Sur les traces de Lévi-Strauss, Lacan et Foucault, filant comme le sable au vent marin...
6 Novembre 2024
Le 06/ 11/ 024 — Phnom Penh :
- Petit coup de fatigue, Midori a besoin de repos, du coup retour au clavier. Dans le dernier article ("De Wittgenstein à Dimpsy"), en écrivant la dernière note 4, ce schéma s'est imposé :
𓁝[⚤]𓁜 | 𓂀♡ | ||
↓ | |||
(𓁝;𓁜)𓂀 | 𓂀♢ | Logique sans tiers exclu | |
↓ | |||
(𓁝/𓁜) | 𓂀♧ | Logique du 1er ordre |
- Et qu'est-ce qui nous vaut d'y revenir aujourd'hui ?
- J'ai choisi de représenter l'auteur du discours par cet oeil d'Horus 𓂀, le distinguant ainsi des deux postures du Sujet 𓁝𓁜 dont il est amené à parler, pour bien le situer hors de sa propre narration.
- Oui, tu es effectivement parti de (𓁝𓁜)𓂀, en précisant que l'Auteur est alors en [⚤]♧ , ce que tu symbolises par : ⇅𓂀♧. Le signe ⇅ rappelant que l'automatisme de répétition à ce niveau se refère au concept de successeur tel qu'il se retrouve dans les axiomes de Peano.
- C'est ça, mais vois-tu, pour préciser mon texte en mode ♢, j'ai été amené à surligner ce signe en rouge, pour qu'il apparaisse comme élément neutre d'un "groupe" représentant le Sujet (𓁝⇆𓁜)𓂀.
- Autrement dit, l'auteur du texte entre dans le texte ?
- Voilà, et là, je ne peux plus être dans une logique du 1er ordre.
- Mais ça, nous le savions déjà, non ?
- Oui, mais nous parlions de mathématiques, sans trop nous préoccuper de la place de l'Auteur dans sa représentation.
- Tu fais la bête : lorsque tu parles de géométrie projective, ou du groupe principal de Poincaré en topologie, il y a toujours un point privilégié auquel se rapporte le discours. Et même lorsque Poincaré constate que la géométrie "naturelle" de ℂ est hyperbolique, cela revient bien à distinguer le point origine "0" du reste de ce plan ℂ qui s'organise autour de lui !
- Disons que mon geste en réifiant ma pensée me la rend évidente. Du coup, si tu me vois venir, cet auteur qui mets les pieds dans le plat en mode ♢, se retrouve essentiellement en posture 𓁝 en mode ♡.
- Là encore, tu ne fais que prendre conscience de ce que tu écris depuis déjà quelque temps. Si le Sujet exprime des choix 𓁝♡↓𓁜, il se retrouve donc essentiellement en posture ex ante 𓁝 en mode ♡, quand de façon symétrique, il est plutôt en posture ex post 𓁜 en mode objectif ♧.
- Oui, oui, merci de le rappeler, mais alors, quelle est la nature de la posture ex post 𓁜 en mode ♡, et qui est l'auteur 𓂀♡?
- Tout ce que tu peux dire, c'est qu'il n'est pas identifiable par 𓂀♢. C'est d'ailleurs ce qui ressort de tes derniers textes ! Tu ne peux pas passer de la syntaxe ♢ à la sémantique ♡ par la répétition d'une séquence de mode ♢. ll y a un saut qualitatif à effectuer.
- Exact. Reprenons la critique que nous faisions de l'attitude de Le Pen dans cette note 4 :
"- Un exemple en tête ?
- Oui, bien sûr. Lorsque Jean-Marie Le Pen décrit son rapport à l'Autre en disant "J'aime mieux mes filles que mes nièces, mes nièces que mes cousines, etc." lors d'un discours de campagne présidentielle le 27 janvier 1988, il est très précisément en train de forcer le passage [⚤]♢↑[⚤]♡ :
Mais tu vois bien que cette "mesure" qui, strictement parlant évacue toute "substance" affective, pour n'en garder qu'une trace "mesurable" sur la dimension qu'il a choisie 𓁝[♻]♡↓[♻]♢𓁜, ne reflète précisément que ce qu'il a choisi d'y mettre..."
