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Sur les traces de Lévi-Strauss, Lacan et Foucault, filant comme le sable au vent marin...

L'Homme quantique

Retour sur le schéma L de Lacan

Le 17/ 12/ 2024 :

- Franchement, tu n'es pas facile à suivre...

- Tu as raison, un petit résumé des chapitres précédents ne serait pas de trop.

  • Tout a commencé il y a un mois, avec "une idée collante".  Il s'agissait du passage de la notion de "bord" en topologie à son expression algébrique. Soit [⚤][#];
  • Ensuite j'ai cherché quel philosophe avait pu partager mes préoccupations (voir "La philosophie comme sport de combat"). Mes coups de sonde pointaient vers Alain Badiou comme candidat possible, mais j'ai fait chou blanc;
  • Par dépit, retour à Michel Foucault pour me rassurer sur les fondements de ma recherche (voir "Topologie Imaginaire—Taxinomie");
  • Puis début décembre, le hasard bienveillant me conduit à un texte oublié "Oedipe déconne", qui m'incite à revisiter le "Moi—peau" de Didier Anzieu;
  • Par symétrie, la constitution du Moi me conduit à celle de toute société, d'où mon retour à Lévi-Strauss. Voir "Le Moi—peau et la forme canonique";
  • En creusant je trouve effectivement un rapport entre le mythe et la recherche de symétries (voir "Le mythe et ses logiques");
  • Toujours le hasard bienveillant : un message me redirige vers Michel Foucault, et j'en profite pour compléter le parallèle Topologie/ Taxinomie, pour voir dans le rapport Mathesis/ Taxinomie l'ancêtre d'une représentation du Sujet par un topos (Voir "Mathesis et Taxinomie");
  • Ensuite, j'ai testé ce mécanisme sur le rêve d'injection à Irma, ce qui nous a ramenés à Freud et Lacan (voir"L'interprétation des rêves #8");
  • Enfin, l'universalité de cette structure très primaire, m'a fait penser aux "conditions a priori de l'entendement", d'où un petit détour par Kant (voir "Et Kant ?").

C'est en tentant d'interpréter le passage de l'ego Cartésien au sujet transcendantal de Kant, que j'ai reparlé du "bouclage" de la surface topologique du Moi comme le nouage des 4 coins d'une étoffe enveloppant un présent au Japon, vu dans le Moi-Peau. Ce faisant, une idée s'est invitée dans ma tête : les 4 coins du mouchoir sont comme les 4 pôles du schéma en L de Lacan...

 - Et voilà pourquoi votre fille est muette !

- C'est pas gentil : je t'explique et tu te moques. Tout part de notre surface topologique de l'Imaginaire :

𓂀   𓂀
      [∅]   [∅]   [∅]      
                 
[∃]   [⚤]   [#]   []   [∅]
                 
[∃]   [⚤]   [#]   []   [∅]
                 
[∃]   [⚤]   [#]   []   [∅] 
                 
    [∃]   [∃]#   [∃]    
𓂀   𓂀

Il y a plusieurs façons de replier cette surface, et la plupart du temps je le fais en formant un tore, ce qui donne deux possibilités, soit que je m'intéresse aux choses, ou aux mots : 

(♧𓁝𓁜♡   (𓁝𓁜)
La voie des mots   La voie des choses

Maintenant, je (en 𓂀) peux également rabouter les 4 coins de cette surface à la manière du plan topologie projetée sur la sphère S1

Nos considérations d'aujourd'hui porteront sur cette dernière opération de "bouclage" final du Moi du Sujet.

Je terminais le dernier article sur les considérations suivantes :

- Lorsque tu replies l'Imaginaire pour en faire une pelure d'orange (voir "Le Moi peau"), l'opération porte sur les bords de l'Imaginaire, et c'est donc 𓁝[∅] qui doit être associé à [∃]𓁜, et non 𓁝[♻] à [⚤]𓁜. Encore une fois, je ne me suis pas fait confiance, trop impressionné par Descartes !
Deuxième effet Kiss Cool : cette modification Imaginaire va de paire avec la critique de Kant concernant le "dogmatisme" de Descartes s'appuyant in fine sur un principe Unitaire [1] très Platonicien en objet initial [∅]. La posture de Descartes s'explicite dans le retournement [♻]𓁝⇆𓁜[1]⏩[♻]𓁝⇆𓁜[1], et l'on retombe dans la querelle des universaux autour de la substance.
Lorsque Kant parle de Sujet transcendantal, c.-à-d. au-delà de l'Imaginable (c'est l'Autre de Lacan), il faut bien évacuer le [1] de sa place pour écrire cette ouverture sur le Symbolique : 𓁝[∅].
- En quoi est-ce nécessaire ?
- Pour pouvoir exprimer la Liberté du Sujet ! De [∅] tout peut advenir, ce qui n'est pas le cas en partant de [1].

