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Sur les traces de Lévi-Strauss, Lacan et Foucault, filant comme le sable au vent marin...

L'Homme quantique

Topologie Imaginaire — Taxinomie

Taxinomie

- Un peu déçu de mon exploration chez Badiou, (voir "La philosophie comme sport de combat"), car il m'a fait prendre conscience qu'il est temps de quitter un terrain philosophique si stérile à notre époque.

- Retour aux maths ?

- Oui, après un dernier coup d'oeil en partant, comme on quitte une femme aimée.

-  Comprends pas ?

- La soupe mijotée aujourd'hui dans le chaudron universitaire, ne tient pas au corps et ne permet plus d'affronter la rigueur des temps modernes. Pour en rester au contact le plus direct, avec le matériau brut de la physique, quel philosophe pourrait parler sérieusement du lien temps—espace, du principe d'inertie ou du triptyque d'Emmy Noether ? Il faut changer de langage, s'inspirer des mathématiques...

- Plaidoyer pro domo pour ton Sujet comme topos ?

- Oui, et à ce propos, repensant à la représentation d'un topos en [♻] par des schémas [⚤]←[#], je me suis dit que ce serait une façon d'épingler nos philosophes sur la toile de leur Imaginaire (en [#]) comme l'entomologiste des papillons sur leurs bouchons de liège.(Note 4)

- D'où ce retour à la taxinomie, à Linné, et au chapitre des "Mots et des Choses" sur l'Âge Classique ?

- Bien sûr, après tout, c'est en pensant à Foucault que j'ai nommé les deux axes de notre topologie Imaginaire :

  •  (𓁝𓁜) : Les Choses;
  • (♧𓁝𓁜♡) : Les Mots.

- N'est-ce pas prétentieux de ta part, sans parler d'irrespect ?

- Non, parce qu'un long développement en [⚤], quel que soit le mode ♧ ♢ ♡ de discours, apparaît alors dans sa nudité comme un canard au milieu d'un lac. D'où la joie, certes un peu potache je te l'accorde, de s'écrier "le roi est nu".

- Mouais, et comment peux-tu juger d'un coup d'œil les développements d'un génie, comme Platon par exemple, qui a mis des décennies à polir son ouvrage si parfaitement qu'il nous guide encore actuellement ?

- Parce que, justement, nous sommes sortis de la caverne. Ou plus modestement, notre caverne contient la sienne. À tout le moins pouvons-nous dire qu'en passant de 1 dimension (la rhétorique) à 2 dimensions (la topologie), notre horizon s'élargit.

- Tu as déjà fait l'exercice quantité de fois ici sur ce blog, en particulier sur Platon, et le choix de l'Un ou du vide ∅ en limite 𓁝[∅] de l'Imaginaire. (Note 1) Franchement, tu vas nous ennuyer à toujours ressasser le même discours...

- OK, mais sans remonter si loin, nous pouvons quand même tenter quelques coups de sonde, pour le fun...

- Que proposes-tu ?

- Amusons-nous par exemple à suivre la dispute entre Spinoza / Descartes / Bacon, c'est la première chose qui vient en interrogeant mon IA préférée autour "des 3 entendements de Spinoza".

- Une bonne fois pour toutes, assure-toi de parler de ces 3 entendements à bon escient.

- Partons de là :

"Q : Quelle est la différence entre la connaissance du premier genre et du deuxième genre selon Spinoza ?

🤖: La distinction entre la connaissance du premier genre et celle du deuxième genre chez Spinoza repose sur leurs fondements et leurs caractéristiques.

