Sur les traces de Lévi-Strauss, Lacan et Foucault, filant comme le sable au vent marin...
14 Mars 2023
- Je ne peux pas décemment laisser en chantier mes deux derniers articles, sans faire une espèce de synthèse, ne serait-ce qu'à mon propre usage, afin de marquer mon chemin.
- OK, mais rapide, alors.
- Ne t'inquiète pas : nous allons seulement philosopher...
Nous pourrions partir du fait que nous n'avons aucun sens particulier pour appréhender le temps en lui-même : c'est une façon de représenter un processus cérébral de classement de l'information dans le cortex, via l'hypocampe (voir "Perception du temps"), et constater que le scientifique ne fait qu'entériner cette différence entre :
- Il y a malgré tout la relativité qui marie les deux...
- Effectivement et nous avons vu que dans d'autres civilisations, la question espace/ temps n'a pas connu les mêmes développements. Au Japon, par exemple, on part d'une sorte de tissu commun, qui soutient autant qu'il sépare les éléments du discours, le Ma 間, pour, à l'époque Meiji, et précisément dans l'intention de "comprendre" la science occidentale, en dériver, nos notions de temps 時間 et d'espace 空間.
Bref, j'en suis arrivé à la conclusion que pour nous, Occidentaux d'ici et de maintenant, le discours du physicien se construit sur 3 modes de discours :
Je garde ces étiquettes très vagues, qui se retrouvent dans d'autres champs d'expériences, pour ne pas trop nous figer au risque de discuter sans fin des limites en oubliant l'essentiel...
- Il faut quand même un peu plus de détails.
- Restons-en donc à cette trame, que je suggère comme épistémè :
Le mode ♧ : (☯[∃][⚤]𓁝⇅𓁜[#]𓁝⊥𓁜[♲]𓁝⇆𓁜[∅]☯) 𓂀♧
Il va être celui où le physicien situe les catégories propres à situer l'objet d'un discours, qu'il partage en grande partie avec le mathématicien. C'est pourquoi j'utilise sans trop me forcer le langage Catégorique pour préciser ceci :
J'y verrais une réponse de physicien à la question Kantienne des conditions a priori de la connaissance.
- À ceci près que les théories scientifiques peuvent être vérifiées par l'expérience...
- Nous mettrons un léger bémol à ce bel enthousiasme scientiste lorsque nous en arriverons au mode ♡. Mais poursuivons.
Le mode ♢ : ([∃]𓁝⇅𓁜[⚤]𓁝⇅𓁜[#]𓁝⊥𓁜[♲]𓁝⇆𓁜[∅]☯) 𓂀♢
À la réflexion, la physique proprement dite (au-delà de la cinématique du point dans l'espace que l'on peut ramener aux pures mathématiques) commence à partir du moment où l'on s'intéresse aux interactions entre objets, et à leurs mouvements relatifs.
- Autrement dit les 2e et 3e lois de Newton, suivi par Lagrange etc...
- Exactement. Toute la question va être de faire le lien entre ce mode relationnel ♢, et le mode objectif ♧ précédent. C'est dans ce mode que le discours du physicien se démarque d'un discours plus général du mathématicien. Et cette bifurcation entre les deux va se marquer par un choix spécifique d'objet final. Par la suite je ne parlerai que de mécanique, puisque historiquement, tout a commencé par là.
Le mode ♡ : ([∃]𓁝⇅𓁜[⚤]𓁝⇅𓁜[#]𓁝⊥𓁜[♲]𓁝⇆𓁜[∅]☯) 𓂀♡
Après nous être intéressé aux rapports entre objets, nous nous intéressons maintenant aux rapports entre le Sujet et les objets de son attention. La meilleure définition que je puisse donner de la mécanique quantique est celle-ci:
C'est la syntaxe d'un discours sur la mesure des objets de notre attention.
Ce qui donne plus de consistance à notre tableau général de l'Imaginaire :
[∃]♡ | [⚤]♡ | [#]♡ | [♲]♡ | [∅]☯ | 𓂀♡ | |
[∃]♢ | [⚤]♢ | [#]♢ | [♲]♢ | [∅] | 𓂀♢ | |
☯[∃]♧ | [⚤]♧ | [#]♧ | [♲]♧ | [∅] | 𓂀♧ |
- Avec cependant un léger bémol, puisque nous pouvons passez directement de ♡ à ♧...
- Effectivement, nous en sommes arrivés à la conclusion qu'au lieu d'un simple ruban de Moébius entre les faces ♢ ♧, nous devions lier les 3 modes ♡ ♢ ♧ de cette façon :
Moebius 3 bandes | Coupe |
Présentation qui résout autant de problèmes qu'elle en soulève !
Le passage par une syntaxe "englobante" pour retrouver les principes de la physique qui ont été élaborés antérieurement à cette mise en forme, nous ramène à la discussion que nous avons entre tenants des "topos" et tenants des "sites". Sans revenir en détail sur le sujet (Note 1), nous pourrions peut-être situer là la difficulté à rapprocher la Relativité générale et la Mécanique Quantique.
- Voilà qui est ambitieux !
- Je te laisse juge :
[∃]♡ | [⚤]♡ | [#]♡ | [♲]♡ | [∅]☯ | 𓂀♡ | |
[∃]♢ | [⚤]♢ | [#]♢ | [♲]♢ | [∅] | 𓂀♢ | |
☯[∃]♧ | [⚤]♧ | [#]♧ | [♲]♧ | [∅] | 𓂀♧ |
[∃]♡ | [⚤]♡ | [#]♡ | [♲]♡ | [∅]☯ | 𓂀♡ | |
[∃]♢ | [⚤]♢ | [#]♢ | [♲]♢ | [∅] | 𓂀♢ | |
☯[∃]♧ | [⚤]♧ | [#]♧ | [♲]♧ | [∅] | 𓂀♧ |
Si tu considères les zones de recouvrements, tu retombes sur le domaine d'expression essentiel de la physique, à savoir les niveaux [#]♧ et [#]♢, en vert :
[∃]♡ | [⚤]♡ | [#]♡ | [♲]♡ | [∅]☯ | 𓂀♡ | |
[∃]♢ | [⚤]♢ | [#]♢ | [♲]♢ | [∅] | 𓂀♢ | |
☯[∃]♧ | [⚤]♧ | [#]♧ | [♲]♧ | [∅] | 𓂀♧ |
Là où ça frictionne, si je puis dire, c'est très précisément dans la compréhension du "temps" :
Je pense qu'à partir de cette mise en perspective, il est plus aisé d'organiser notre façon de voir l'objet et d'en parler. Cette fois-ci, je crois qu'il est temps de revenir à la lecture de Saunders Mac Lane !
- Pas trop tôt !
Hari
Note du 13/ 10/ 2023 :
J'ai sans doute interverti l'ordre entre les modes propres à la mécanique classique et la méca Q. Voir "Une qustion d'orthogonalité".
La signification et l'usage de mes glyphes, comme le schéma général de l'Imaginaire du Sujet, sont présentés ici: "Résumé" (☯[∃]𓁝⇅𓁜[⚤]𓁝⇅𓁜[#]𓁝⊥𓁜[♲]𓁝⇆𓁜[∅]☯)𓂀♧ J'ai situé certains concepts Japonais, tels que Mu 無, Ma/Aïda 間, espace (☯[∃]𓁝⇅𓁜[時間]𓁝⇅𓁜[空間]𓁝⊥𓁜[間]𓁝⇆𓁜[無]☯)𓂀♧ Pour le schéma développé de l'imaginaire voir: "Mettre un peu d'ordre dans sa tête"
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