Bon, je ne pouvais pas en rester là, puisque je suis moi-même en recherche de symétries entre les mouvements du Sujet dans son Imaginaire. Après cette revisite de l'ego de Descartes, il fallait donc passer aux deux coins complémentaires et revenir à Dirac, c'est ce qui m'a conduit ce matin au pendant :

Remarque : cette correction de l'ego, m'amène de façon symétrique à revenir sur l'autre bouclage dû à Dirac : celui de la mesure [♻]𓁜 en réponse à un questionnement 𓁝[⚤]. Là encore, il faudrait parler des bordures.

  • Derrière le questionnement, il y a une intention portée au Réel [∃]𓁜;
  • Au-delà de la mesure, une ouverture  𓁝[∅].

- Sur le Symbolique ?
- Non mais une interrogation portée dans la "voie des choses" vers le Réel, de cette façon : 𓁝[∅][∃][⚤]𓁜⏩𓁝[∅][∃][⚤]𓁜. En clair : "combien mesure la chose ?", l'attention portant sur la réponse du Réel coincé entre [∅] et [∃]. Autrement dit un désir bouclé sur une attention selon la voie des choses.

- Sais-tu à quoi me font penser les 4 coins de ton mouchoir ? Au schéma L de Lacan.

Est-ce plus clair ?

- En tout les cas, tes introductions sont de plus en plus longues !

- Oui, parce que nous abordons ces temps-ci les derniers étages de notre Imaginaire, pour en arriver au plus synthétique [♻]. Il faut donc s'assurer de la solidité de chaque maillon dans la chaîne de nos raisonnements.

Il nous reste en effet une conjecture à faire concernant la nature des "choix" du Sujet en mode sémantique ♡, au-delà, de toute syntaxe ♢. Autrement dit, sans garde-fous pour nous corriger

- De quel garde-fous parle-tu?

- En mode syntaxique ♢, nous pouvons nous laisser guider par la structure du langage des Catégories, mais là, en mode sémantique ♡, lorsqu'il faut donner directement sens aux mots, je ne peux plus me cacher derrière ce faux nez. Particulièrement au-delà du niveau [♻] où nous tutoyons la frontière Imaginaire/ Symbolique (.....[♻]𓁝⇆𓁜[∅])𓂀, et lorsque l'auteur 𓂀 parle de la structure du Sujet 𓁝𓁜, il faut se souvenir des théorèmes d'incomplétude de Gödel :

🤖: Premier Théorème d’Incomplétude : Si une théorie T est consistante, alors il existe des énoncés indécidables dans T. Cela signifie que même si T ne contient pas de contradictions, il y a des vérités mathématiques qui échappent à sa portée.

Deuxième Théorème d’Incomplétude : Ce théorème stipule qu’une théorie consistante ne peut pas prouver sa propre consistance. Cela souligne une limite fondamentale des systèmes formels : on ne peut pas établir la consistance d’un système en restant à l’intérieur de celui-ci.

C'est en pensant à ces théorèmes que j'ai distingué l'Auteur 𓂀, hors du discours (.....)𓂀, du Sujet 𓁝𓁜 dont il parle (...𓁝𓁜...)𓂀.

- Et donc, l'Auteur doit faire une proposition non décidable pour donner corps à son discours sur lui-même puisqu'en parlant des Autres il se compte parmi eux ? Et toi en première ligne, c'est bien cela ?

- Exactement. Pour l'heure, car j'ai évolué au fil du temps, je suis dans les pas de François Cheng, lorsqu'il parle de l'âme et du corps, et j'ai employé pour en parler l'image de la mue du Kumdalani, dans le "Moi-Peau".

- Si j'ai bien compris : pour toi, auteur 𓂀Hari, la "quantité conservée" à laquelle tu te réfères en explicitant ta croyance (.....[♻]𓁝⇆𓁜[∅])𓂀, serait celle d'une "énergie vitale" (en [♻]) qui te traverse, mais n'est pas individuelle ? En bref il n'y aurait pas de Sujet individuel au-delà du Moi, vu comme l'une des enveloppes de cette "vie", en (.....[#]𓁝⊥𓁜[♻])𓂀?