Différences entre le premier et le deuxième genre de connaissance

  • Nature de la connaissance:
    • Premier genre:
      Cette connaissance est empirique et repose sur les sensations et les perceptions. Elle est souvent qualifiée de *connaissance par les effets*, car elle se base sur ce que l'on observe dans le monde extérieur. Elle inclut des idées inadéquates, c'est-à-dire des représentations confuses et incomplètes, qui peuvent mener à des illusions. Par exemple, une personne peut croire qu'une vague lui fait mal sans comprendre la nature de cette interaction.
    • Deuxième genre:
      En revanche, cette connaissance est rationnelle et s'appuie sur la raison. Elle est fondée sur des déductions logiques et des principes universels. Ce type de connaissance permet d'atteindre des vérités objectives et abstraites, comme celles que l'on trouve en mathématiques ou en physique. Elle est plus fiable que la première, car elle cherche à dépasser les impressions sensibles pour atteindre une compréhension plus profonde.
  • Caractère de la connaissance:
    • Premier genre:
      La connaissance du premier genre est souvent fluctuante et imprécise, car elle dépend des expériences individuelles et des opinions reçues (ouï-dire). Elle ne permet pas d'accéder à une compréhension systématique ou universelle.
    • Deuxième genre:
      À l'inverse, la connaissance du deuxième genre est systématique et vise à établir des relations causales entre les phénomènes. Elle permet d'obtenir une vision plus cohérente et structurée du monde, bien qu'elle reste abstraite et parfois déconnectée de l'expérience vécue.

En résumé, le premier genre de connaissance se concentre sur les perceptions sensorielles et les expériences individuelles, tandis que le deuxième genre utilise la raison pour arriver à des conclusions logiques et universelles. Cette hiérarchie montre comment Spinoza valorise une approche plus rationnelle pour comprendre la réalité au-delà des apparences immédiates."

- En résumé :

  •  (𓁝𓁜) : Les Choses <=> 1er genre
  • (♧𓁝𓁜♡) : Les Mots <=> 2e genre

C'est bien ça ?

- Oui, ce qui m'amène à rectifier un rapprochement que j'ai souvent fait ici, et qui porte à faux, en parlant d'immanence S↑ et de transcendance S↓ en lieu et place de ces deux entendements.

- Preuve que remettre les choses en place dans cette topologie Imaginaire n'est pas inutile. Et le troisième entendement ? (Note 5)

"🤖: Troisième genre :

  • La science intuitive:
    ou connaissance intuitive, représente le sommet de cette hiérarchie. Elle permet une appréhension immédiate et intellectuelle des relations entre les réalités singulières et la Nature infinie. Contrairement aux deux premiers genres, elle ne s’appuie pas sur des médiations (comme l’expérience ou le raisonnement) mais établit un lien direct entre l’essence des choses et leur nature profonde.
  • Complémentarité :
    La connaissance intuitive ne rejette pas les deux premiers genres ; au contraire, elle en est le prolongement. Pour atteindre cette forme de connaissance, il est souvent nécessaire de passer par la compréhension rationnelle (deuxième genre), qui prépare l’esprit à saisir intuitivement les relations plus profondes entre les choses. Ainsi, la science intuitive peut être vue comme une synthèse qui incorpore les vérités établies par la raison tout en transcendant leurs limites.
  • Nature de la compréhension :
    Alors que le premier genre se limite à une perception fragmentée et le deuxième à une abstraction analytique, le troisième genre permet une vision holistique qui relie toutes les connaissances acquises. Cela signifie que la science intuitive offre une compréhension non seulement des propriétés des choses mais aussi de leur essence et de leur place dans l’ensemble de la Nature.

En somme, le troisième entendement chez Spinoza constitue une forme supérieure de connaissance qui intègre et dépasse les limitations des deux premiers genres. Il offre une vision unifiée qui permet d’appréhender la réalité dans sa totalité, en établissant des connexions profondes entre l’individu et l’univers."

- Et là tu nous balances la fermeture de l'imaginale en forme de tore et ce que Russell appelle "accointance" dans le passage direct ♡↓♧ (voir ici dans "De Wittgenstein à Dimpsy")

- Exactement. Comme tu le vois, nos petits schémas, non seulement permettent une très grande économie de moyens pour "représenter" les mouvements du Sujet dans son Imaginaire, mais encore, et ce n'est pas le moindre avantage, me permettent de corriger mes propres préjugés.

- Tes préjugés ?