- Finalement, que lui reproche-tu, si ce n'est ce choix 𓁝[♻]♡↓[♻]♢𓁜, à partir d'un ensemble [♻]♡𓁜, non explicite.
- En clair il aligne des mots dans une syntaxe⚤♢ raisonnable, sans avoir donné de sens♻♡ à son choix. (Note 2)
Retour d'une petite promenade dans Phnom Penh :
- Nous devions bouger un peu, pour ne pas regretter plus tard cette halte en chemin, mais il faut bien avouer que nous commençons tous deux à fatiguer, il est temps de rentrer à Sao Paulo...
- C'est un carnet de voyage ou un blog de réflexions ?
- Figure-toi que changer d'air me stimule les neurones, comme Hercule Poirot.
Pour l'heure, ce qui m'a frappé, dans les temples que nous venons de visiter, ce sont les offrandes d'argent à Bouddha, même dans les vêtements des statues, comme on colle un billet dans le décolleté d'une danseuse du ventre au Maghreb.
- Ça existe dans toutes les religions...
- Sans doute, mais aujourd'hui ça m'a frappé, d'autant plus que je n'avais pas réussi ce matin à cerner ce qui me dérangeait tellement dans la pensée de Le Pen, qui m'apparaissait comme vide de substance, de vie, sans que je puisse l'exprimer avec toute la violence d'une démonstration mathématique.
- Je ne vois pas trop le rapport ?
- Quand tu mises une offrande de 1$ sur ton Dieu favori, tu espères un retour sur investissement "il te le rendra au centuple", comme tu paries sur un bourrin au champ de courses. Tu ne t'adresses pas à lui en mode ♡, encore moins dans l'espérance de quelque chose qui te dépasserais, en 𓁝[∅]☯; mais bel et bien au ras des pâquerettes en mode ♧ à compter tes sous, en ☯[⚤]𓁜...
- Eh alors, tu nous fais la morale ?
- Dieu m'en garde ! Non, mais ces ruminations m'ont tout simplement ramené au premier texte de cette série, qui commençait par une réflexion autour du danger des métaphores (voir "Des métaphores à la folie").
- Et comme par hasard, l'exemple pris était celui des nazis assimilant Juifs et cafards. Si je m'en souviens, tu présentais ainsi la structure d'une métaphore :
"On ne s'attaque pas directement à une éthique fortement ancrée 𓁝[⚤]♡↓[⚤]𓁜♧; mais on va juste dire que "les Juifs", n'entrent pas dans le groupe général constituant l'Humanité.
- Et, si je te suis bien, à toute une structure de représentation des groupes sociaux se déployant entre (☯[⚤][⚤][♻]☯)♢, ce que tu désignes par une attention portée sur "les choses", les nazis vont en substituer une autre propre aux cafards ?
- Oui, or dans cette dernière — i.e. "les nuisibles" — notre injonction éthique ne s'applique pas ! (nota : ça ne marcherait pas avec des Bouddhistes bon teint).
- Dans l'affaire, la manipulation consiste à remonter ♧↑♡ par étapes :
- Pour en revenir au rôle de la métaphore ?
- Il y a un effet pernicieux dans son utilisation qu'il faudra approfondir, mais tient me semble-t-il au passage d'élément𓁜♧ à 𓁝partie♢ :
[⚤]𓁜♧↑𓁝[⚤]♢, impliquant nécessairement un 𓁝choix♡ du groupe G dans lequel s'inscrit ladite 𓁝partie♢ : 𓁝[⚤]♡↓𓁝[⚤]𓁜♢ et n'est pas forcément explicité par celui qui propose (ou impose) l'équivalence initiale des signifiants."
Dans cette réflexion, je proposais de définir le choix du manipulateur en 𓁝[⚤]♡↓[⚤]𓁜♢ alors que dans mon analyse de la phrase de Le Pen, je partais plutôt de 𓁝[♻]♡↓[♻]𓁜♢ .
- Dans la métaphore, il s'agissait de partir d'une équivalence entre 2 signifiants de niveau [⚤], quand, là, Le Pen parle de ses "sentiments" ou de la substance du lien qui l'unie à l'Autre, de ce point de vue, la distinction se tient...