- Oui, d'où cette référence au Moi-peau d'Anzieu. Théorie qui va avec un objet initial vide ∅, que tu peux trouver chez les Bouddhistes, comme en théorie des catégories (et en particulier chez Grothendieck, mais là, nous y reviendrons plus en détail), voire en physique dans la théorie du Big Bang, dont chacun de nous ne serait qu'une réplique lointaine.

- OK, et en quoi cette prise de position peut-elle nous intéresser pour aborder le schéma en L ?

- La question est : quelle est la nature du Sujet chez l'Auteur Lacan 𓂀Lacan? Désolé pour les puristes, mais pour dégrossir l'approche, j'ai encore fait appel à Perplexity :

🤖: La nature du sujet chez Jacques Lacan est complexe et se distingue nettement des conceptions traditionnelles de la subjectivité. Voici les éléments clés qui caractérisent le sujet lacanien :

Sujet de l'inconscient :

  • Non-identité: Le sujet lacanien est souvent décrit comme un «Je» sans identité, ce qui signifie qu'il ne peut pas être réduit à une essence ou à une identité fixe. Lacan remet en question l'idée d'un sujet unifié et stable, soulignant que le sujet est marqué par le signifiant et dépendant des discours de l'Autre[1][2].
  • Parole et Inconscient : Lacan introduit l'idée que le sujet est essentiellement un «sujet de l'inconscient». Cela signifie que le sujet est constitué par des paroles et des significations qui échappent à sa conscience. Il est «parlé» par l'Autre, ce qui implique que ses désirs et ses motivations ne sont pas toujours sous son contrôle[1][2].

Clivage et Évanescence

  • Clivage interne : Lacan décrit le sujet comme étant clivé entre le sujet d’énonciation (celui qui parle) et le sujet d’énoncé (ce qui est dit). Ce clivage crée une disjonction qui empêche le sujet d'être pleinement conscient de lui-même et de ses propres paroles[2].
  • Évanescence : Le sujet lacanien est souvent décrit comme un «non-être» ou un point évanescent, sans substance réelle. Il n'a pas d'épaisseur ontologique, ce qui signifie qu'il ne peut pas être appréhendé comme une entité stable ou définie[2][3].

Relation à la Jouissance :

  • Articulation à la pulsion : Lacan relie le sujet à la notion de pulsion, suggérant que la jouissance (jouissance du corps, jouissance psychique) est centrale dans la constitution du sujet. Le symptôme, en tant que manifestation de la souffrance, devient un élément crucial pour comprendre comment le sujet navigue entre ses désirs et ses réalités[1][3].

Implications Éthiques et Politiques.

  • Anti-identitarisme : La conception lacanienne du sujet a des implications au-delà de la psychanalyse. Elle propose une vision anti-identitaire, où l'identité n'est pas vue comme quelque chose de fixe mais plutôt comme un processus dynamique influencé par les interactions sociales et les discours[1]. Cela ouvre des perspectives sur les questions éthiques et politiques contemporaines.

En résumé, le sujet chez Lacan est une entité dynamique, marquée par le langage et les relations avec l'Autre, plutôt qu'une identité stable. Cette approche remet en question les notions traditionnelles de subjectivité et souligne la complexité de l'expérience humaine. Sources

Comme tu le vois, ma propre conception découle de ma lecture de Lacan, d'autant plus qu'à l'époque où je parcourais le Séminaire, je fréquentais quelques Bouddhistes à Nouméa... Vision renvoyant à Foucault  parlant des conditions historiques et épistémologiques ayant permis l’émergence de l’homme comme objet de connaissance dans les sciences humaines.

«Si ces dispositions venaient à disparaître comme elles sont apparues (…), alors on peut bien parier que l’homme s’effacerait, comme à la limite de la mer un visage sur le sable». Les Mots et les Choses.

- OK, te voilà rassuré, mais pour en revenir à ce schéma L ?