- Nécessairement, car pour arriver à cette représentation, j'ai échafaudé des hypothèses de travail, en empruntant à René, Francis ou Baruch, et comme je ne suis ni intelligent, ni particulièrement attentif, je comprends souvent de travers, à preuve mes emplois abusifs de S↑ et S↓. Mais, en bout de course, à partir de l'idée de "topos", j'ai un Bescherelle, qui me permet de corriger mes fautes d'orthographe.

- Donc acte, mais tu parlais de Descartes et Bacon.?

- Après bien des pérégrinations dont ce blog garde la trace, nous avons finalement situé le cogito, en bouclant l'Imaginaire comme une sphère S1. (voir "L'épistémè qui nous gouverne").

- Précise pour qui débarque.

- Reviens à cette surface :

𓂀   𓂀
      [∅]   [∅]   [∅]      
                 
[∃]   [⚤]   [#]   []   [∅]
                 
[∃]   [⚤]   [#]   []   [∅]
                 
[∃]   [⚤]   [#]   []   [∅] 
                 
    [∃]   [∃]#   [∃]    
𓂀   𓂀

Nous pouvons regrouper les 4 coins 𓂀 représentant le Sujet 𓁝𓁜 à l'horizon de son Imaginaire comme sur le plan ci-dessus, se projetant au centre [#]♢ du dispositif, dans une projection sur S1 (imagine que tu refermes ce plan comme on noue les 4 coins d'un mouchoir autour d'une orange).  Alors :

  • Le "je pense", peut se représenter, dans un ultime rapport à Dieu (le 1)  placé en  𓁝[∅],
  • Et se retourne, in fine en "j'existe" en [∃]𓁜 dans la nuit du 10 au 11 novembre 1619 à Neubourg.

- D'accord et qu'est-ce que Spinoza reproche à Descartes ?

- Interrogeons Perplexity :

🤖Spinoza reproche à Descartes plusieurs aspects fondamentaux de sa philosophie, en particulier concernant la nature de la substance, l'interaction entre l'âme et le corps, et la conception de la volonté. Voici les principaux points de critique :

Critiques de Spinoza envers Descartes:

  1. Dualisme des substances:
    la pensée (l'âme) et l'étendue (le corps). Spinoza rejette cette distinction, affirmant qu'il n'y a qu'une seule substance, Dieu ou la Nature, qui se manifeste sous différents attributs, dont l'étendue et la pensée. Selon lui, considérer l'âme et le corps comme deux substances séparées entraîne des incohérences, notamment sur leur interaction.
  2. Descartes postule l'existence de deux substances distinctes :
    L'union de l'âme et du corps.
     Spinoza critique la manière dont Descartes explique l'union entre l'âme et le corps par le biais de la glande pinéale. Il trouve cette explication insatisfaisante et "occulte", se demandant comment deux substances totalement différentes peuvent interagir. Pour Spinoza, cette union est plutôt une expression d'une seule réalité qui se manifeste sous deux aspects.:
  3. Conception de la volonté::
    Descartes attribue à la volonté un rôle actif dans le mouvement du corps, ce que Spinoza conteste. Il soutient que les actions humaines ne sont pas le résultat d'une volonté libre mais doivent être comprises dans le cadre des lois naturelles qui régissent les comportements. Pour lui, la volonté ne peut pas être considérée comme une cause indépendante du mouvement corporel.
  4. Critique de la liberté:
    La notion de libre arbitre chez Descartes est également remise en question par Spinoza. Ce dernier soutient que tout dans la nature est soumis à des causes nécessaires, y compris les actions humaines. Pour Spinoza, parler de liberté dans le sens cartésien est une illusion, car tout acte est déterminé par des causes antérieures.
  5. Méthode et clarté:
    Spinoza reproche à Descartes de ne pas appliquer rigoureusement sa propre méthode de clarté et de distinction. Il s'interroge sur la cohérence des principes cartésiens lorsqu'ils conduisent à des hypothèses obscures comme celle de la glande pinéale.

En somme, les critiques de Spinoza à l'égard de Descartes portent sur des fondements métaphysiques et épistémologiques qui remettent en question le dualisme cartésien et proposent une vision moniste où tout est interconnecté au sein d'une seule substance infinie."