- Sans doute, c'est un point à discuter. Mais ce à quoi je voulais aboutir est ceci : dans les deux cas, il s'agit d'une métaphore. Celle de Le Pen est la suivante : on peut établir entre les peuples des distinctions comme l'on en établit dans une famille, en fonction d'une échelle mesurant un éloignement à l'Auteur, en l'occurrence J.-M. Le Pen.
- On tourne en rond, où veux-tu en venir ?
- L'effet pernicieux d'une métaphore tient à sa rigueur syntaxique ♢, alors qu'elle ne tient que par le choix individuel de l'Auteur 𓂀 qui l'expose.
- N'est-ce pas toujours le cas ?
- Si fait, mais pour qu'il y ait dialogue entre plusieurs "Sujets", chacun possédant son libre arbitre, et procédant à des "choix" 𓁝♡↓♢𓁜 et donc en posture 𓁝 en mode ♡, il faut que la posture ♡𓁜 leur soit commune.
- D'où un principe d'universalité qui transcende l'individu, c'est bien là où tu voulais nous mener ?
- Oui, ce principe essentiel en théorie des catégories, en mode ♢, est ce qui transcende toute syntaxe particulière et nous devons le considérer comme fondamental en mode ♡.
- Et donc, ce qui invaliderait le raisonnement de J.-M. Le Pen, c'est qu'il ne respecte pas ce principe en mode ♡ ?
- Exactement : je ne peux pas utiliser la grille de lecture qu'il nous offre, centrée sur sa propre perception de sa famille, pour négliger la mienne.(Note 1)
- Bon, revenons à ton idée de départ :
𓁝[⚤]𓁜 | 𓂀♡ | |
↓ | ||
(𓁝;𓁜)𓂀 | 𓂀♢ | |
↓ | ||
(𓁝/𓁜) | 𓂀♧ |
L'Auteur d'une représentation
- Oui, et l'on en revient à cet aphorisme de Lacan "Je est un Autre". (Note 3)
Mais avant de terminer, j'ai voulu vérifier que cette idée d'universalisme commence a avoir une longue barbe, et j'ai questionné "Perplexity" à ce sujet :
"Q : Peut on retrouver chez Kant l'idée de propriété universelle utilisée en mathématique en théorie des catégories ?
🤖 : La notion de propriété universelle telle qu'elle est utilisée en théorie des catégories n'apparaît pas explicitement dans la philosophie des mathématiques de Kant. Cependant, on peut identifier certains éléments dans la pensée kantienne qui préfigurent ou s'apparentent à cette idée.
Universalité dans la pensée mathématique de Kant:
Kant accorde une grande importance à l'universalité des propositions mathématiques. Pour lui, les jugements mathématiques sont synthétiques a priori, c'est-à-dire qu'ils étendent notre connaissance tout en étant universellement valables et nécessaires.
Construction des concepts:
Un aspect clé de la philosophie mathématique de Kant est l'idée de "construction de concepts". Selon lui, les mathématiques procèdent en construisant leurs concepts dans l'intuition pure a priori de l'espace et du temps. Cette construction permet d'atteindre une forme d'universalité, car elle s'applique à tous les objets possibles correspondant au concept.
Généralité dans le particulier:
Kant soutient que le raisonnement géométrique considère le général dans le particulier. Bien que cette idée soit critiquée pour son apparente limitation, elle contient en germe l'idée d'une propriété universelle applicable à tous les cas.
Rapprochements avec la théorie des catégories:
Bien que Kant n'ait pas développé une théorie comparable à la théorie moderne des catégories, certains aspects de sa pensée peuvent être rapprochés de l'idée de propriété universelle :
Limites de la comparaison :
Il est important de noter que la philosophie mathématique de Kant est profondément ancrée dans sa théorie de la connaissance et sa conception de l'intuition pure. Ces aspects diffèrent considérablement des fondements de la théorie des catégories moderne.
En conclusion :
bien que l'on puisse trouver des éléments dans la pensée de Kant qui préfigurent certains aspects de l'idée de propriété universelle, il serait anachronique d'y voir une anticipation directe de la théorie des catégories. La philosophie kantienne des mathématiques reste distincte et historiquement située, tout en offrant des perspectives intéressantes pour la réflexion sur les fondements des mathématiques."
