux axes de la surface sont :
[∅] | [∅] | [∅] | |||
[∃] énergie conservation |
[∃]♡ | [∅] | |||
[∃] mouvement symétrie |
[∃]♢ | [∅] | |||
[∃] objet indétermination |
[∃]♧ | [∅] | |||
[∃]⚤ | [∃]# | [∃]♲ | |||
[∃] signifiants indétermination |
[∃] syntaxe symétrie |
[∃] sens conservation |
|||
nombres | forme | quantité |
Le triptyque indétermination / symétrie / conservation est repris des théorèmes d'Emmy Noether.
Relativité de la représentation en [#]♢ :
Il est important de garder à l'esprit que cet Imaginaire est une représentation topologique en [#]♢ de concepts qui :
Dans la mesure du possible, nous privilégions le langage des catégories (en mode ♢) pour nous exprimer. La position ♢ médiane de ce langage (i.e.: entre ♧ et ♡) se traduit par les passages suivants :
La représentation en mode ♢ de ces choix qui le conditionnent, implique de passer d'une virtualité propre au mode ♡ à une potentialité en ♢; moyennant quoi on peut comprendre les passages inverses de type 𓁝♢↑♡𓁜, comme des "passages à la limite", dans un processus Pi itératif dénombrable avec i∈[ℕ,∞] où le point à l'infini ∞ est compris comme une clôture Imaginaire.
Dans la voie des choses (☯𓁜𓁝☯) l'expression mathématique, vue comme un ensemble de langages de mode ♢, traite des passages entre le discret (nombre), le continu (géométrie), la quantité (analyse).
En dessous de toute expression mathématique, en mode ♧, nous avons ce que Kant définit comme des "intuitions a priori" :
Nous tenons compte de ces "a priori" dans la représentation de mode ♢ qu'est notre modèle :
Ce type de théories en [⚤]♧, [#]♧ et [♻]♧ peut être traduit (ou représenté) en théorie des catégories et nous faisons la simplification : représentation de mode ♢ <=> langage catégorique.
Le rapport du Sujet à l'objet de son discours est : (voir ici)
On peut se référer à un même positionnement du Sujet 𓁜𓁝 sur la topologie de son Imaginaire en utilisant une typographie qui rappelle l'orientation de son attention. Par exemple :
Les différentes fermetures de l'Imaginaire :
Revenons aux limites de notre Imaginaire : (voir "Présentation au CLE du 22/05/2025")
☯ | 𓂀♡ | |||||||
𓁜𓁝 | [∅] | [∅] | [∅] | 𓁝 | ||||
[∃]♻ | [∅] | |||||||
♧ | [∃]# | [#]♢ | [∅] | 𓁜 𓁝♢ | ♡ | |||
[∃]⚤ | [∅] | |||||||
𓁜 | [∃]♧ | [∃]♢ | [∃]♡ | 𓁜 𓁝 | ||||
☯ |
Nous avons différentes façons de refermer cette surface sur elle-même, en considérant que les [∃] doivent se refermer sur les [∅] :
1/ La 1re idée est de considérer les 4 sommets comme le pôle unique P (pour 𓁜𓁝 ou 𓂀) de la structure, vue comme plan projectif. Le point de projection 𓂀 de l'"Imaginaire" est ainsi renvoyé à l'infini d'un plan "Réel", se projetant sur ce plan projectif (le Moi du Sujet). | ||
2/ Ensuite, on peut faire un tore (en repliant la sémantique sur les signifiants) | ||
3/ Ou encore un "cross-cap" |
1/ Le Plan projectif :
Il permet de repérer deux bouclages du discours, faits par Descartes et de Dirac (voir ici)
Maintenant, à ces deux bouclages déjà identifiés, nous pouvons ajouter l'approche de Lao Tseu (voir ici):
On remarque que le questionnement, comme le besoin viennent du mode sémantique ♡, dans une posture tournée vers l'objet initial, ce qui caractérise de façon très générale ce que Lao Tseu nous dit de l'usage tiré du vide par le Sujet 𓁝→𓁜.
Le mode ♧ des signifiants étant celui de l'utilité pour le Sujet 𓁜. Ce que nous pouvons résumer ainsi :
Dirac | Descartes | |||||
intention | 𓁝[⚤]♡ | 𓁝[♻]♡ | usage | |||
↘ | ↓ | ↙ | Lao Tseu | |||
attention | [⚤]♧𓁜 | [♻]♧𓁜 | utilité |
2/ Le tore :
Lorsque les "soudures" 𓁝[∅]♧↑[∃]♢𓁜; 𓁝[∅]♢↑[∃]♡𓁜 ; 𓁝[∅]♡↑[∃]♧𓁜 sont faites, nous pouvons faire 3 fois le tour d'un tore pour revenir au point de départ, que ce soit selon l'un ou l'autre de nos deux axes :
voie des mots (♧𓁜𓁝♡) | voie des choses (☯𓁜𓁝☯) | |
C'est une façon très simple de comprendre que :
Mais le Sujet peut établir un rapport direct et "intuitif" ♡↓♧, ou juger [♻]→[⚤] d'une chose au-delà de toute représentation structurée.
3/ Le cross cap :
Je ne m'en suis pas servi jusqu'à présent, mais je l'indique ici à l'intention des psychanalystes qui y font quelque fois référence.
Conclusion provisoire :
Ce mémo est une tentative de représentation du cheminement d'une pensée dans l'Imaginaire d'un Sujet, Auteur d'un discours (...)𓂀.
Ceci passe par la définition d'une syntaxe♢⚤ des mouvements du Sujet dans la topologie♢# de son imaginaire (..𓁜𓁝..)𓂀.
Pour tester cette syntaxe, je vais tenter de la faire ingurgiter à une IA, afin qu'elle puisse restituer quelque chose de sensé (à nos yeux) en jouant avec les règles de cette syntaxe.
À suivre
Hari