- Bon, j'espère que tu vois comme moi à quel point notre représentation est éclairante ?

- Fais-moi ta leçon...

- 1/ La substance :

La discussion autour de la substance nous renvoie à la dispute Aristote / Platon et à la querelle des Universaux (voir la dizaine d'articles sur le blog). Dans un Imaginaire hérité de Platon :

 

Où la substance en [♻] se trouve ballottée 𓁝[♻]𓁜 entre le Un comme objet initial en 𓁝[∅] et le multiple [⚤]𓁜 de l'existence [∃]𓁜. Tu peux disserter jusqu'à plus soif du dualisme du point de vue  𓁝𓁜 sur la substance, tant que tu ne comprends pas la torsion entre les deux faces du ruban de Moebius qui recolle 𓁝[♻] pile sur [♻]𓁜 face.

2/ La dualité âme/ corps :

Je te renvoie à nos commentaires sur le discours de François Cheng (en particulier "Comment parler de l'âme"). D'une façon directement liée au topos, la dualité entre la pensée et l'âme, vue par Descartes comme dualité pensée / espace, devrait se discuter à partir de l'idée de Grothendieck du topos comme "lit du discret et du continu".  La pensée étant comprise ici comme "discours" et l'espace impliquant le continu.

- Avec le discret en [⚤] et le continu en [#]?

- Tu peux même ajouter la connexion [⚤]←[#] comme schéma de Grothendieck. Par ailleurs, l'idée d'un lieu de rencontre qui serait chez Descartes la glande pinéale, fait immédiatement penser à l'hypothalamus, lieu de rencontre bien concret et neurologique celui-ci, du "percept" et du "concept" chez J.-P. Changeux.

- Si je m'en tiens à ton écriture, la dualité âme/ corps serait directement dans la dualité des postures du Sujet : 𓁝𓁜, se traduisant :

  • En langage catégorique : par la propriété universelle :
    • de l'objet initial : 𓁝[∅];
    • de l'objet final : [∃]𓁜;
  • Chez Lacan dans le triptyque Réel/ Imaginaire/ Symbolique par les postures :
    • Face au Symbolique : 𓁝;
    • Face au Réel : 𓁜.

- Oui, et comme tu le vois, de répéter toujours les mêmes choses commence à devenir lassant.

3/ Conception de la volonté :

- Je ne reprends pas la dualité anima/ animus ou encore celle de libido/ pulsion, mais à tout le moins pouvons-nous dire que, dans le langage mathématique, il y a toujours la nécessité d'en appeler à "l'axiome de choix", n'en déplaise aux quelques mathématiciens rêvant encore d'une démarche purement "immanente". (Nous en parlions encore hier dans la critique de Badiou (voir "La philosophie comme sport de combat").

4/ Critique de la liberté :

- Alors là, non seulement l'axiome de choix implique la liberté du Sujet entre diverses potentialités, en mathématiques, mais plus fondamentalement, la physique nous enseigne, avec Dirac, que la mesure (l'attention du Sujet) dépend de son questionnement (son intention). Et le débat est clos depuis l'expérience de choix retardé d'Alain Aspect (voir "de Wittgenstein à Dimpsy").

- OK, je vois que tu t'amuses bien avec ta représentation topologique de l'Imaginaire, mais peux-tu continuer avec la dispute Spinoza / Bacon?

- Là c'est plus neuf pour moi, car je ne connais pas Bacon, sauf à dire qu'il trace une voie "anglo-saxonne", s'éloignant d'une philosophie plus "continentale". 