Les convergences sont évidentes, mais le plus important sans doute, c'est la limite indiquée par Perplexity, qui est précisément celle que nous venons de pointer, entre une approche mathématique de mode ♢, et l'intuition pure, qui nous renvoie à l'accointance de Russell 𓁝♡↓♧𓁜, dont parlait René Lew dans son texte de motivation (voir "De Wittgenstein à Dimpsy").
Comme tu le vois, nous restons dans les clous...
- Fait gaffe quand même : à vouloir shunter le mode ♢, à la recherche d'un principe unitaire, en dénigrant une pensée purement de type (♧;♡) commune aux Sophistes, tu files le train à Platon...
- Aïe ! Quand je te disais que cette recherche d'universalité a une longue barbe 😀
Le 09/ 11/ 2024 — Phnom Penh :
- Écoute, je crois que je tiens quelque chose concernant le gap ♢/♡.
- Et de quelle façon vas-tu t'y prendre ?
- Par analogie avec le saut ♧↑♢. D'un certain point de vue, il faut chercher des symétries dans notre représentation de l'Imaginaire.
- Merci de dérouler le fil car, ce n'est pas clair à première vue.
- Si tu t'en souviens, en parlant de physique, nous avons passé beaucoup de temps à discuter des notions de temps en [⚤]♧ et d'espace en [#]♧, pour en arriver à comprendre que la "quantité conservée" en [♻]♧, c'est la "vitesse propre" d'un objet, avec cette équation v.v̅= c2. Ensuite, nous avions proposé de prendre comme objet initial du mode ♢, en [∃]♢, la quantité de mouvement q=mv.
- Oui, et du coup, l'énergie est la quantité conservée en [♻]♢, et alors ? Je ne vois toujours pas?
- Je te mets sur la voie : en mode ♧, la blessure intime entre les lèvres de laquelle se débat notre Sujet 𓁝𓁜, c'est le passage : discret—temps / espace—continu, et la réponse est une constante mêlant les deux : c2.
Maintenant, si tu as bien compris que le mode ♢ est celui où s'expriment pleinement Rélativité ET Méca Q, quelle est la fracture qui nous empêche d'être satisfait de nos représentations?
- Il s'agit toujours de la distinction discret—particule / onde— continu, avec l'énergie conservée E=m.c2.
- Voilà, maintenant change de registre et passe aux mathématiques : quel pourrait être l'essence syntaxique de cette fracture?
- Je ne vois pas?
- Je te propose ceci :
Et d'un point de vue purement esthétique, si le passage ♧↑♢ consiste à passer du particulier à l'universel, le passage de mode ♡↓♢ devrait s'aborder comme le passage de l'universel au particulier :
Avec une seconde symétrie Sujet/ Objet :
- Il manque des mailles à ton filet. En particulier, quelle est la quantité conservée en [♻]♡ ?
- C'est là qu'il faut un concept transcendant l'individu. Pour éviter d'en appeler à un concept religieux, je te propose celui d'Humanité, qui me parle assez bien.
Tu retrouverais ainsi, en mode ♡ et à propos du Sujet cette fois-ci la dualité discret—individu/Humanité—continu qui s'imposait dès l'origine en mode ♧ aux Objets.
- Et où se situe le Sujet vu comme un "topos"?
- Convenons que nous n'avons pas d'accès "médiatisé" à l'Autre, ou plus précisément que notre rapport à l'Autre échappe à toute description en mode ♢ que l'on puisse en faire. Par contre, ce que l'on peut en dire, ou l'image la plus complète que l'on peut s'en faire, en mode ♢, est à ce jour celle d'un topos en [♻]♢.
- Bon soit, et ça fait avancer le schmilbick ?
- Ça précise les choses. Pour en revenir à ce qui me dérange dans l'assertion de J.-M. Le Pen, c'est qu'il est purement "rationnel", de mode ♢, quand, pour parler du lien à l'Autre (j'aime mieux mes filles...), il faut passer en mode ♡, où la relation n'est pas de l'Observateur à l'Objet, comme en physique ou en maths, mais d'un Sujet à un Autre.
- Tu te sens mieux ?
- Pas tant que la peste brune sera à nos portes...
- Et c'est tout ?
