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Sur les traces de Lévi-Strauss, Lacan et Foucault, filant comme le sable au vent marin...

L'Homme quantique

Section / Rétraction

Plus j'avance, plus je reviens sur mes pas. C'est de ma faute aussi, car cet exercice d'écriture, qui est un moyen de clarifier ma propre pensée, m'oblige à assurer chaque pas dans une progression dont j'ignore le terme. Un peu comme l'alpinisme assure trois appuis avant la prochaine avancée.

Ce va-et-vient me renvoie aux deux premiers genres de l'entendement de Spinoza, et cette réflexion sur moi fait écho en moi, à la distinction qui me frappe entre "choix" et "détermination" (voir ici le chapitre 4 dans son état actuel). Mais je ne peux pas développer cet aspect dans ledit chapitre, sous peine de digresser trop gravement !

En résumé, et je l'écris ici pour y revenir ultérieurement, le problème de détermination me semble relever de l'entendement de première espèce: la connaissance tirée du Réel, de l'expérience et à force de répétition (ça, c'est un raccord à Freud). Par contre, le problème de choix me semble relever de l'entendement de seconde espèce : la raison au travail, se prenant elle-même pour objet  (c'est à dire la structuration de l'Imaginaire, pour en revenir au triptyque R/I/S).

L'évolution par rapport à Spinoza porte sur la prise en compte du langage comme support de notre pensée, qui implique une différence de position structurelle du locuteur par rapport à son discours, et sa pensée, entre les deux mouvements repérés par Spinoza. Or, ce que je dis depuis quelque temps avec mes mots et la méthode que je développe (voir le chapitre 2 à ce sujet), j'en retrouve la trace ici, dans ce langage formel qu'est la théorie des catégories.

Et cette réflexion sur la pensée de Spinoza, m'a conduit en retour, à prolonger dans le chapitre 2 ce que j'avais exposé sur la genèse de la différence 0/1 à partir de celle opposant le quantificateur existentiel et l'ensemble vide (i.e.: ∃ / { }) ; en introduisant très tôt dans l'exposé de la théorie les notions d'objets initial et terminal.

  • { } est l'objet initial;
  • Le singleton est l'objet terminal.

Je situe { } au plus près du Symbolique et le singleton au plus près du Réel, avec l'Imaginaire entièrement déployé entre les deux... Avec une autre différence :

  • Le référent du singleton est le mouvement diachronique portant du Réel à l'Imaginaire: une pure pulsion existentielle ;
  • Le référent de { } est la notion de vide, synchronique, au niveau Symbolique.

Ce qui pourrait intéresser les Spinozistes acharnés: le vide, vu ici comme l'initiateur de toute pensée, serait proprement la "causa sui", dont on nous a rebattu les oreilles pendant tout le séminaire "Les psychanalystes lisent Spinoza" à Cerisy (voir ici).

Bien entendu, nous retrouvons également les Bouddhistes et leur vacuité...

Sans oublier Lacan : en rapprochant l'intrication Symbolique (Je & Autre) de celle-c ( ∃ & { }), il y aurait certainement de quoi inventer un mythe à partir de là en utilisant la forme canonique...

And Shakespeare as usual...

Que tout ceci ne vous empêche pas de profiter d'un dimanche ensoleillé !

Hari.

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