- Tout ce que nous venons de dire concerne les pôles S et A du schéma. La lecture que je propose est la suivante : 

  • S⋃A : serait mon interprétation de l'objet initial :
    (𓁝[∅] <=> S⋃A)𓂀Hari ;
  • S : se constitue en  [♻]𓁜 de n'être pas l'Autre :
    ([♻]𓁝⇆𓁜[∅][♻]𓁝⇆𓁜[∅])𓂀Lacan;
  • S = A-1 : là c'est mon interprétation de la constitution du Sujet suivant la logique d'un mythe : (voir "Moi-peau et forme canonique"):
    ([♻]𓁝⇆𓁜[∅][♻]𓁝⇆𓁜[∅])𓂀Hari;
  • Sur le Schéma L; il s'agirait de la flèche (Es)S  (A)utre. (Nota : cette écriture relationnelle est elle-même de mode ♢).
  • Sujet de l'inconscient : oui, dans la mesure où nous sommes au-delà du niveau des mots en [⚤].

Avant de continuer, j'aimerais me rafraîchir la mémoire en visionnant quelque vidéo de présentation du schéma L et je reviens vers Serafino Malaguarnera, qui a le grand mérite d'être simple et clair :

Serafino Malaguarnera

- Le moins que l'on puisse dire, c'est que nous retombons au ras des pâquerettes, très loin de tes considérations ontologiques sur l'être ou le non-être !

- Encore une fois, il ne s'agissait pas de philosopher pour le plaisir, mais de tirer les conséquences des théorèmes de Gödel. Maintenant que nous savons comment meubler le niveau [♻], nous pouvons descendre les marches. Et dans ce qui est présenté, je retiens immédiatement deux choses :

  • stade du miroir et
  • dialogue avec l'Autre.

- Autrement dit les niveaux [#] pour le miroir et [⚤] pour le dialogue ?

- Oui et comme il s'agit simplement de donner du sens aux mots, nous lions directement les 2 modes ♡ et ♧, même si cette représentation est de mode ♢.

Dans le schéma :

  • En mode ♡ : les 2 pôles  (Es)S et  (A)utre dont nous avons déjà parlé, quoique ici l'Autre soit générique, et non pas seulement la Mère, le Père, le nom de père, Lalangue ou directement lié à la constitution du Sujet;
  • En mode ♧
    • Le (moi)a parlant est en ([∃][⚤]𓁜)𓂀Lacan
    • a' : la représentation de l'Autre en a' [⚤] pour le Sujet 𓁜;
    • Le discours du Sujet 𓁜 à l'adresse de l'autre :
      • est représenté par Lacan en mode ♢ par la flèche : (moi)aa' ;
      • où a' est "objectivé" par le Sujet en posture [a']𓁜.

J'insiste sur le décalage entre les objets dont on parle : 

  • En mode ♡ : (Es)S et (A)utre;
  • En mode  : (moi)a et  a';
  • En mode ♢ :
    • Les flèches  entre ces pôles (comme des morphismes)  et l
    • Le schéma L lui-même.

- Ce qui permet de comprendre le schéma L comme une topologie en [#]?

- Non, je sais bien que Lacan parle beaucoup de "topologie", mais ce n'en est pas au sens mathématique du terme en [#]. Par contre, on pourrait sans doute voir ce schéma comme un "graphe", et donc une sorte d' "objet discriminant" en [⚤]. Je te revois à nos discussions lors du séminaire Dimpsy sur "Lacan et Grothedisck".

Mais reprenons l'exemple de dialogue pris dans la vidéo pour tenter de situer les deux dernières flèches, qui marquent un changement de mode  et de niveau :

  • Les flèches (Es)Sa'  et (A)utre(moi)a  marquent un changement de mode ♡♧ ;
  • Les relations sont, du point de vue du Sujet :
    • Entre [♻]𓁝⇆𓁜[∅] pour (Es)S et (A)utre;
    • En [⚤] pour l'autre pris comme objet de discours a' par le moi a = Sujet, soit : a' [⚤]𓁜a.

L'auteur nous dit explicitement que (Es)Sa'  représente le fait que le Sujet voit dans l'autre un "semblable", selon le même mécanisme qu'il l'a fait se reconnaître comme "autre" au stade du miroir. Or, c'est exactement le même mécanisme que nous avons trouvé et discuté, à partir de l'ego cartésien (critiqué par Kant (voir ici) pour aboutir au Sujet transcendantal).

- Autrement dit le bouclage de la surface topologique : 𓁝[∅]​↓​​​​​​[∃]𓁜 ?