- Tu as raison : je m'emporte quand il y a mieux à faire. Or donc, si notre Sujet—topos est vu comme "quantité conservée" en [♻]♢, il vient immédiatement comme objet final en [∃]♡, renforçant notre intuition qu'il est bel et bien l'objet principal du discours en mode sémantique ♡...
- Ça paraît une Lapalissade comme tu les aimes : c'est l'Auteur qui donne sens à son propos...
- Oui, bon, nous avons donc notre élément du côté [⚤]♡ et un principe unitaire du côté [♻]♡...
- En bref l'Un et le multiple, dans la plus pure tradition Platonicienne.
- Tu m'agaces: nous retrouvons évidemment Platon dans la mesure où l'on peut passer directement de ♡ à ♧ en shuntant d'une part le mode ♢ et d'autre part le niveau intermédiaire [#], et c'est même nécessaire à la cohérence de notre démarche.
- Tu parlais de le tuer...
- Oui, comme il faut tuer le père pour avancer, et se retrouver ensuite en lui; utilise la structure des mythes pour t'en convaincre...
- OK, continue.
- Et donc, et précisément dans la mesure où nous avons introduit le niveau [#] et le mode ♢, la question se pose avec force : quels concepts accrocher à ce niveau [#]♡?
- Quelque chose qui se déclinerait en [#]♢ en termes de topologie, d'ouvert etc.?
- Oui, un espace dont le Sujet pourrait se voir comme "faisant partie", sans nécessairement passer par une syntaxe très claire... Tu vois où j'arrive?
- Oui, à tes réflexions sur ton sentiment d'appartenance à une culture française (voir "Japon — des mots et des choses").
- Nous y voilà : je mettrais bien en [#]♡ le concept de "culture", ce qui nous donnerait :
- Bon, bon, je veux bien, encore qu'il faille y travailler pour polir un peu l'ouvrage, mais du coup, tu as complètement décollé de toutes tes considérations antérieures concernant la théorie des catégories ?
- C'est là qu'il faut se rapprocher de l'idée d'Olivia Caramello, et de ses"ponts" entre différents champs d'expérience.
- Elle parle de maths.
- Certes, mais il faut voir au-delà : notre idée de base étant que les maths sont le langage (♢) le plus pur permettant de voir fonctionner nos petites cellules grises comme en laboratoire.
Je me rends compte qu'il reste pas mal de choses à débroussailler, mais je suis persuadé (aujourd'hui!) que c'est la voie à suivre. Au demeurant cette présentation préserve l'idée que l'université étant la substance même du Sujet, les différentes cultures en expriment les différentes formes, comme la surface en [#] enveloppe le volume en [♻]. Par ailleurs, dans une métaphore plus physique, tu vois bien que le rapport onde—[#]/[⚤]—corpuscule offre des similitudes avec un rapport culture—[#]/[⚤]—individu...
- Mouais, il reste encore du pain sur la planche....
- Amen.
Hari
Note 1 :
- Un mathématicien grincheux pourrait m'objecter que si tout le monde adopte le même choix que J.-M. Le Pen, nous avons bien une approche universelle de l'évaluation de notre proximité à l'Autre.
Réponse :
Note 2 — le 09/11/ 2024 :
Celle-ci me tombe dessus ce matin (piqué dans une pub Canal+ circulant sur FaceBook):
"Quand le Réel ne fait plus sens, c'est la psychose qui guette l'Humanité" De Jacques Lacan
Petit tour par Perplexity, histoire de voir le contexte :
"Q : Donner la source de "Quand le Réel ne fait plus sens, c'est la psychose que guette l'Humanité" De Lacan
🤖 : La citation "Quand le Réel ne fait plus sens, c'est la psychose que guette l'Humanité" est attribuée à Jacques Lacan, un psychanalyste français influent.
Cette phrase souligne l'importance du Réel dans la théorie lacanienne, où le Réel représente ce qui échappe à la symbolisation et à la compréhension humaine. Dans le contexte de Lacan, lorsque les individus ne peuvent plus donner sens à leur réalité, ils risquent de sombrer dans la psychose, un état où la perception de la réalité est profondément altérée.