🤖 Spinoza critique Francis Bacon sur plusieurs points, principalement en ce qui concerne sa méthode empirique et sa compréhension de la nature de l'esprit humain. Voici les principaux reproches formulés par Spinoza à l'encontre de Bacon :

Critiques de Spinoza envers Bacon:

  1. Méthode empirique insuffisante:
    Spinoza reproche à Bacon d'avoir une approche empirique qui ne parvient pas à établir des bases solides pour la connaissance. Selon lui, Bacon fait des affirmations sans fournir de preuves adéquates, ce qui le conduit à une compréhension confuse des phénomènes. Spinoza estime que cette méthode ne permet pas d'atteindre une connaissance véritable et systématique
  2. Conception erronée de l'intellect humain:
    Spinoza critique la vision baconienne selon laquelle l'intellect humain est intrinsèquement sujet à l'erreur et aux abstractions. Il considère que Bacon ne comprend pas que l'esprit humain, en raison de sa nature, mélange ses propres caractéristiques avec celles de la réalité, ce qui fausse la perception du monde. Pour Spinoza, cette confusion entraîne une mauvaise interprétation des causes et des effets.
  3. Idées confuses et abstractions:
    Il reproche également à Bacon d'utiliser des abstractions qui ne reflètent pas la nature dynamique et changeante des choses. Spinoza argue que cette tendance à figer des concepts en idées stables est problématique, car elle ne tient pas compte du flux constant de la réalité
  4. Absence de compréhension sur la nature de l'erreur:
    Spinoza estime que Bacon n'a pas saisi les véritables causes de l'erreur humaine. Il critique le fait que Bacon semble ignorer les implications plus profondes de la connaissance et se limite à une approche superficielle sans explorer les fondements philosophiques nécessaires pour comprendre les erreurs cognitives.
  5. Influence du libre arbitre:
    Enfin, Spinoza conteste l'idée baconienne selon laquelle la volonté humaine est libre et peut influencer l'intellect. Il soutient que cette conception est erronée et qu'elle ne rend pas compte des véritables mécanismes qui régissent la pensée et l'action humaines.

En résumé, les critiques de Spinoza envers Bacon portent sur la méthode empirique insuffisante, une compréhension erronée de l'intellect humain, l'utilisation d'idées confuses et abstraites, ainsi qu'une méconnaissance des causes de l'erreur. Ces reproches soulignent un désaccord fondamental sur la manière d'aborder la connaissance et la nature humaine."

- Comme je suis un peu dans le bleu sur le sujet, j'ai suivi les liens donnés par Perplexity, ce qui n'est pas sans intérêt :

1/ Méthode empirique insuffisante :

J'ai trouvé ceci (ref):

"Of Bacon I [Spinoza] shall say little; he speaks very confusedly on this subject [human error], and simply makes assertions while proving hardly anything.

  1. In the first place he takes for granted that the human intellect, besides the fallibility of the senses, is by its very nature liable to error, and fashions everything after the analogy of its own nature, and not after the analogy of the universe, so that it is like a mirror presenting an irregular surface to the rays it receives, mingling its own nature with the nature of reality, and so forth.
  2. Secondly, he holds that the human intellect by reason of its peculiar nature, is prone to abstractions, and imagines as stable things that are in flux, and so on.
  3. Thirdly, he holds that the human intellect is in constant activity, and cannot come to a halt or rest. Whatever other causes he assigns can all be readily reduced to the one Cartesian principle, that the human will is free and more extensive than the intellect, or, as Verulam [​i.e. Bacon] more confusedly puts it, the intellect is not characterized as a dry light, but receives infusion from the will."

1.1 : Le monde appréhendé par les sens :

Nous sommes, évidemment du côté de Bacon, puisque notre représentation de l'Imaginaire du Sujet est le fait d'un Sujet particulier : (...)𓂀.

Spinoza pense que le Sujet peut atteindre à une connaissance certaine du Monde; en prenant le passage direct ♡↓♧ pour "vrai". Cette vérité découlant du postulat d'un principe Unitaire qu'il exprime en posture [♻]𓁜. Strictement parlant, il se pose en "docteur" de la Loi.