- Voilà, c'est très précisément ça. Maintenant il nous reste la dernière liaison (A)utre(moi)a  et je t'avoue, qu'après tout ce que nous avons déjà exposé ici, j'ai une hypothèse qui tient à une symétrie.

- Tu veux parler de la mesure de Dirac ​​[∃]𓁜​↓​​​​𓁝[∅]♧ ?

- Oui, bien évidemment, mais j'espère ne pas introduire de biais personnel dans mon interprétation de la représentation de Lacan. L'auteur de la vidéo parle ainsi de cette liaison :

"à 2'09 : Quand on reçoit le message il y a aussi ce que l'on reçoit du grand Autre, c'est qu'il a donné une signification particulière aux mots que l'on utilise.
Au départ on a une idée qui peut se concrétiser avec le choix de certains mots, qui ont un écho différent quand on les prononce, en fonction  [...] de l'Autre.
à 3'10 : Le message qui vous revient du grand Autre, "c'est attention, attention tu peux maintenant être viré parce que tu étais agité quand tu as parlé".

C'est toujours très délicat à "représenter", parce que c'est le (discours)𓂀Lacan, donnant son interprétation de ce que le Sujet 𓁝𓁜 se représente de aa situation avec l'Autre.

- C'est l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours...

- Bien entendu, mais je crois que, sans forcer le discours, notre "petit a" se dit "le grand Autre va me juger".

- Autrement dit : "il va me mesurer", c'est bien ça ?

- Je pense que ça en a tout l'air :

  • En mode ♡ : Nous sommes dans l'intention que 𓁝𓁜 prête au grand A;
    • Au niveau [⚤] : puisque le jugement est de l'ordre du discours;
  • En mode ♧ :
    • Au niveau [⚤] : nous sommes dans l'échange verbal déjà vu ;
    • Au niveau [♻] : il s'agirait de la "mesure" que l'Autre prend (selon "petit a") de son moi (substantivé).

- Autrement dit, le Sujet, en s'adressant à ce grand Autre a déclenché une mesure de lui-même par l'Autre, qu'il s'imagine par cette relation, toujours selon Lacan ?

- Je pense qu'on peut se le représenter ainsi.

- Et qu'apporte ton approche à ce schéma ?

- C'est le passage d'une représentation sous forme de graphe, en [⚤] à une représentation topologique de l'Imaginaire en [#].

  1. Ça évite pas mal de hiatus et d'à-peu-près possibles dans les commentaires de cette représentation;
  2. Paradoxalement, si je puis dire, cette représentation topologique concerne un processus qui n'est pas topologique, et donc repérable, par exemple dans un Univers Platonicien antérieur;
  3. Ça permet de représenter le lien Sujet-Autre et la formation du Sujet à partir de l'Autre en utilisant la forme canonique des mythes de Lévi-Strauss, soit  des modalités de rapport à l'Autre beaucoup plus subtiles, non limitées à la seule logique du 1er ordre.

Dernière remarque à l'égard des psychanalystes égarés en ces lieux : je ne me suis pas livré ici à un exercice portant sur la psychanalyse (que je laisse aux spécialistes ayant l'expérience de leurs patients), mon sujet d'étude reste du domaine de la syntaxe ♢, et de la représentation elle-même. Ma thèse porte sur l'outil et non ses domaines d'utilisation.

En l'occurrence notre exemple portait sur la psychanalyse, mais cet outil peut aussi bien être utilisé par l'ethnologue, le sociologue, le physicien voire le mathématicien.

- En bref : tu vois cette méthode comme un pont ?

- Merci pour le clin d'oeil à Olivia.

- Amen.

Hari

Sources :

Le Sujet chez Lacan :

[1] Le sujet lacanien, un « Je » sans identité - OpenEdition Journals https://journals.openedition.org/asterion/4368
[2] La subversion lacanienne du sujet moderne - OpenEdition Books https://books.openedition.org/pup/12492?lang=fr
[3] Le sujet lacanien - Fink Bruce - Presses Universitaires de Rennes https://pur-editions.fr/product/8312/le-sujet-lacanien
[4] Concepts lacaniens | Cairn.info https://shs.cairn.info/revue-cites-2003-4-page-145?lang=fr
[5] Penser la nature avec Lacan : signifiant, sujet scindé et objet ɑ https://www.scielo.org.mx/scielo.php?script=sci_abstract&pid=S1665-12002018000100125&lng=es&nrm=iso&tlng=fr

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