Cette idée est explorée dans plusieurs textes et conférences sur la psychose et l'approche lacanienne. Par exemple, Lacan discute des mécanismes psychotiques en relation avec la forclusion du Nom-du-père, un concept central dans sa théorie qui décrit comment un signifiant essentiel peut être rejeté du champ symbolique, entraînant des manifestations psychotiques dans le Réel12. Pour une exploration plus approfondie de cette citation et de son contexte théorique, vous pouvez consulter des ressources comme celles fournies par la Société Psychanalytique de Paris ou des articles académiques sur l'approche lacanienne de la psychose."
"La forclusion du nom du Père", voilà sans doute une autre façon de dire que le discours limité au mode syntaxique ♢, se coupe du sens♡ découlant d'une "propriété universelle" en [♻]♡.
- À ceci près que Lacan shunte cet aspect syntaxiquee pour aller directement en mode objectif ♧.
- À discuter avec les Lacaniens...
- Tu blagues ?
Note 3 : - Un peu, oui, quoique, vois comment vont les choses : de retour d'une promenade sur le Mékong, je trouve cet email du groupe "Corpo Freudiano France", proposant comme thème de travail dimanche 17/ 11 : "L'altérité", avec un avant-propos qui tombe à pic sous mon nez :
"Freud fait la distinction entre
Lacan nommera cette distinction avec les concepts de «petit autre» et de «grand Autre».
De ces deux sens distincts de l’altérité, le sens de l’autre comme autre sujet est second par rapport au sens de l’Autre comme ordre symbolique ; puisque l’Autre est ce à partir de quoi le discours se constitue. En présentant que le discours prend son origine dans l’Autre, Lacan souligne que la parole et le langage sont au-delà du contrôle conscient."
Avoue qu'il y a là plus qu'une rencontre, non ?
- Oui, effectivement, mais te relisant je m'aperçois que tu n'as toujours pas répondu à ma question : qui est 𓂀♡ ? Ce pourrait être ce "grand Autre" ?
- Pas vraiment : comme Auteur 𓂀Hari♡, j'aborde le mode ♡ pour tenter d'y placer et le Sujet 𓁝𓁜 et celui qui en parle (c.-à-d. moi 𓂀Hari♡ en dernier ressort). J'admets volontiers que je ne suis pas seulement un élément distinct de son environnement (revient sur les précédents articles), mais je ne vais pas jusqu'à m'effacer du tableau : le Kondalani n'a pas encore fait sa mue.
- C'est un problème que nous avons discuté il y a pas mal de temps, pour en venir au "Je est un Autre" de Lacan, auquel tu avais préféré Je⋃Autre, pour garder la possibilité de voir son expression (expulsion) comme une décorrélation de cet état intriqué. Admettons que cette ouverture finale du Sujet sur le Symbolique (𓁝[∅]☯) s'exprime par (Je⋃Autre)<=>Hari ; soit :
(𓁝[∅]☯)𓂀Je⋃Autre♡.
De là, pas de difficulté à voir le "petit autre" de l'Auteur comme un produit Imaginaire, ce que je traduirais ici comme de mode ♢, puisque l'Imaginaire se développe sur 3 modes ♧ ♢ ♡, où ♧ & ♡ sont représentés en ♢.
- Tu fais un contresens en parlant de "Je⋃Autre", quand l'auteur parle "d'altérité radicale"...
- Nous n'avons pas le même vocabulaire, et ce qu'il écrit du "Symbolique" correspond à la Loi en [♻]♡, quand je repousse le Symbolique ☯ hors de l'Imaginaire 𓁝[∅]☯. Dans mon optique, la Loi n'est que la transcription ex post 𓁜 d'un symbolisme reçu ex ante 𓁝, marquant l'entrée dans l'Imaginaire: (([♻]𓁝⇆𓁜[∅])⏩([♻]𓁝⇆𓁜[∅]))𓂀♧. Là, franchement, j'ai l'impression de rabâcher.
Ceci dit le texte demande quelque mise au point puisqu'il est écrit que l'Autre est ce à partir de quoi le discours se constitue, à propos de l'Altérité radicale de cet Autre... Il faut savoir : si l'Autre te tient la main pour écrire, il y a une certaine connivence (même inconsciente) entre l'Auteur et sa langue (Lalangue)...
- Oui, tu reviens sur le thème de ton article : pour qu'il y ait échange, il faut un "fond commun".
- Exactement. J'aurais bien aimé pouvoir discuter de tout ceci dans cet atelier!