1.2 : Abstraction et mouvement :

Pour Bacon, l'homme est porté à l'abstraction, oui :

  • C'est l'introduction d'un mode syntaxique ♢, média entre ♧ et ♡;
  • Ce qui ouvre sur une approche (♧𓁝𓁜♡);

Pour assurer ma compréhension de "and imagines as stable things that are in flux", j'ai trouvé cette précision :

"🤖 : Bacon reconnaît que la réalité est en constante évolution. Il critique les approches philosophiques qui s’appuient sur des vérités immuables ou des abstractions figées. Pour lui, la connaissance doit être fondée sur l’observation et l’expérience, ce qui implique une compréhension des changements et des transformations dans le monde naturel."

Ça nous ramène à Héraclite (voir "Qui a tué Platon").

- Mais du même coup ça questionne en retour le monisme de Spinoza : pour qu'il y ait un mouvement, il faut différencier le départ de l'arrivée.

- Laissons les spécialistes en discuter. Toujours est-il que le mouvement est l'essence même de la syntaxe qui met en rapport des signifiants.

- Et donc le monoïde • comme objet final en [∃] en langage catégorique ?

- Oui, mais là tu parles de notre démarche, quand l'objectif est de montrer son aptitude à représenter d'autres options.

- En l'occurrence,?

- Spinoza est focus sur son choix initial Platonicien : :
(([♻]𓁝⇆𓁜[∅])⏩([1]𓁝⇆𓁜[∅]))𓂀, qui fige tout le reste.

1.3 : L'homme est en constante activité :

- Là encore, l'imagerie médicale et la neurologie ont tranché : le cerveau est effectivement toujours en constante activité.

- D'où cette représentation générale du Sujet par ces schémas [⚤]←[#] ?

- Oui, toute notre représentation du Sujet, les postures duales 𓁝𓁜, les attentions duales (𓁝𓁜) et (♧𓁝𓁜♡), et les différents automatismes de répétitions qui caractérisent les mouvements du Sujet dans son Imaginaire:
([∃][⚤]𓁝⇅𓁜[#]𓁝⊥𓁜[♻]𓁝⇆𓁜[∅])𓂀.

2/ Abstraction et erreurs :

- Sans reprendre tout ce qui vient d'être écrit, on peut comprendre que la connaissance chez Bacon est relative au Sujet, quand elle est absolue chez Spinoza, puisque assurée par Dieu, la causa sui : (Note 3)

"🤖 : Spinoza définit la substance comme causa sui, c’est-à-dire “cause de soi-même”. Cela signifie que la substance (ou Dieu) n’a pas besoin d’une cause externe pour exister ; elle existe par elle-même et est totalement indépendante. Cette idée est centrale dans sa métaphysique, car elle établit que tout ce qui existe découle nécessairement de cette seule substance infinie."

Où tu retrouves Spinoza en posture [1]𓁝⇆𓁜[∅], avec le principe Unitaire en 𓁝[∅], incarné en substance au niveau [♻]𓁜.

De ce fait, c'est Spinoza qui ne comprend pas l'importance de l'erreur dans une démarche qui va petit à petit s'imposer comme "scientifique".

3/ Idées confuses et abstractions: vu en 1.2

4/ Absence de compréhension sur la nature de l'erreur

- Comme je suis sec sur la question, retour à Perplexity :

"🤖 : Nature de l’erreur : Alors que Spinoza considère l’erreur comme une privation liée à un mauvais usage de la liberté humaine, Bacon voit l’erreur comme un obstacle pratique à surmonter par une méthode scientifique.

  • Méthode d’approche : Spinoza se concentre sur la dynamique entre volonté et entendement pour expliquer comment les erreurs se produisent, tandis que Bacon met l’accent sur l’importance d’une observation rigoureuse pour éviter les erreurs.
  • Implications sur la connaissance :
    • Pour Spinoza, comprendre l’erreur est essentiel pour réaliser la nature de notre liberté et notre rapport à Dieu.
    • Pour Bacon, comprendre et corriger les erreurs est crucial pour avancer dans la connaissance scientifique et améliorer notre compréhension du monde. (Note 5)
  • En résumé, bien que Spinoza et Bacon abordent tous deux le concept d’erreur, leurs perspectives diffèrent considérablement en termes de nature, d’origine et de solutions proposées pour y remédier."

Pour représenter l'erreur selon Spinoza, on peut penser au discours du maître chez Lacan (voir ici dans "Covariance- contravariance #2") (Note 2), toujours autour de 𓁝élève[♻]𓁜maître. (Note 3)

  • La volonté du Sujet serait d'arriver à la compréhension du maître (et éventuellement prendre sa place etc.) :
    ((𓁝élève[♻]𓁜maître⏩ (𓁝élève[♻]𓁜élève))𓂀, l'erreur se marquant alors dans un automatisme de répétition 𓁝/𓁜 en posture [⚤]𓁝𓁜[♻] : tant que la représentation exprimée [⚤]𓁜 ne reflète pas la vérité enseignée 𓁝[♻]. Ici la vérité est transcendante (d'où ma confusion avec S↓);
  • Pour Bacon, il y a possibilité d'accéder à la vérité en surpassant les erreurs (dans la répétition [⚤]𓁝𓁜[♻] : soit un saut:
    (([⚤]𓁝𓁜[♻])⏩ (𓁝[♻]𓁜))𓂀. Ici la progression est  immanente (mon S↑).

5/ Influence du libre arbitre :

- Bon, je n'y reviens pas car je fatigue un peu, mais l'axiome de choix, comme l'expérience de choix retardé me semblent encadrer pour l'heure notre représentation de l'Imaginaire du Sujet.

- J'avoue moi aussi fatiguer quelque peu. Je ne pensais pas en venir à ce type de rédaction de philo.  Tout ceci pour en arriver où ?

- À  vérifier sur pièce que notre topologie Imaginaire permet de situer une dispute philosophique avec une grande économie de moyens; et que guidé par la syntaxe de la représentation, cela te permet au passage de rectifier certains préjugés sur ce que tu crois savoir. Nous en avons eu ici l'exemple avec les 3 entendements de Spinoza que j'avais mal digérés...

- En somme, tu cherches à nous le vendre comme outil pédagogique ?

- Et pourquoi pas ? À la réflexion, ces exercices portant sur la philosophie permettent de roder notre syntaxe. Il n'est peut-être pas inutile au fond de poursuivre l'entraînement pour remettre en jeu mes préjugés, rectifier mes erreurs, et assouplir mes neurones...

- À suivre, donc...

Hari

Note 1 :

Voir en particulier :

Note 2 :

Il faudra revenir sur la distinction covariance/ contravariance, après ce que nous avons vu dernièrement dans  "Schéma d'action #8")

Note 3 :

Pour qui s'amusera d'un rapprochement Spinoza - Lacan, voir de texte, au retour d'un séminaire à Cerisy "les psychanalystes lisent Spinoza".

Je me souviens d'un grand spécialiste Italien de Spinoza, n'arrêtant pas de s'en référer sans cesse à la "causa sui" de Spinoza, qui à l'entendre tenait du Saint graal !

Note 4 :

En retravaillant cette image qui n'était venu de je ne sais où, j'ai repensé à Lawvere expliquant dans "Conceptual mathematics" la différence entre section et rétraction en comparant le travail d'un directeur de musée et celui d'un observateur d'oiseaux. Voir :

Note 5 :

J'insiste un peu lourdement sur cette erreur personnelle que je relève ici parce qu'elle fait sens dans le contexte.

1/ cette erreur vient de ce qu'à l'époque où j'ai assimilé

  • 1er entendement <=> immanence, notée S↑
  • 2e entendement <=> transcendance, notée S↓

Je ne concevais les déplacement du Sujet dans son Imaginaire que comme passant d'un niveau à l'autre (voir Suzanne tournant dans sa cage , autrement dit je n'avais qu'une vision linéaire des déplacements du Sujet pour couvrir la topologie Imaginae : selon un axe () pour tout dire.

Ce n'est qu'en passant à une représentation réellement "topologique" des déplacements, que je me rends compte aujourd'hui de ce qui m'apparaît dès lors comme une "erreur".

2/ C'est une erreur selon Bacon.

Je prends conscience de mon erreur au sens que Bacon en donne. Nous le verrons dans le fils du texte.

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